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Ahmed Benbitour. Ancien chef de gouvernement: «La situation actuelle est plus grave qu’en 1986»

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  • Ahmed Benbitour. Ancien chef de gouvernement: «La situation actuelle est plus grave qu’en 1986»

    L’Algérie en proie à une crise économique qui pourrait être pire que celle vécue par le passé. Les données actuelles, explique l’ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, démontrent que le pays s’engouffre dans une crise économique sans précédent. Ayant toujours été critique à l’égard de la politique du président Bouteflika, Ahmed Benbitour affirme que l’Algérie, ou bien les tenants du pouvoir, n’ont pas retenu les leçons de la crise de 1986 et ont reproduit les mêmes échecs qui mettront le pays dans un situation plus complexe et inextricable. Selon lui, les plans d’austérité annoncés par le gouvernement n’apporteront pas la solution à cette crise. «Il faut absolument une nouvelle politique», lance-t-il.


    - Des recettes pétrolières en baisse et une balance commerciale déficitaire. L’Algérie risque de s’enfoncer encore dans la crise économique. Cette situation est-elle similaire à celle de 1986 qui avait précipité le pays dans une grave crise économique, sociale et politique ?

    La situation d’aujourd’hui est pire que celle des années 1986. Pourquoi ? Parce qu’à l’époque, il y avait une baisse des prix du pétrole. Mais il n’y avait pas de problèmes concernant les capacités de production et d’exportation. Or ce que nous enregistrons, depuis 2006, c’est une baisse du volume des exportations qui a été amortie par une augmentation des prix. Mais depuis 2014, nous sommes entrés dans une nouvelle phase caractérisée par une décrue, à la fois, des quantités exportées et une baisse des prix.

    Cependant, du point de vue de recettes, la situation d’aujourd’hui est similaire à celle des années 1986. A cette époque, les recettes des exportations des hydrocarbures avaient reculé de 40% et nous sommes presque au même niveau aujourd’hui. Mais le problème, cette fois-ci, c’est que les quantités exportées et les prix vont continuer à baisser encore. En termes de perspectives, pour résumer, la situation est plus grave aujourd’hui qu’en 1986.

    - Donc tous les indicateurs passent au rouge actuellement. Quelle sera la situation du pays les mois à venir ?

    L’Algérie a une très forte dépendance des hydrocarbures. Elle a également une très forte dépendance, dans sa consommation alimentaire, des importations. Même scénario pour ce qui est de la couverture des dépenses budgétaires ; car les recettes pétrolières arrivent en devise et au niveau de la Banque centrale, elles sont transformées en dinars pour partir au Trésor comme fiscalité pétrolière ou à la société qui a exporté comme recettes dans le chiffre d’affaires.

    En ce qui concerne les capacités du budget à faire face à cette situation, l’argent qui est au niveau du Fonds de régulation des recettes (FRR) permet de couvrir le déficit de 2015 et celui de l’année 2016. Mais dès 2017, on aura un très sérieux problème de couverture des dépenses. Et là, ce n’est pas la politique d’austérité qui résoudra le problème. Celle-ci ne marchera pas.

    La solution sera dans la rationalisation des choix budgétaires et des dépenses. S’agissant des capacités d’importations, avec un prix du pétrole autour de 60 dollars le baril, nous n’aurons pas de problème pour les quatre prochaines années. Au-delà de cette échéance, il faut trouver d’autres ressources, car il est impossible de faire face à cette situation, d’autant que nous avons aussi la dépendance alimentaire, puisque nous importons près de 75% des calories que nous consommons.

    - Comment les prix du pétrole pourront-ils évoluer ?

    Il y a, à travers le monde, une rationalisation de la consommation d’énergie d’origine fossile. Donc, la demande va baisser juste par le fait de cette rationalisation. En plus, si demain, les problèmes du Moyen-Orient seront plus ou moins réglés, on aura le retour sur le marché pétrolier de l’Iran, de l’Irak, de la Libye et peut-être même la Syrie.

    Nous allons nous retrouver, ainsi, avec une offre très importante face à une demande qui sera toujours en baisse. Alors, de mon point de vue, les prix n’évolueront pas au-delà de la barre de 60 à 70 dollars au maximum. Donc, il faut absolument une nouvelle politique. Et pour moi, la nouvelle politique c’est le changement de tout le système de gouvernance, pas seulement l’adoption des politiques par la gouvernance actuelle. Cela ne marchera pas, car si on n’a pas pu trouver des solutions pendant 15 ans, on doit le faire dans les quatre ou cinq années à venir.


    El watan

  • #2
    «La situation actuelle est plus grave qu’en 1986»
    Pour tomber une énième fois dans ce piège question vision rabbi y'djib, ils méritent le bonnet d’âne.
    Ils ont vu et vécu les conséquence en les années 90, normalement aujourd'hui ils sont plus conscients et avertis.
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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    • #3
      Il y a, à travers le monde, une rationalisation de la consommation d’énergie d’origine fossile. Donc, la demande va baisser juste par le fait de cette rationalisation. En plus, si demain, les problèmes du Moyen-Orient seront plus ou moins réglés, on aura le retour sur le marché pétrolier de l’Iran, de l’Irak, de la Libye et peut-être même la Syrie.

      Nous allons nous retrouver, ainsi, avec une offre très importante face à une demande qui sera toujours en baisse. Alors, de mon point de vue, les prix n’évolueront pas au-delà de la barre de 60 à 70 dollars au maximum.
      il faudra que l'on m'explique qui et comment on a coordonné cette rationalisation à l'échelle mondiale quant au retour sur le marché de l'Irak,la Syrie (pour ce qu'elle produisait meskina :22: )et la Libye :22:....

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      • #4
        Bonjour ...

        J'ai remarqué que c'est la 2em fois en un mois que ce Benbitour revient à la charge...et ca le rend suspect !
        Qu'a t-il à a travailler comme ca à l'encre des mandibules pour nous brosser toujours un tableau qui sent le souffre ?
        Deja ....
        Qu'a t-il fait quand il etait chef du gouvernement ? on ne vois pas trop, si n'est a avoir été politiquement aussi sterile que le mulet
        Monsieur à decidé de s'inquiéter pour le pays tiens ! quelle charité !
        Maintenant que le bateau a coulé , il va nous montrer comment on aurait pu le sauver !

        C'est fou ce que La baraka de ce mois de ramadhan...reveille chez nous même les cadavres politiques !

        C'est stupefiant !

        salam....TEO...
        Dernière modification par tayeb el Ouatani, 25 juin 2015, 19h35.
        "Parfois, c'est en retournant le chatiment contre soi même qu'on atteint le vrai coupable" (Y.Ait-Ali, Ecrivain-Essayiste Algerien)

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        • #5
          puisque nous importons près de 75% des calories que nous consommons.
          J'ai déjà relevé des approximations assez détonnantes sur les chiffres avancés par ce monsieur, mais là, c'est le comble de la bouffonnerie. Ce monsieur serait ainsi capable de quantifier la consommation en calories des algériens!!!! et d'en évaluer la partie produite!!!

          Cette sortie prouve le scientisme utilisé par ce monsieur pour diffuser l'image de quelqu'un qui serait scientifiquement politique. C'est d'un ridicule...
          Othmane BENZAGHOU

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          • #6
            Qu'a t-il fait quand il etait chef du gouvernement ? on ne vois pas trop, si n'est a avoir été politiquement aussi sterile que le mulet
            Monsieur à decidé de s'inquiéter pour le pays tiens ! quelle charité !
            Maintenant que le bateau a coulé , il va nous montrer comment on aurait pu le sauver !
            Quand il était chef du gouvernement il a fait ce que nul autre n'a fait depuis que boutef a pris le pays en otage en 99', il a essayé de faire son boulot comme il se doit, 8 mois lui ont suffit pour se rendre compte qu'il était impossible de rendre service au pays sous les commandes du narcissique voleur weld fransa Boutesrika.. il lui a claqué la porte dans la gueule ! Rien que pour ça il a tout mon respect !
            Monsieur s'inquiétait déjà pour le pays quand il était ministre sous Zeroual quand il négociait la dette algérienne qui commençait déjà a diminué malgré les bas prix du pétrole à l'époque. Depuis 5ans déjà il n'a cessé d'alerter les responsables et l'opinion publique sur le danger de la gestion catastrophique de Boutef et le système mafieux

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            • #7
              Benbitour a été ministre du 22 février 1992 au 26 septembre 1996. Puis chef du gouvernement du 23 décembre 1999 au 27 aout 2000, un chef de gouvernement de consensus nommé 8 mois après l'élection d'un président du consensus. C'est dire que sa nomination a nécessité de sacrées tractations, à tel point qu'il s'est cru réellement chef de gouvernement légitime de consensus!!!! Il a démissionné d'après ses propres témoignages car dit-il, le président écoutait plus ses conseillés économiques que son chef du gouvernement sur les sujets économiques, dit-il de sa compétence... Il a démissionné en affirmant que la constitution n'a pas été respectée, que ses prérogatives de chef de gouvernement étaient bafouées par les décrets présidentiels...

              Le reste n'est que de la politique politicienne...
              Dernière modification par ott, 25 juin 2015, 21h03.
              Othmane BENZAGHOU

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              • #8
                On a vu le résultat catastrophique de ces conseilles économiques, donné par des incompétents à un voleur incompétent et narcissique ! Benbitour a vu juste en refusant d'être complice du désastre à venir

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                • #9
                  Plus précisément, le décret présidentiel stipulait la réorganisation des participations de l'état, considéré par ce chef de gouvernement comme de ses prérogatives...
                  Othmane BENZAGHOU

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                  • #10
                    ................. edité .. j'ai mal lu
                    Dernière modification par Capo, 25 juin 2015, 22h06.

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                    • #11
                      Saha Capo,

                      Au delà des lieux communs, il dit une énormité concernant le marché pétrolier, et le choc énergétique à terme qui est inverse. Une erreur de prospective aussi grave pour un ancien ministre de l’énergie qui prétend à la destinée d'un pays dont l'énergie est l'un de ses plus gros atout, 10ième puissance gazière dans le monde. C'est ca la politique scientifique... S'il continue comme ca, on risque de l'appeler comme Abdelhamid la science, Ahmed la science...
                      Othmane BENZAGHOU

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                      • #12
                        Saha Ott

                        3la h'sab el choufa Benbitour wella khabir fil chi'oune el stratigia

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                        • #13
                          je voudrais comprendre pourquoi nos hommes politiques deviennent clairvoyant et des analystes politiques juste quand ils sont épargné du pouvoir

                          pendant qu'ils sont en poste c'est leur compte en banques et leur proches qui font office d'interets supreme de la Nation, quand ils sont evincé du pouvoir ils deviennent expert en geostrategie , en politique , et experts en economie, le bouzelouf est cuit on peut servir , la pizza aussi est prete si l'actuel premier ministre veut rejoindre l'equipe

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                          • #14
                            "pour moi, la nouvelle politique c’est le changement de tout le système de gouvernance, pas seulement l’adoption des politiques par la gouvernance actuelle." dixit Benbitour



                            Shamsdine: je trouve qu'il lui manque encore de la clairvoyance

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