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Ces Algériens solidaires de la Tunisie mais qui "n'oublient" pas...

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  • Ces Algériens solidaires de la Tunisie mais qui "n'oublient" pas...

    Akram Belcaid - 28/06/2015 -huffpostmaghreb


    Au lendemain de l'attentat de Sousse, il est regrettable de lire, ici et là, des déclarations pour le moins pernicieuses, pour ne pas dire indécentes, à propos d'une supposée absence de solidarité des Tunisiens à l'égard des Algériens durant la décennie noire (1992-2002).

    Les auteurs de ces propos se drapent dans une posture qui consiste à dire qu'aujourd'hui, eux, sont bel et bien solidaires des Tunisiens mais qu'ils "n'oublient" pas. Mais oublier quoi?

    Qu'on le veuille ou pas, durant les années 1990, la Tunisie a constitué une soupape pour les Algériens privés de visas pour l'Europe. Des milliers d'Algériens s'y sont installés, y ont travaillé, en attendant de meilleurs jours.

    Certes, le régime de Ben Ali les a souvent maltraités, refusant par exemple de leur accorder des titres de séjour à long terme, les soumettant à d'incessantes tracasseries policières (surtout quand ils avaient le bon goût de dire le mal ou le mépris qu'ils pensaient du régime de leur hôte...). Mais Ben Ali ne maltraitait-il pas toute la société tunisienne?

    Et faut-il rappeler que l'Algérie et les Algériens ne doivent jamais oublier ce que le peuple tunisien a enduré pour ses voisins durant la guerre d'indépendance (1954-1962)?


    Oui, le régime de Ben Ali a, par opportunisme, vendu la "stabilité" de la Tunisie par opposition au brasier algérien. Oui, certains officiels du RCD tunisien ne pouvaient s'empêcher de faire preuve d'une certaine mesquinerie.

    Mais ce n'est pas une raison pour en vouloir à tout un peuple qui, à l'époque, n'avait pas le droit d'émettre la moindre critique. Cette propension à s'estimer les seuls dépositaires du malheur du monde n'est pas saine.

    Oui, les années 1990 ont été terribles, traumatisantes (comme elles le furent pour les Rwandais, les Bosniaques, les Somaliens ou les Irakiens). Oui, l'Algérie a été alors isolée. Mais est-ce la faute des autres peuples? Comme si ces derniers n'avaient pas leurs fardeaux à endurer...

    Une place à part
    L'auteur de ces lignes a été en reportage dans de nombreux pays arabes à cette époque. Partout, je dis bien partout, en Tunisie comme en Egypte (oui, en Egypte aussi !), en Jordanie ou en Syrie et même en Irak où les enfants mourraient par milliers en raison de l'embargo, le sentiment exprimé - celui des gens ordinaires - relevait de la tristesse désemparée et même de la sidération face à une violence, faut-il le rappeler, que des Algériens infligeaient à d'autres Algériens. "Comment pouvons-nous vous aider ?" était la question mainte fois entendue.

    Non, les Algériens, pas plus que les Tunisiens n'ont le monopole de la douleur et de la souffrance face au terrorisme et à la violence armée. Sinon, quels mots devraient donc nous dire les Palestiniens ? Et, d'ailleurs, ceux qui disent ne pas oublier "l'égoïsme" des Tunisiens, que font-ils concrètement, là, maintenant, pour les Palestiniens ? Pour les Syriens ?
    Petite question : que faisaient donc les Algériens au mois de juin 1982, en pleine Coupe du monde de football, quand Palestiniens et Libanais se faisaient allègrement massacrer par l'armée israélienne ?

    Pendant les années 1990, quand la nuit est tombée sur notre pays, jamais aucun Palestinien, jamais aucun Libanais ne m'a dit qu'il n'avait pas "oublié"... Bien au contraire.

    L'Algérie, malgré tous ses récents errements, a toujours gardé une place à part y compris chez nos voisins. Il est parfois nécessaire de s'interroger sur le poison que véhicule un certain chauvinisme.

    PS : Akram Belkaid est un journaliste et écrivain algérien
    Dernière modification par Serpico, 29 juin 2015, 14h03.

  • #2
    C'est très bien que les algériens soient solidaires de la tunisie, de la palestine etc etc ............. mais à quand des algériens solidaires des .... algériens ?

    C'est incroyable de constater à quel point personne n'aime personne en algérie, où personne ne dit jamais non mais en parallèle ne fait rien; alimentant de ce fait la machine à digoutage qui engendre encore plus de digoutage et ainsi de suite.

    "Quand on a balaie devant sa porte, on n'a pas loisir de balayer devant celle des autres"
    Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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    • #3
      une serpilliere et un torchon ,vous faites la paire
      Souviens toi le jour où tu es né tout le monde riait mais toi, tu pleurais, la vie est éphémère
      alors œuvre de telle façon… à ce qu’au jour ou tu mourras, tout le monde pleurera… mais toi… tu riras

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      • #4
        Dans les années 90 ,il n'y avait pas internet et les quelques chaines disponibles sur parabole étaient des chaines gouvernementales
        Personne ne comprenait ce qui se passait en Algérie , les rumeurs les plus folles circulaient et les quelques algériens que je rencontrais ne voulaient pas parler de ce sujet
        Moi je ne me suis fait une idée que dans les années 2000

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        • #5
          Ce qui se passe en Tunisie n'est rien d'autre qu'une manière de faire regretter au peuple Tunisien, à l'origine du printemps arabe, la période pourrie du Ba3ouche Benali.

          http://information.tv5monde.com/en-c...-sourire-40895
          Dernière modification par abderahmane1, 29 juin 2015, 23h18.
          "نحن قوم أعزنا الله بالإسلام ..." Omar Ibn El Khettab RA

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          • #6
            " Et faut-il rappeler que l'Algérie et les Algériens ne doivent jamais oublier ce que le peuple tunisien a enduré pour ses voisins durant la guerre d'indépendance (1954-1962)"

            Mais que nos amis tunisiens doivent nous reconnaître que sans la rébellion algérienne, certainement pas que le "Portugais" Pierre-Mendès France n'aurait pas affranchit la Tunisie avec le lyrique statut "d'indépendance dans l'interdépendance", plagié en cela par Edgar Faure pour le Maroc.

            En outre, Bourguiba- libéré par les nazis des geôles françaises (un comble!) ne fut pas digne envers la Révolutoin algérienne.

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            • #7
              @ Rago,

              Il faut peut être preciser en quoi Bourguiba n'a pas été digne ...



              On ne sait pas tout , on en apprend tous les jours

              Je veux bien connaître ce qui t'amene à cette conclusion


              Ce que l'on sait , c'est que la Tunisie a subi un bombardement de Sakiet Sidi Youssef ( camps d'Algeriens en Tunisie) , qu'il ya euu des forces FLN regroupées en Tunisie .... on sait aussi , qu'avant que la ligne Morice ne ferme la frontiere et dans les premiers temps de la guerre ...beaucoup d'Algeriens de zones rurales , zones de combats, de rebellion et de quadrillage ...ont fui vers la Tunisie ( pas mal du Constantinois , on peut supposer de l'Est du Constantinois ) ......Peut être d'ailleurs que parmi des officiels responsables actuels Algeriens , certains sont issues de ces familles plutôt rurales ( mais pas que) qui s'etaient refugiées en Tunisie....On peut penser que des gens de la Ville d'Annaba sont peut être aussi passés en Tunisie mais il est plutôt évoqué une fuite de ruraux

              Le reste , les tractations ...je ne sais pas mais je demande à savoir ....à moins que tu parles de la periode post independance ?

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              • #8
                Sioux-foughali: " Il faut peut être preciser en quoi Bourguiba n'a pas été digne ..."

                Lorsque l'aviation militaire française avait bombardé une ville tunisienne frontière de l'Algérie, Bourguiba avait menacé la France de revendiquer une partie du Sahara français.

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                • #9
                  Inutile de tergiverser car depuis que le monde est monde, les arabes ont toujours eu une "particularité": la capacité de s'entendre une bonne fois pour toutes pour ...... ne jamais s'entendre !

                  P.S: Ahmed, du balai
                  Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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                  • #10
                    @Serpico

                    une hirondelle perdue ne fait pas le printemps ..
                    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                    • #11
                      @Serpico

                      l histoire maghrébine est reconnaissante

                      Le sang des tunisiens et celui des algériens SONT mêlé à SAKIET SIDI YOUCEF !!!
                      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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