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Comment Abdelaziz Bouteflika va faire du Maroc le dragon du Maghreb

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  • Comment Abdelaziz Bouteflika va faire du Maroc le dragon du Maghreb

    Alignement rares des astres pour lire le destin économique de l’Algérie cette semaine. Mais mauvais alignement. Dans la succession cosmique, le plan d’urgence de Nabni, l’affaire Hollande-Peugeot et la loi de finances complémentaire pour 2015. C’est une semaine tournant dans la conjoncture de l’après pétrole cher. Nabni y casse tous les tabous avec un plan d’urgence tonitruant, Hollande y confirme toutes les tares avec une annonce placebo sur la venue de Peugeot en Algérie, et le gouvernement y atteste de toute sa fébrilité en s’attaquant au rationnement du carburant. La Coface est venue le vendredi ajouter sa petite comète perforante. Elle a mis l’Algérie sous surveillance négative. Conséquence de cette onde gravitationnelle : les trajectoires sont plus lisibles. D’abord Nabni. ABDA, le plan d’urgence en 12 points proposé en milieu de semaine dernière, invite les autorités à commencer à agir. En arrêtant d’emblée ce qui ne marche pas dans les mesures de ces dernières années. Une d’entre elles fait résonnance avec l’autre événement astral de la semaine, l’investissement de Peugeot au Maroc. Dans les 24 heures ou Nabni propose de mettre un terme au 51-49 qui a affaibli l’attractivité algérienne déjà peu performante avant 2009, Peugeot annonce une usine de 90 000 moteurs et véhicules extensible à 200 000 unités destinés à l’Afrique et au Moyen Orient. Le président François Hollande a anticipé le coup de sang d’Alger en annonçant, la veille, que Peugeot étudiait une implantation industrielle en Algérie. Il y a quelques semaines PSA avait fait une promesse similaire au gouvernement tunisien. Le fait est là. L’Algérie est d’abord un marché, le Maroc d’abord un atelier. Et la tendance ne va pas s’équilibrer. L’équipementier français de l’aéronautique Figeac-Aero, déjà présent en Tunisie, a annoncé dans la foulée son installation au Maroc. Le modèle du partenariat algéro-français reste sur le seuil de l’économie mondiale : Alstom à Annaba, Renault à Oran ou Sanofi à Alger vont produire d’abord pour le marché algérien avec un actionnariat majoritairement algérien qui ne pousse pas à l’aventure internationale. Si Peugeot concède une usine d’assemblage en Algérie ce sera selon les mêmes canons : modèle d’entrée de gamme, faible intégration locale, marché domestique. La suppression de 51-49 seule ne suffira sans doute pas à éliminer le gap entre l’attractivité marocaine et l’algérienne. Les performances de l’administration algérienne sont restées autocentrées sur le standard local. Nabni propose de relancer le projet des zones franches. La loi qui les a autorisées en 2003 a été abrogée en 2006. Les producteurs étrangers auraient le moins de contacts possibles avec l’environnement d’affaires algérien. La relance de l’attractivité algérienne est un chantier d’urgence. Le Maroc est là pour le montrer. Des coûts de production algériens en théorie plus faibles grâce au dinar algérien vs le dirham et grâce à des fournitures en énergie et en eau moins chères sont sapés par un dispositif légal et réglementaire anti-investissement. Complot ?



    Pour comprendre l’impotence algérienne à virer vers un modèle de valeur ajoutée productive, la loi de finance complémentaire pour 2015. Nabni propose dans ABDA de commencer à déconstruire le système de subventions qui concourent à un gaspillage devenu financièrement insoutenable avec un pétrole à moins de 70 dollars le baril. En tête le gaspillage du carburant. Le gouvernement avait son idée sur le sujet. Pas de remise en cause des prix. Donc maintient de la subvention mais limitation de son volume de desserte. Les algériens auront donc un plafond de consommation de carburants à prix soutenu du carburant. Au-delà ils arrêteront de rouler. Ou ils paieront à un autre prix le litre de carburant. Un prix plus réaliste. Il fallait donc y penser. Le gouvernement reconnait que le prix du diesel et de l’essence sont insoutenables pour le budget de l’Etat. Mais au lieu de les ajuster pour pousser les utilisateurs à la modération, il invente un système de contingentement par quota. Ainsi, les automobilistes vont se présenter aux stations d’essence avec une carte sur laquelle il sera défalqué à chaque fois la quantité de carburants qu’ils auront achetés. Jusqu’à épuisement du quota. Délirant. L’esprit de la licence et de l’agrément arrive dans le tuyau de la pompe. Combien de recrutements ? Combien de contrôleurs ? Combien de carnets ? Comment gérer cette nouvelle administration ? Disons que les 200 premiers litres par mois auront le même prix à la pompe pour tout le monde. Au-delà, ce sont les plus riches qui continuent de rouler ou ceux qui sont, par obligation, obligés de faire plus de kilomètres ? Ou alors le quota ne sera pas pareil pour les professionnels de la route ? Abdelmalek Sellal s’est inventé un schmilblik d’enfer pour la fin de son séjour à la tête du gouvernement. Les Chaouis n’ont pas eu raison de lui. Le plafonnement de la consommation de carburant le brûlera avant le prochain printemps.



    Au cœur galactique de cette semaine des pires, un homme. Le président de la république. Abdelaziz Bouteflika refuse de remettre en cause le système des prix soutenus. Il refuse que l’on rétablisse l’attractivité de l’Algérie en commençant par réserver le 51-49 à quelques secteurs et pas à tous investissements étrangers. Conséquence, un gouvernement faible, non appuyé sur une majorité parlementaire légitime, se fond en circonvolutions pour faire de la réduction des dépenses et de la relance de l’attractivité sans toucher aux lignes rouges du président tenace. Il invente le rationnement de l’essence et l’investissement « étranger lot de consolation ». Face à Renault Tanger et bientôt ses 400 000 véhicules par an pour l’international, Oued Tlelat et un jour ses 50 000 Symbol pour l’Algérie. Et maintenant Peugeot. Au fond, le gouvernement a fait la même chose pour les télévisions privées algériennes. Bouteflika avait juré ne pas en laisser se constituer sous son pouvoir. Elles sont là, mais avec un statut précaire de télévisions étrangères. Circonvolution, contre-réforme. Comme pour le carnet à la station d’essence supposé réduire la consommation sans toucher au prix. La réforme louvoie avec les volontés présidentielles. Bouteflika veut partir sans tensions sociales à gérer. Ce qui se passera après lui ? Le Maroc deviendra un dragon Maghrébin en captant tous les investissements que l’Algérie aurait du capter (Combien vend Peugeot au Maroc ?) et en lui maintenant un approvisionnement important en carburant au noir bon marché grâce à un prix excessivement bas . Pas une mauvaise nouvelle, au fond. Le prochain pouvoir politique algérien aura au moins un modèle de performance à méditer. Si l’Algérie ne perd pas la tête entre temps.


    Maghreb émergent

  • #2
    Comment Abdelaziz Bouteflika va faire du Maroc le dragon du Maghreb
    Salut Haddou,
    Moi qui pensait que c'était déjà le dragon du Maghreb ,depuis le temps que les médias marocains affiliés au régime le répètent .
    M'enfin ,Allah yahdi ma khl'lak pis cétout , je ne sais pas si les marocains croient eux même à ce genre de bouffonneries.
    ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
    On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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    • #3
      mais oui le dragon de la danse du ventre,,,
      macha allah , mach aallah, zine lii fik
      Bouteflika ne participe pas a cette mascarade, les agissement des vautours de ce monde et les vendu "Algeriens,," qui n’épargne pas d'effort par la guerre psychologique a pousser l’Algérie dans ce concours de la danse du ventre
      المجد والخلود للرفيق والمناضل المغربي ابراهام سرفاتي

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      • #4
        Moi qui pensait que c'était déjà le dragon du Maghreb ,depuis le temps que les médias marocains affiliés au régime le répètent .
        M'enfin ,Allah yahdi ma khl'lak pis cétout , je ne sais pas si les marocains croient eux même à ce genre de bouffonneries.
        Ce n'est pas le sujet.

        L'article "Comment Abdelaziz Bouteflika va faire du Maroc le dragon du Maghreb" est publié par Maghreb Emergent qui n'est pas un site web marocain mais algérien situé 55 Rue Larbi Ben M’hidi Alger-centre.

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        • #5
          L'article "Comment Abdelaziz Bouteflika va faire du Maroc le dragon du Maghreb" est publié par Maghreb Emergent qui n'est pas un site web marocain mais algérien situé 55 Rue Larbi Ben M’hidi Alger-centre
          Ben si c'est le sujet,moi quand je lis les articles postés par toi et tes collègues,j'ai déjà l'impression que le Maroc est là,ici et maintenant le dragon du Maghreb .
          ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
          On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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          • #6
            Salut Haddou,
            Moi qui pensait que c'était déjà le dragon du Maghreb ,depuis le temps que les médias marocains affiliés au régime le répètent .
            M'enfin ,Allah yahdi ma khl'lak pis cétout , je ne sais pas si les marocainsannéest eux même à ce genre de bouffonneries.
            Maghreb Emergent est un journal économique plutôt pro-algérien. Cette nouvelle implantation de Peugeot a suscité une effervescence que seule l'usine Renault et le port de Tanger Med avaient provoques provoqués il y a quelques année.

            Xenon je pense que si l'actualité économique marocaine de ses dernières années n'était pas intéressante elle ne figurerait pas dans les titres de la presse algerienne, pourquoi la presse algerienne parlerait elle avec indignation, questionnement, et frustration d'une économie voisine insignifiante ?
            Dernière modification par iridium, 24 juin 2015, 12h48.

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            • #7
              Les idées essentielles soulevées par l'article:

              * mettre un terme au 51-49 qui a affaibli l’attractivité algérienne.
              * relancer le projet des zones franches. La loi qui les a autorisées en 2003 a été abrogée en 2006.
              * déconstruire le système de subventions qui concourent à un gaspillage devenu financièrement insoutenable.

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              • #8
                encore deux usines et le Maroc deviendra la coree du sud du maghreb, la presse algerienne brille toujours par ses formules hyperboliques.
                "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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                • #9
                  Non le Maroc est encore bien loin de devenir la Corée du Sud du Maghreb, hors Somaca l'industrie automobile est récente, par contre il est vrai que les investissements de ces dernières années ont boosté ce secteur mais il reste encore beaucoup à faire.

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                  • #10
                    L'article "Comment Abdelaziz Bouteflika va faire du Maroc le dragon du Maghreb" est publié par Maghreb Emergent qui n'est pas un site web marocain mais algérien situé 55 Rue Larbi Ben M’hidi Alger-centre.
                    Que le journal soit marocain ou algérien, que son contenu soit élogieux sur le Maroc ou anti algérien, ne changent rien à la situation économique des deux pays.la réalité économique des deux pays est très loin de ce que vous espérez (toi et tes compatriotes) pour votre pays ou pour l'Algérie.

                    La comparaison entre l'Algérie et le Maroc économiquement est un non sens, elle sera valable quand l'Algérie adoptera la même stratégie économique que le Maroc, et ce jour là il faudra réellement s'attendre à une concurrence acharnée entre les deux pays. pendant les 15 dernières années passée les investissement publiques étaient orientés vers l'infrastructure de base et l'IDH (des milliers d'écoles, des centaines d’hôpitaux, des dizaines d’universités, des milliers de km routes, des centaines de km de voies ferrées modernes .. etc), la prochaine phase sera sans doute celle de la régulation du marché et de sa libéralisation, tous les indices disent que l'Algérie se dirige vers un modèle économique plus libéral.

                    L'Algérie adoptera bientôt la même stratégie que le Maroc sans avoir recours à l'endettement intensif et avec une infrastructure beaucoup plus développées (routes autoroutes, voies ferrées ... ), une industrie lourde important (sidérurgie ...), elle aura déjà 2 ou 3 constructeurs automobiles autour desquels vont naitre des zones industriels. avec une infrastructure moderne, un marché local plus important

                    Ce n'est que le début, surtout que le Maroc n'est pas allé aussi loin que vous croyez et ça vous refusez de le voir, car 4% de croissance malgré tous les efforts de facilitation de l'investissement étranger, c'est très moyen.
                    un indice pour ouvrir les yeux de nos amis marocains sur la réalité économique de leur pays. une seule usine Renault s'est installé au Maroc pour exporter un seul produit a fit que le secteur auto constitue déjà le premier poste à l'exportation, c'est dire à quel point le désert industriel marocain est loin d'être reverdi, même après l'implantation d'une autre usine auto.


                    CNE

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                    • #11
                      relancer le projet des zones franches. La loi qui les a autorisées en 2003 a été abrogée en 2006.
                      Le soucis c'est que j'ai l'impression que ça autorise et ça abroge sur des coups de tête... Les investisseurs auront du mal à faire confiance à un pays qui chaque 2 ans change de lois, autorise des trucs puis les supprime quelques mois après, puis les re-autorise encore une fois pour les re-supprimer une emieme fois....
                      Maria

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                      • #12
                        je pense pareil CNE . on peut pas comparer puisque c'est 2 modèles différents dès les indépendances. j'ai toujours dit qu'on pourra comparer avec la fin du pétrole algérien.dans 10/15 ans la on pourra vraiment comparer.

                        l'algérie vient a peine d'entrer dans le libre marché.le maroc y est depuis des décennies.

                        le jour ou l'algérie va se réveiller ,elle fera très fort avec un taux de croissance de 10% l'an. elle sera la vrai locomotive du maghreb.

                        imaginez si l'algérie avait choisi la même voie de dévellopement que le maroc ? aujourd'hui le pib algérien serait pas loin de 800 milliards de dollars.et le pétrole ne pèserait pas grand chose dans le pib moins de 10% .

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                        • #13
                          (../..) quand l'Algérie adoptera la même stratégie économique que le Maroc, et ce jour là il faudra réellement s'attendre à une concurrence acharnée entre les deux pays.
                          On est pas sortie de l'auberge! pourquoi ils devraient se concurrencer à tout prix au lieu de s'allier?

                          un indice pour ouvrir les yeux de nos amis marocains sur la réalité économique de leur pays. une seule usine Renault s'est installé au Maroc pour exporter un seul produit a fit que le secteur auto constitue déjà le premier poste à l'exportation, c'est dire à quel point le désert industriel marocain est loin d'être reverdi, même après l'implantation d'une autre usine auto.
                          Et effectivement, le Maroc a toujours été un désert industrielle ..
                          Mais les yeux sont bien ouvert .. On fanfaronne à la mesure de la chose, nous savions qu'une usine Renault à elle seule révolutionnerait la structure des exportations marocaine, et encore il reste 40% de chiffre en plus pour arriver à la configuration cible.
                          Et là encore, on fanfaronne pour PSA car on a également la mesure de la chose. Nous avons déjà comme acquis un gros chiffre comme 5MM$ qu'engendrerait l'usine PSA directement ou indirectement dès entrée en régime permanent.

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                          • #14
                            je ne sais pas si les marocains croient eux même à ce genre de bouffonneries.
                            Salut Xenon

                            Pour le moment on est loin du compte même si on est en droit de rêver,mais cet article est symptomatique du désarroi des entrepreneurs algérien qui sont bloqués par le système et demandent des réformes et donnent l'exemple du Maroc qui n'a pas les moyens financiers de l'Algérie mais arrive à drainer des investissement industriels ,c'est leur message à l'attention de qui de droit ,c'est de cette manière qu'il faudrait interpréter cet article

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                            • #15
                              Non le Maroc est encore bien loin de devenir la Corée du Sud du Maghreb, hors Somaca l'industrie automobile est récente, par contre il est vrai que les investissements de ces dernières années ont boosté ce secteur mais il reste encore beaucoup à faire.
                              Bien entendu qu'ils ont bossté le secteur industrielle, qui à subit de plein foeut la concurrence chinoise dans le textile donc nous ne faisons que nous adapter à la realité economique qui exige de la flexibilité, dans 30 ans il faudra changer encore.
                              Mais on est loin d'etre un dragon surtout avec un pib de 100 milliard toujours tributaire de la meteo, meme si cette part se reduit.
                              "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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