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Hassiba, une scientifique algérienne dans un kebab en Ecosse

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  • Hassiba, une scientifique algérienne dans un kebab en Ecosse

    C’est l’histoire de Hassiba, 25 ans et diplômée en master de génétique, qui a quitté son pays et un début de carrière prometteur en Algérie, pour un restaurant de kebab à Edimbourg, en Ecosse. La raison ? Suivre son mari, Rachid, qui vit au Royaume-Uni depuis 1999.

    L’histoire nous est contée par le quotidien britannique The Independant, qui reprend des extraits de la prochaine œuvre (à paraître) de l’écrivaine Emily Dugan, Finding Home : The Real Stories of Migrant Britain (Trouver son « chez soi » : les vraies histoires de l’immigration britannique).

    Des laboratoires algérois à un kébab édimbourgeois
    Hassiba a quitté une « carrière bourgeonnante » dans les laboratoires d’Alger et une vie « luxueuse avec sa famille dans une jolie villa » pour suivre son mari, Rachid pour l’Ecosse, selon le quotidien. Dans la capitale, Edimbourg, la jeune femme vie, depuis son arrivé en février 2013, dans un « minuscule appartement et travaille dans un restaurant de kebab », relate The Independent.

    Hassiba faisait des recherches sur l’obésité et a contribué à identifier un gène commun à 76 femmes obèses, rapporte la même source. Une découverte encourageante qui l’a amenée à collaborer avec des experts britanniques et chinois, toujours selon le quotidien britannique.

    Difficile adaptation mais des projets en bonne voie
    La scientifique en herbe confie avoir difficilement supporté le changement, le froid glacial du nord Britannique, la barrière linguistique et parfois le racisme de certains Écossais. Elle dit avoir pleuré « tous les jours pendant des mois ». Elle a souvent songé à rentrer en Algérie : « Je me disais parfois qu’il suffisait de faire mes valises et rentrer au pays », confie-t-elle.

    Hassiba tente tout de même de faire contre mauvaise fortune, bon cœur : elle s’est inscrite à des cours d’anglais, pour « au moins tirer un bénéfice de sa situation », dans l’optique de trouver un emploi digne de son niveau. Ses progrès sont palpables, selon The Independent.

    Dans ses efforts, elle bénéficie du soutien de son mari Rachid qui, inquiet pour Hassiba, lui a présenté un professeur en génétique de l’Université d’Edimbourg. Ce dernier l’encourage à obtenir un diplôme en anglais et de s’inscrire en doctorat (PhD)

    L’histoire du mari, Rachid
    Et son mari dans tout cela ? Rachid est un ancien ingénieur pétrolier, arrivé au Royaume-Uni en 1999, détaché auprès d’une grande compagnie pétrolière. Son séjour était prévu pour 6 mois, le temps de bénéficier d’une formation. Mais il s’est enfui, prétextant une crainte du contexte sécuritaire algérien.

    Il enchaîne alors les petits boulots, comme cuisinier à Londres puis à Edimbourg. Au bout de 10 ans de vie précaire, il a réussi à régulariser sa situation et a obtenu la résidence permanente au Royaume-Uni.

    « Je ne veux pas de la nationalité »
    Son épouse l’a rejoint sur la base d’un visa marital, valable 2 ans et demi. Questionnée sur la possibilité de demander la nationalité britannique, Hassiba rejette fermement cette idée : « L’Algérie a payé cher pour son indépendance. Devenir britannique est hors de question », tonne-t-elle.

    Le couple d’Algériens espère même pouvoir revenir s’installer en Algérie. Ils veulent d’abord s’assurer une situation financière confortable, pouvoir épargner et, un jour, acheter une maison en Algérie et pouvoir y retourner. « Ce n’est pas mon pays (l’Ecosse, NDLR). Peut-être que dans 10 ou 15 ans nous pourrons rentrer à la maison, Inch’Allah », conclue-t-elle.
    Par Tewfik Abdelbari
    TSAlgerie
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    « Ce n’est pas mon pays (l’Ecosse, NDLR). Peut-être que dans 10 ou 15 ans nous pourrons rentrer à la maison, Inch’Allah »,
    Beaucoup l'ont dit, incluant moi, mais jamais revenu finalement.
    Très difficile de se réadapter à l'Algérie.

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    • #3
      Des comme eux il y en a des milliers à l’étranger, des cadres, des médecins, des chercheurs qui survivent de petits boulots.
      Et il y'a ceux qui croient à l'eldorado et qui risquent leurs vie pour aller en Europe et qui finissent par se rendre compte que l'Europe n'est plus, et doivent survivre pour ne pas retourner en Algérie et être humilié parce qu'ils ont échoué.
      Quel gachis !
      "When I saw the Hoggar Mountains, my jaw dropped. If you think of Bryce, or Canyonlands National Park, you're close, but the Hoggar Mountains are more spectacular." David Ball, Empire of sands

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      • #4
        le probleme en algerie tu peut avoir largent que tu veut le travaille que tu veut ............mais le probleme cest la mentalite
        en algerie on as une mentalite pas assez liberal ou tolerante et on est sous la peur dun retour de guerre avec les salafiste

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        • #5
          Bonsoir,
          oui, en effet, il y en a beaucoup quels gâchis, et pour l'Algérie et pour les personnes concernées.
          Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
          L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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          • #6
            Beaucoup l'ont dit, incluant moi, mais jamais revenu finalement.
            Très difficile de se réadapter à l'Algérie.
            vous changer de caractères mais vous ne pouvez jamais changer de peau quand même

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            • #7
              Bonsoir

              La réaction de Hassiba est parfaitement normale: elle débarque dans un pays ayant une langue qu'elle ne maîtrise pas, où elle ne connaît quasiment personne en dehors de son mari, où elle ne peut pas continuer directement à travailler dans on métier de généticienne sans une formation intensive en Anglais et un autre diplôme britannique, où le climat est déprimant comparé au climat algérien, où son statut social baisse comparé à celui qu'elle avait en Algérie...etc. Dans ces conditions, il est parfaitement normale d'avoir une forte nostalgie du bled.

              Le passage le plus hilarant dans le témoignage de Hassiba est celui dans lequel elle parle de sa virginité (voir extrait ci-dessous en Anglais): Elle s'est mariée en novembre 2013 mais a refusé d'avoir des rapports sexuels avec son époux (pour ne pas perdre sa virginité) tant qu'elle n'a pas eu le visa pour la Grande-Bretagne!

              Concrètement, si Hassiba n'avait pas obtenu le visa, son mariage n'aurait pas été "consommé"!

              "When they finally had their wedding party in November 2013, Hassiba did not relax. Under Islamic custom you are not truly considered married until it is consummated and prayers have been said, but she did not want to risk losing her virginity before the immigration paperwork came through. Once, a marriage would have been a fait accompli for a visa, but the rules have got tighter. She had heard of too many people getting married and sleeping with their husbands only to discover they would not be able to join them in Britain."

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              • #8
                Le déchirement de laisser les siens derrière soi... un vrai courage! Je me pose toujours la question de comment ils arrivent à partir (avec ou sans problème sécuritaire), à rejoindre une personne. Même avec tout l'amour que l'on peut avoir pour cette personne, aller vers un pays inconnu, une autre culture, etc...
                Recommencer de zéro pour certains...

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