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Abdeslam Seddiki peut se frotter les mains. Sa stratégie pour l’emploi pour la période 2015-2025, prête depuis plusieurs mois, a été finalement présentée lors du dernier Conseil de gouvernement. Après cette étape, on mettra en place une commission interministérielle, présidée par le chef du gouvernement et qui sera chargée d’affiner les mesures pratiques pour la promotion de l’emploi, le renforcement des programmes et le marché de l’intermédiation. Les premières mesures seront intégrées dans la prochaine loi de Finances. En attendant, le ministre met les dernières touches pour une mobilisation tous azimuts pour l’emploi. Il faut que toutes les institutions aient les yeux rivés sur cette problématique.
En tout cas, cette stratégie s’appuie sur une vision qui consiste à créer des emplois, décents, en quantité et qualité suffisantes. L’objectif fondamental est d’arriver à créer 200.000 emplois par an de telle sorte qu’un point de PIB corresponde à 38.000 emplois au lieu de 25 à 30.000 actuellement. Pour cela, il est impératif d’améliorer l’employabilité à travers une formation de qualité tout au long de la vie. Cependant, le timing de la sortie de cette stratégie soulève la question: elle intervient à la veille des élections communales et régionales. Le ministre de l’Emploi voit les choses autrement. Pour lui, le processus de préparation a démarré il y a près d’un an et demi.
D’autant que cette stratégie porte sur la décennie 2015-2025, qui ne correspond pas à une période électorale. Qu’importe, elle se décline en quatre grands axes dont l’un vise à revisiter les politiques macro-économiques à l’aune de l’emploi. C’est une question centrale pour «mettre en convergence les politiques sectorielles», souligne le ministre de tutelle. La promotion de la création des emplois passe par la restauration des marges de manœuvre budgétaire pour financer l’emploi et stabiliser durablement sa croissance. Le ministère appelle à l’appui de la transition vers la formalité via le soutien à la démarche initiée par la loi sur l’auto-entrepreneur et la stratégie de la TPE. Il préconise l’instauration d’un programme de mise à niveau des petits métiers. Il s’agit aussi de développer les emplois de proximité pour répondre notamment aux besoins des familles dans les services sociaux. Il faudra également intensifier l’offre des services de proximité aux entreprises et soutenir les initiatives de développement durable des territoires.
Le deuxième axe de cette stratégie vise à valoriser le capital humain via trois leviers d’action. Le premier vise à mobiliser la force de travail féminine au moyen du renforcement de la formation. Il s’agit aussi de mettre en place un programme spécifique porté par les services d’intermédiation de l’emploi. L’autre levier porte sur une éducation et une formation tout le long de la vie. Le but est d’assurer une qualification à tous les nouveaux entrants au marché du travail et de rapprocher l’offre de formation des besoins du marché tout en améliorant le niveau de qualification des travailleurs. Dernier levier, la protection sociale pour tous. Dans ce package, la stratégie inclut la consolidation du socle national de protection sociale, la réforme et l’extension des régimes d’assurances sociales.
Le troisième axe cherche à améliorer une politique active de l’emploi et le marché d’intermédiation. Cela se fera à travers la réforme et l’extension des compétences de l’Anapec au niveau territorial par son implantation dans toutes les villes du pays. Cette agence devra également prendre en charge d’autres personnes comme les diplômés chômeurs et les personnes n’ayant aucun diplôme.
Dernier axe, la gouvernance du marché du travail. Au niveau central, cette commission interministérielle devra se réunir deux fois par an, sous la présidence du chef du gouvernement. Le comité de suivi sera délégué au ministre de l’Emploi. De même, une cellule emploi devra être mise en place au sein des ministères pourvoyeurs de postes de travail. Et ce schéma sera décliné sur le plan régional.
Trois groupes de travail
Le ministère de l’Emploi envisage de créer trois groupes de travail qui devraient voir le jour lors de la prochaine réunion de la commission interministérielle. L’un sera tourné vers la macro-économie, l’autre vers la politique active d’emploi. Le dernier sera consacré à la gouvernance et la territorialité du marché du travail.
- l'économiste
En tout cas, cette stratégie s’appuie sur une vision qui consiste à créer des emplois, décents, en quantité et qualité suffisantes. L’objectif fondamental est d’arriver à créer 200.000 emplois par an de telle sorte qu’un point de PIB corresponde à 38.000 emplois au lieu de 25 à 30.000 actuellement. Pour cela, il est impératif d’améliorer l’employabilité à travers une formation de qualité tout au long de la vie. Cependant, le timing de la sortie de cette stratégie soulève la question: elle intervient à la veille des élections communales et régionales. Le ministre de l’Emploi voit les choses autrement. Pour lui, le processus de préparation a démarré il y a près d’un an et demi.
D’autant que cette stratégie porte sur la décennie 2015-2025, qui ne correspond pas à une période électorale. Qu’importe, elle se décline en quatre grands axes dont l’un vise à revisiter les politiques macro-économiques à l’aune de l’emploi. C’est une question centrale pour «mettre en convergence les politiques sectorielles», souligne le ministre de tutelle. La promotion de la création des emplois passe par la restauration des marges de manœuvre budgétaire pour financer l’emploi et stabiliser durablement sa croissance. Le ministère appelle à l’appui de la transition vers la formalité via le soutien à la démarche initiée par la loi sur l’auto-entrepreneur et la stratégie de la TPE. Il préconise l’instauration d’un programme de mise à niveau des petits métiers. Il s’agit aussi de développer les emplois de proximité pour répondre notamment aux besoins des familles dans les services sociaux. Il faudra également intensifier l’offre des services de proximité aux entreprises et soutenir les initiatives de développement durable des territoires.
Le deuxième axe de cette stratégie vise à valoriser le capital humain via trois leviers d’action. Le premier vise à mobiliser la force de travail féminine au moyen du renforcement de la formation. Il s’agit aussi de mettre en place un programme spécifique porté par les services d’intermédiation de l’emploi. L’autre levier porte sur une éducation et une formation tout le long de la vie. Le but est d’assurer une qualification à tous les nouveaux entrants au marché du travail et de rapprocher l’offre de formation des besoins du marché tout en améliorant le niveau de qualification des travailleurs. Dernier levier, la protection sociale pour tous. Dans ce package, la stratégie inclut la consolidation du socle national de protection sociale, la réforme et l’extension des régimes d’assurances sociales.
Le troisième axe cherche à améliorer une politique active de l’emploi et le marché d’intermédiation. Cela se fera à travers la réforme et l’extension des compétences de l’Anapec au niveau territorial par son implantation dans toutes les villes du pays. Cette agence devra également prendre en charge d’autres personnes comme les diplômés chômeurs et les personnes n’ayant aucun diplôme.
Dernier axe, la gouvernance du marché du travail. Au niveau central, cette commission interministérielle devra se réunir deux fois par an, sous la présidence du chef du gouvernement. Le comité de suivi sera délégué au ministre de l’Emploi. De même, une cellule emploi devra être mise en place au sein des ministères pourvoyeurs de postes de travail. Et ce schéma sera décliné sur le plan régional.
Trois groupes de travail
Le ministère de l’Emploi envisage de créer trois groupes de travail qui devraient voir le jour lors de la prochaine réunion de la commission interministérielle. L’un sera tourné vers la macro-économie, l’autre vers la politique active d’emploi. Le dernier sera consacré à la gouvernance et la territorialité du marché du travail.
- l'économiste
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