Thalassa Algérie : et si c’était une mise en scène ?
22:41 mardi 23 juin 2015 | Par Sonia Lyes | Actualité
Une bouffée d’air frais. Une fierté. Mieux : une déflagration. C’est l’effet causé par la diffusion, en avril dernier, d’un Thalassa spécial Algérie sur France 3. Un documentaire sur le littoral, d’Oran à Annaba, révélant sans nul autre pareil la beauté de la côte algérienne. Et si tout cela était faux ? Et si…
Un témoignage vient aujourd’hui jeter un pavé dans la mare. Un règlement de compte sur fond de conflit social entre les équipes de Thalassa. L’Algérie en est un dommage collatéral.
Une enquête publiée sur le site Mediapart vient jeter le doute sur le documentaire, plébiscité par les internautes algériens. Un grand reporter travaillant pour Thalassa dénonce une « Algérie mensongère, aux plages immaculées – nettoyées avant chaque prise de vue – filmée en vertu d’autorisations délivrées par huit ministres sans qu’on ne le mentionne à l’antenne ».
Qui sont ces huit ministres ? Comment France 3 a-t-elle obtenu un seing blanc de toutes ces administrations ? Le plaidoyer ne le mentionne pas. Tout juste les équipes de l’émission se plaignent du virage de « l’easy watching » adopté par l’émission. Un jargon « franglisant » pour désigner ces programmes faciles à regarder qui peuvent attirer des téléspectateurs. En effet, Thalassa, programme phare de France 3, souffre d’une érosion de son audience ces dernières années.
Outre ces enjeux internes, il convient de se questionner sur la stratégie de communication à l’international des autorités algériennes. Supposons que huit ministères aient été impliqués dans un tournage de Thalassa. Huit, c’est aussi le nombre de ministres qui s’est prêté au jeu de l’interview téléguidé par le Premier ministère pour un supplément spécial du Figaro publié en avril – tiens, tiens, le même mois que la diffusion de Thalassa. À l’heure du smart média et de la communication digitale, le pouvoir algérien semble s’accrocher aux vieille recettes inefficientes. Jusque quand ?
TSA
22:41 mardi 23 juin 2015 | Par Sonia Lyes | Actualité
Une bouffée d’air frais. Une fierté. Mieux : une déflagration. C’est l’effet causé par la diffusion, en avril dernier, d’un Thalassa spécial Algérie sur France 3. Un documentaire sur le littoral, d’Oran à Annaba, révélant sans nul autre pareil la beauté de la côte algérienne. Et si tout cela était faux ? Et si…
Un témoignage vient aujourd’hui jeter un pavé dans la mare. Un règlement de compte sur fond de conflit social entre les équipes de Thalassa. L’Algérie en est un dommage collatéral.
Une enquête publiée sur le site Mediapart vient jeter le doute sur le documentaire, plébiscité par les internautes algériens. Un grand reporter travaillant pour Thalassa dénonce une « Algérie mensongère, aux plages immaculées – nettoyées avant chaque prise de vue – filmée en vertu d’autorisations délivrées par huit ministres sans qu’on ne le mentionne à l’antenne ».
Qui sont ces huit ministres ? Comment France 3 a-t-elle obtenu un seing blanc de toutes ces administrations ? Le plaidoyer ne le mentionne pas. Tout juste les équipes de l’émission se plaignent du virage de « l’easy watching » adopté par l’émission. Un jargon « franglisant » pour désigner ces programmes faciles à regarder qui peuvent attirer des téléspectateurs. En effet, Thalassa, programme phare de France 3, souffre d’une érosion de son audience ces dernières années.
Outre ces enjeux internes, il convient de se questionner sur la stratégie de communication à l’international des autorités algériennes. Supposons que huit ministères aient été impliqués dans un tournage de Thalassa. Huit, c’est aussi le nombre de ministres qui s’est prêté au jeu de l’interview téléguidé par le Premier ministère pour un supplément spécial du Figaro publié en avril – tiens, tiens, le même mois que la diffusion de Thalassa. À l’heure du smart média et de la communication digitale, le pouvoir algérien semble s’accrocher aux vieille recettes inefficientes. Jusque quand ?
TSA
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