Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Maroc: le journaliste Ali Mrabet en grève de la faim pour récupérer ses papiers

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Maroc: le journaliste Ali Mrabet en grève de la faim pour récupérer ses papiers

    Privé, sans explications, de pièce d'identité par les autorités marocaines, le journaliste franco-marocain Ali Lmrabet a entamé une grève de la faim devant l'ONU à Genève pour obtenir gain de cause.

    Les autorités marocaines "refusent arbitrairement de me renouveler la carte d'identité", dénonce le journaliste Ali Lmrabet. Pour protester contre ce harcèlement administratif, le journaliste franco-marocain a entamé, le 24 juin, une grève de la faim, devant l'ONU à Genève. Son passeport a expiré le 25 juin.

    L'affaire remonte à 2012. Cette année-là, des policiers lui dérobent sa carte d'identité sans raison, explique-t-il. Depuis, sa carte d'identité ne lui a jamais été remise, mais il détenait son passeport.

    Le 20 avril, la date d'expiration de celui-ci approchant, il a demandé le renouvellement de ce document et de sa carte d'identité. Un certificat de résidence - première étape en vue d'obtenir des pièces d'identité au Maroc - lui a alors été délivré par le commissariat de Tétouan où il réside, mais le lendemain il lui a été repris par le même commissariat sans explication, selon lui. Depuis, il attend une réponse des autorités marocaines et tente d'obtenir de l'aide auprès de l'ONU.

    Mise en cause du verbatim officiel sur le Sahara occidental
    Quel outrage lui vaut un tel sort? Ali Lmrabet avait été condamné à Rabat en avril 2005 dans le cadre d'un procès en diffamation intenté par une association sahraouie. "Simplement, expliquait-il en averil dernier sur Mediapart, parce que j'ai eu le malheur de déclarer à une publication qui n'était pas mienne que les réfugiés sahraouis des camps de réfugiés de Tindouf, en Algérie, sont des réfugiés, selon l'ONU, et non des "séquestrés du Front Polisario", comme le clame la propagande officielle marocaine."

    Ali Lmrabet, interdit d'exercer entre avril 2005 et avril 2015 au Maroc, avait annoncé fin avril son intention de lancer un nouvel hebdomadaire satirique. Ali Lmrabet éditait par ailleurs les hebdomadaires Demain Magazine et Doumane (arabophone) avant que ces publications soient interdites en 2003 au terme d'un procès pour "outrage au roi". Le journaliste avait alors été condamné à trois ans de prison ferme, avant d'être relâché en début 2004 à la faveur d'une grâce royale.


    L'Express
Chargement...
X