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FRANCE :La dette publique progresse inexorablement

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  • FRANCE :La dette publique progresse inexorablement

    L'endettement de la France va encore grimper cette année du fait d'un déficit public trop élevé. Le pays s'expose au risque d'une remontée des taux d'intérêt.

    Certes, la situation de la France n'est pas celle de la Grèce... Mais le diagnostic est loin d'être rassurant, tant la dette de notre pays ne cesse de grimper. Et si les taux d'intérêt sont toujours bas, leur inévitable remontée est une véritable épée de Damoclès. Ce mardi matin, l'Insee dévoilera le chiffre de la dette de l'ensemble des administrations publiques pour le premier trimestre. Selon toute vraisemblance, elle devrait avoir augmenté, puisque le déficit public est resté élevé sur la période (4% du PIB).

    L'an dernier, la dette - qui a franchi le seuil des 2000 milliards à la mi-année - a bondi de 84,4 milliards d'euros pour atteindre 2037,8 milliards. Soit 95% du PIB (3,3 points de plus qu'en 2013). Très concrètement, ce fardeau représente une ardoise de 30.700 euros par Français.

    Dans ce domaine, la France a fait moins bien que ses voisins. Notre dette a en effet crû l'an dernier plus rapidement qu'en moyenne dans les autres pays européens. Et si son poids dans le PIB est inférieur à celui de l'Italie et de l'Espagne, il est supérieur à celui du Royaume-Uni, et se situe 20 points au-dessus de celui de l'Allemagne, alors que la situation des deux pays était proche en 2010.

    L'écart risque de s'accentuer. En raison d'un déficit encore trop élevé, Bercy prévoit en effet que l'endettement va monter à 96,3% en 2015, puis jusqu'à 97% en 2016. Un poids presque doublé par rapport à 1994. Le fardeau refluerait ensuite légèrement en 2017, grâce à un déficit ramené à 2,7% du PIB.

    Paradoxalement, bien que le compteur de la dette se soit affolé, la charge des intérêts à baissé l'an passé de 1,7 milliard pour l'Etat, du fait de la faiblesse historique des taux.

    Effet boule de neige

    Le phénomène n'en reste pas moins très inquiétant. La France subit en effet depuis 2008 l'effet «boule de neige». En clair, elle est obligée d'émettre de nouveaux emprunts pour payer les intérêts passés, qui viennent eux-mêmes alourdir la dette.

    Pour stabiliser la dette de l'Etat dans le PIB et éviter cet engrenage infernal, il faudrait dégager un excédent budgétaire primaire - c'est-à-dire hors charge de la dette - de 32 milliards, explique la Cour des comptes. En incluant la charge de la dette, le déficit budgétaire aurait dû être limité à 11 milliards l'an passé, alors qu'il a atteint 85,6 milliards. Presque 8 fois plus!
    Didier Migaud, le président de l'institution de la rue Cambon, qui constate que la réduction des déficits publics s'est ralentie en 2014, s'inquiète de l'effet «anesthésiant» de ces taux bas. Or ceux-ci finiront nécessairement par remonter. Selon l'agence France Trésor, pour le seul périmètre de l'Etat, une hausse de 1 point de tous les taux d'intérêt en 2015, entraînerait 2,4 milliards de charge d'intérêts supplémentaires cette année ; 6,3 milliards en 2016 ; et 7,4 milliards en 2017. Des montants loin d'être anecdotiques...
    Le problème doit d'autant plus être pris au sérieux que la France refinance actuellement la dette massive contractée pendant la crise de 2008. Une dette qu'il faudra à nouveau rembourser en 2021 ou 2022, à un moment où vraisemblablement, les taux ne seront plus aussi doux qu'aujourd'hui.

    le figaro

  • #2
    Là ou le socialisme passe, le pays trépasse!
    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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