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17e anniversaire de l’assassinat de Lounès Matoub

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  • 17e anniversaire de l’assassinat de Lounès Matoub

    Des milliers de personnes ont fait le déplacement, avant-hier, à Taourirt Moussa Ouamar, pour rendre hommage au maquisard de la chanson berbère feu Lounès Matoub, assassiné de la façon la plus bestiale qui soit par les chasseurs de lumière un 25 juin 1998 sur la route de Tala Bounane.

    Comme chaque année, il fut difficile de se frayer un chemin vers la maison du rebelle, tant il y avait de voitures, fourgons et même des bus venus des quatre coins du pays mais surtout de Béjaïa, Bouira, Tizi-Ouzou, Alger, Boumerdes et Batna. Le chauffeur nous déposera d’ailleurs à l’entrée de Taourirt Moussa et nous étions dans l’obligation de continuer à pieds. Nous pensions que, puisque c’était le mois sacré du Ramadhan, il y aurait moins de monde. Mais il n’en était rien. Il y avait tellement de monde que nous avions du mal à nous frayer un chemin pour admirer la collection remarquable de photos des Lounes prises dans les quatre coins du monde et avec des personnalités d’horizons divers, telle Isabelle Adjani et des hommes et des femmes qui ont marqué l’Histoire comme le Dalaï-lama, Danielle Mitterrand et les grandes stars locales et mondiales de la chanson. L’hommage de cette année fut d’autant plus émouvant que la mère du rebelle Nna Aldjia a tenu, malgré la maladie et assise sur une chaise roulante, à être présente. Elle dira même ces quelques mots : «Je suis avec vous (Assa Azeka) aujourd’hui et demain, jusqu'à ma mort. Soyez tous les bienvenus. Je suis épuisée Allah ghaleb». Puis vint le moment du dépôt des gerbes de fleurs. Malika Matoub était à la tête du cortège et à ses côtés une délégation d’élus APW et leur président Hocine Haroun. Des parlementaires, des élus APC étaient également présents, ainsi que des artistes locaux et des personnalités du monde associatif. Malika Matoub déclarera aux milliers de fans du rebelle : «Ici, vous êtes chez vous, c’est pour vous que Lounès s’est sacrifié. Même s’il est parti, des milliers de Lounès sont nés. Chaque Kabyle l’a dans son cœur, son combat interpelle votre conscience à tous. Comme vous voyez, cette femme est fatiguée, cela fait 17 ans qu’elle cherche la vérité sur la mort de son fils. Que ce soient les partis politiques ou les assemblées, tous autant que vous êtes, c’est votre dignité (dhenif nwen). Il faut que ses assassins payent». Le P/APW, Hocine Haroun, dira : «A chaque fois que l’on se souvient de Lounès, on se dit que peut être on n’a pas fait ce qu’il faut pour que la vérité éclate au grand jour. Et tant qu’on ne connaîtra pas la vérité sur sa mort, ça voudra dire qu’on n’a pas vraiment agi pour faire triompher la vérité et la justice». M. Smail Benhamla, président de la commission affaires sociales culture, culte, wakfs, sport et jeunesse et social de l’APW de Tizi-Ouzou déclarera a son tour : «Nous sommes venus rendre hommage à Lounès Matoub paix à son âme. C’est un symbole pour la lutte identitaire et c’est avec une grande joie que nous venons chaque année nous recueillir à sa mémoire. Nous somme toujours là pour aider la fondation, à chaque fois qu’elle nous fera appel à nous. Inchalah, un jour, toute la lumière sera faite sur son assassinat». Le PAPC de Souamma, Mohand Boukhtouch, dira quant à lui : «Je suis ici en tant qu’élu mais surtout en tant que militant de la cause berbère, parce que des dates comme le 25 juin rassemblent tous les Algériens, tout ceux qui se reconnaissent dans le combat identitaire et dans le combat de Lounès». L’artiste Kamel Si Amour présent à cet hommage dira : «Lounès a toujours donné et continue à donner de l’espoir (Assirem) à la jeunesse et l’espoir fait vivre et avancer. Il a dénoncé l’injustice, chanté les droits de la femme, il a toujours défendu la liberté…». Mme Ouatah Lynda, enseignante et chercheur à l’université de Béjaïa, qui a fait sa thèse de magistère sur «Le thème de la mort et de l’espoir dans l’œuvre poétique de Lounès Matoub» nous dira : «J’ai grandi avec les chansons de Lounès Matoub et Slimane Azem. Dès que j’ai mis les pieds au département de Tamazight, mon choix était déjà fait, c’était Lounès et personne d’autre. J’ai transcrit toute sa poésie et je lui ai fait une étude thématique». Nous avons rencontré Lydia, une autre universitaire qui fait un travail de recherche sur le rebelle : «Je suis au département de langue et culture Amazighes et je fais un master d’anthropologie sur le patrimoine et sur l’anthropologie en général. J’ai choisi de faire mon travail de recherche sur Lounès Matoub, la fierté de toute la Kabylie, intitulée «L’anthropologie religieuse dans le patrimoine de Matoub» et je profite de cet hommage pour approfondir mes recherches…», nous expliquera-t-elle.

    Le prix du mérite de la fondation Lounès Matoub a été attribué cette année à la mère du rebelle, Nna Aldjia

    La fondation Lounès Matoub a attribué le prix du mérité cette année à Nna Aldjia Matoub, née Mehari, pour tout ce qu’elle a accompli pour son fils feu Lounès Matoub par amour. Il lui a été attribué par les membres et sympathisants de la fondation Lounès Matoub, les fans de son fils, les membres du comité du village Thaourirt Moussa Ouamar, les citoyennes et citoyens, en guise de reconnaissance à son courage et à sa résistance. «Ses succès et ses triomphes, il les doit, avant tout, a cette mère courage restée debout sur cette colline de Kabylie, celle qui a porté le fardeau de tant de souffrances, pour tracer, contre vents, tempêtes et toutes sortes de malveillances, les chemins qui ne mènent nulle part ailleurs qu’à des endroits où règne la vérité sur son assassinat», lit-on sur le trophée qui lui a été remis par la fondation. Nna Aldjia émue aux larmes s’est dite heureuse de cette consécration : «Je ne vous oublierai jamais, malgré les distances vous êtes dans mon cœur», avant d’ajouter : «Assa Azeka Tamazight Thela Thela». Puis elle entonnera un «Achouik» (chant traditionnel berbère) qui émut tous les présents. Malika Matoub dira à son tour : «Je pense que ma mère a bien mérité le prix Lounès Matoub. Depuis 17 ans, malgré le fait qu’elle soit malade et éprouvée, elle a toujours donné le visage d’une femme courageuse et c’est un honneur pour moi d’avoir une mère courage comme Nna Aldjia».

    Par Taous C

    La Dépêche de Kabylie.
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Salut katiaret

    Hommage à ce grand monsieur et merci à toi de nous le remémorer...

    Commentaire


    • #3
      Pardonne moi Lounes pour avoir oublie' la date du 25 Juin, date de ton assassinat! C est la premiere fois depuis 1998! Vois tu, ce 25 juin coincide avec la date d arrive'e de ma bien-aimee en cette terre benie des USA. Mais je ne t oublie pas car j ai souvenance d avoir ecoute' "aghurru" cette semaine si ce n est pas ce jeudi 25 juin! Allez, je vais la faire ecouter a ceux qui t aimeront toujours et bien sur rappeler a ceux qui t ont assassine' que notre poete restera eternel dans nos pensees.
      Rest in peace Lounes.
      Allez a la minute 16:18
      Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

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