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La peur d’embaucher

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  • La peur d’embaucher

    Habituellement, quand il s’agit de disserter sur le chômage, on peut lire à longueur de colonnes que les patrons ont peur d'embaucher à cause des freins et des coûts liés aux procédures de licenciements. Ça doit être vrai, si tout le monde le dit et l’écrit, même les représentants des syndicats patronaux. Pourtant, on a un doute quand on se rappelle que tous les contrats de travail comportent des périodes d’essai renouvelables, qui portent souvent jusqu’à 6 mois la possibilité d’interrompre sans problème une collaboration infructueuse. Et puis il y a l’intérim, dont les missions peuvent s’arrêter du jour au lendemain.

    Bref, le patron que je suis a déjà du mal à suivre le raisonnement. Alors, il faut aller chercher d’autres motifs. Et celui qui vient le plus naturellement à l’esprit est que l'embauche d’un nouvel employé est trop souvent décourageante, par la difficulté de trouver et de sélectionner le profil adapté, et ensuite et surtout par le pourcentage énorme d’échecs de recrutement. La réalité que personne ne veut avouer et mettre sur la table est que les nouvelles générations sont de moins en moins formatées psychologiquement pour s’adapter à la vie en entreprise.

    “l'embauche d’un nouvel employé est trop souvent décourageante, par la difficulté de trouver et de sélectionner le profil adapté, et ensuite et surtout par le pourcentage énorme d’échecs de recrutement”

    Dans une PME plus encore que dans les grandes entreprises, la performance est le résultat d’un état d’esprit collectif. Comme dans une équipe de sport, la réussite n’y est pas seulement l’effet de l’addition des compétences individuelles mais aussi, principalement, de la façon de travailler et de vivre ensemble. Recruter une personne nouvelle, supplémentaire, suppose qu’on puisse trouver quelqu’un dont le comportement coïncide avec celui du groupe. Et c’est là que ça coince le plus souvent.

    Déjà, on n’imagine pas l’extrême difficulté, surtout à Paris, de trouver les compétences recherchées, dans n’importe quelle catégorie d’emploi, du secrétariat au contrôle de gestion en passant par des profils plus pointus. Glissons là-dessus. Vient l’entretien d'embauche : de plus en plus les questions posées par le candidat ne relèvent pas du contenu du travail mais des dates de congé, des jours de RTT, des tickets restaurants, etc. L’entrepreneur qui souhaite embaucher est normalement à ce stade largement découragé. Arrive ensuite, si l’épreuve précédente a été surmontée, par lassitude ou par conviction, le moment d’intégrer le nouveau ou la nouvelle dans l’équipe existante. Et là, d’expérience, dans la grande majorité des cas, se révèlent des traits de personnalité totalement incompatibles, qui n’étaient pas apparus dans l’entretien d'embauche : compétences ou expériences antérieures largement mensongères, refus de se plier aux contraintes horaires de l’entreprise, surtout dans le service, attitudes immédiatement agressives ou revendicatives au moindre reproche, etc. Et là, le patron siffle la fin de la partie, surtout pour éviter que son équipe ne soit contaminée. Et se promet de ne pas recommencer l’expérience.

    “de plus en plus les questions posées par le candidat ne relèvent pas du contenu du travail mais des dates de congé, des jours de RTT, des tickets restaurants, etc”

    Le but de ce propos n’est pas de dire que tout le monde est mauvais dans les nouvelles générations. Heureusement il existe de nombreuses exceptions .Mais le problème est qu’il s’agisse justement d’exceptions et que tous ces échecs révèlent qu’on éduque les jeunes dans une vision totalement erronée du travail et de l’entreprise. A force de lire ou d’entendre que les patrons sont méchants , qu’il faut se battre et défendre ses droits , que les loisirs ou la famille sont sacrés , et d’autres chansons encore , à force aussi de vivre dans une société où de moins en moins de gens sont au travail dans une entreprise privée mais plutôt dans l’administration ou dans le monde associatif , les jeunes ont de mauvais repères et sont désorientés quand l’heure arrive de chercher un vrai boulot.

    Et qu’on ne sorte pas la rengaine de la formation, car ce n’est pas de cela dont il est question mais d’état d’esprit. Au risque de passer pour un vieux jeu, il faut quand même rappeler qu’il n’y a encore pas si longtemps, les gens rentraient dans les entreprises pour y faire carrière, souvent à la suite de leurs pères ou oncles, qu’ils étaient fiers d’y être admis et d’y progresser. A cette époque, les entreprises étaient respectées et parfois célébrées. C’est comme cela sans doute que certaines sont devenues des champions mondiaux.
    Alors que faire ? Pas seulement réformer le code du travail. Surtout stopper le discours encore quotidien et caricatural sur les entreprises, les patrons, le travail. Vaste sujet mais n’est-ce pas cela la responsabilité des politiques, plus que de tricoter tous les jours un nouveau texte de loi ?

    le nouvel éco

  • #2
    punaise tous c discours qui sentent la naphtaline...

    c complètement contradictoire avec la non peur d'investir... pour remplacer la main-d’œuvre..

    il n'existe pas un chef d'entreprise au monde qui renonce à embaucher pour pouvoir satisfaire une commande...

    le pb est qu'au lieu d'embaucher on lui propose d'user et abuser d'heures sup non soumises à cotisation !!! ou alors on lui suggère de mettre des robots et autres automates dont les coûts sont déduits des impôts..dans la rubrique rentabilité, un euphémisme pour dire chômage !!

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    • #3
      c complètement contradictoire avec la non peur d'investir... pour remplacer la main-d’œuvre..

      le problème n'est pas l'embauche qui est indispensable ,mais le bon profil qui pose problème à l'entreprise qui répond au poste demandé ,il faut qu'il soit productif et facile à intégrer l'équipe en place ,sinon ,il devient une charge

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      • #4
        ça c une autre situation :

        les offres d'emploi qui ne trouvent pas acquéreur ou qui ne trouvent pas profil comme tu dis..

        parmi ces offres, il y a celles pour lesquelles les candidats ne se bousculent pas parce qu'ils sont payés au lance pierre.. c pour cela que dans certains pays (Allemagne) trois refus équivalent à une radiation. conséquence directe y a des allemands qui travaillent et qui n'arrivent pas à payer leur loyer.. Mais peu importe, l'essentiel est dans Lactel parie-t-elle

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        • #5
          .....
          Dernière modification par absente, 10 septembre 2015, 16h44.

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