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SITUATION DES DROITS DE L’HOMME. Le département d’État des USA épingle l’Algérie

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    Liberté




    Les Américains font à l’Algérie trois reproches : la restriction sur la liberté de réunion et d’association, la partialité de la justice et l’utilisation excessive de la détention provisoire.
    Le département d’État US classe l’Algérie parmi les pays où les libertés sont très réduites, au point de remettre en cause les fondements constitutionnels. Citant des exemples d’abus et d’exactions, le document de 37 pages évoque la situation des droits de l’Homme dans le détail.
    Cela va de l’usage excessif des forces de l’ordre contre les manifestations pacifiques des partis politiques ou d’associations, des arrestations arbitraires lors des manifestations de rue, des allégations aux cas de torture, du problème de l’alternance, de la corruption généralisée, de la discrimination sociale contre les personnes handicapées, de la violence faite aux femmes et de leur discrimination et de la maltraitance des enfants… Le tableau dressé dans ce document est loin d’être reluisant. Reprochant au gouvernement de ne pas enquêter et de poursuivre les responsables des forces de sécurité pour les cas de violations commises sur des Algériens qui luttent pour la liberté d’expression et d’opinion, le rapport fait état de l’impunité des policiers et autres agents de la sécurité dans leurs missions.
    Au plan sécuritaire, ledit rapport évoque les groupes terroristes qui ont commis plusieurs attentats au nom d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Il illustre ces cas par l’enlèvement, le 21 septembre 2014, par Jund al-Khalifa, du Français Hervé Pierre Gourdel et son exécution près d’Aïn El-Hammam et autres attentats commis contre les forces de l’armée. Sur un autre chapitre, le département d’État revient sur les conditions dans lesquelles évoluent les 65 000 prisonniers à travers les 142 centres de détention où le phénomène de surpopulation est jugé très élevé.
    En ce sens, il citera le cas de la détention des personnes soupçonnées de terrorisme pendant 12 jours sans inculpation, ni la possibilité d’avoir un avocat, en vertu de la loi. En revanche, une attention particulière est accordée aux détenus vulnérables, comme les étrangers, les femmes et les mineurs. En ce sens, le rapport relève l’amélioration des conditions de détention de ces catégories après les pressions internationales exercées sur l’Algérie. Par ailleurs, la situation qui prévaut dans la vallée du M’zab (arrestations abusives et exactions) a été mise en relief par ce rapport qui dénonce la partialité des services de sécurité dans la gestion des mouvements de foule.
    Du reste, le département d’État a sévèrement critiqué l’attitude des autorités algériennes sur le principe du respect des libertés de culte et les multiples atteintes aux libertés individuelles, notamment contre les femmes. Signalons, enfin, que la liberté de la presse, avec 100 journaux quotidiens qui dépendent de la publicité de l’Anep, est aussi passée en revue, avec la restriction des espaces publicitaires et la mise à mort d’une dizaine de quotidiens. Le rapport citera également les arrestations de journalistes et les attaques physiques dont ils avaient fait l’objet durant l’année écoulée.

    F. B.
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