Extrémistes du monde, taisez-vous !
par Moncef Wafi
« Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel, c'est qu'on parle de moi !». La citation est de Léon Zitrone, mais elle trouve toute sa raison dans le besoin de visibilité chronique des partis extrémistes quels qu'ils soient. Et dans ce jeu malsain de publicité gratuite, des médias relayent, à tort ou à raison c'est selon, des discours de haine et d'intolérance de personnes en mal de notoriété.
Malheureusement, ce ne sont pas les exemples qui manquent à l'appel et les dernières sorties incendiaires d'un prédicateur «autoproclamé» repris par la presse indépendante n'est qu'un cas d'école parmi d'autres qui illustrent cette fragile frontière entre faire de l'information responsable et citoyenne et être le relais d'une propagande obscurantiste quelles que soient son origine et ses sources de financement. Le ministre «progressiste» des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a bien fait de souligner que ces illuminés «sont détachés de la réalité des Algériens». Une déconnexion que rendent caduque les unes des médias qui alimentent ainsi des déclarations qu'on peut tuer dans l'œuf.
Cette propension à faire le buzz à tout prix induit forcément à une surexposition médiatique, objectif recherché par ces professionnels de la provoc, même si le but originel est de les dénoncer. Que ce soit en Algérie ou en France, on assiste au même phénomène, toutes proportions gardées, puisque, à force d'un matraquage médiatique de tous les instants, le discours lepéniste est devenu toléré, voire accepté sur tous les plateaux télé. A force de répéter un mensonge il finit par devenir vérité, c'est connu et c'est comme ça que l'immigration et l'islam ont terminé sur le banc des accusés de l'autre côté de la Méditerranée.
Le danger est là, tapi derrière les bonnes intentions, et il est facile d'en finir avec ces discours d'un autre âge pour peu qu'on cesse de les relayer et qu'on leur consacre les manchettes des journaux et que l'Etat joue son rôle de régulateur, protecteur des libertés de parole et de conscience. La responsabilité de tous est engagée dans cette affaire et pour peu que chacun fasse correctement son job et y mette une dose de bon sens, les choses peuvent s'arranger et les déclarations de haine mourir aussitôt proférées dans l'indifférence générale. Et c'est justement dans cette optique qu'il serait judicieux de ne plus parler de ces gens qui dépériront d'eux-mêmes dans l'anonymat d'où ils n'auront jamais dû sortir.
par Moncef Wafi
Le Quotidien d'Oran
par Moncef Wafi
« Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel, c'est qu'on parle de moi !». La citation est de Léon Zitrone, mais elle trouve toute sa raison dans le besoin de visibilité chronique des partis extrémistes quels qu'ils soient. Et dans ce jeu malsain de publicité gratuite, des médias relayent, à tort ou à raison c'est selon, des discours de haine et d'intolérance de personnes en mal de notoriété.
Malheureusement, ce ne sont pas les exemples qui manquent à l'appel et les dernières sorties incendiaires d'un prédicateur «autoproclamé» repris par la presse indépendante n'est qu'un cas d'école parmi d'autres qui illustrent cette fragile frontière entre faire de l'information responsable et citoyenne et être le relais d'une propagande obscurantiste quelles que soient son origine et ses sources de financement. Le ministre «progressiste» des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a bien fait de souligner que ces illuminés «sont détachés de la réalité des Algériens». Une déconnexion que rendent caduque les unes des médias qui alimentent ainsi des déclarations qu'on peut tuer dans l'œuf.
Cette propension à faire le buzz à tout prix induit forcément à une surexposition médiatique, objectif recherché par ces professionnels de la provoc, même si le but originel est de les dénoncer. Que ce soit en Algérie ou en France, on assiste au même phénomène, toutes proportions gardées, puisque, à force d'un matraquage médiatique de tous les instants, le discours lepéniste est devenu toléré, voire accepté sur tous les plateaux télé. A force de répéter un mensonge il finit par devenir vérité, c'est connu et c'est comme ça que l'immigration et l'islam ont terminé sur le banc des accusés de l'autre côté de la Méditerranée.
Le danger est là, tapi derrière les bonnes intentions, et il est facile d'en finir avec ces discours d'un autre âge pour peu qu'on cesse de les relayer et qu'on leur consacre les manchettes des journaux et que l'Etat joue son rôle de régulateur, protecteur des libertés de parole et de conscience. La responsabilité de tous est engagée dans cette affaire et pour peu que chacun fasse correctement son job et y mette une dose de bon sens, les choses peuvent s'arranger et les déclarations de haine mourir aussitôt proférées dans l'indifférence générale. Et c'est justement dans cette optique qu'il serait judicieux de ne plus parler de ces gens qui dépériront d'eux-mêmes dans l'anonymat d'où ils n'auront jamais dû sortir.
par Moncef Wafi
Le Quotidien d'Oran
Commentaire