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Travailleur à temps partiel? Passez à la caisse!

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  • Travailleur à temps partiel? Passez à la caisse!

    Saha ftourkoum

    De plus en plus de personnes travaillent à temps partiel après leurs études. Un économiste demande que ces gens remboursent à l'Etat la somme qu'il a investi dans leur formation.

    Nombre d'étudiants passent plusieurs années sur les bancs de l'uni pour ensuite ne privilégier qu'un emploi à temps partiel. Des chiffres de l'Office fédéral de la statistique le confirment: en 2013, près d'un tiers des jeunes ayant obtenu leur master travaillaient à moins que 100% dans les cinq années qui ont suivi leur fin de cursus. De 2007 à 2013, le taux d'anciens étudiants travaillant entre 50 et 90% a en effet augmenté de 26,6 à 30%. Le travail à temps partiel est particulièrement apprécié des anciens étudiants en sciences humaines et sociales. En 2013, ils étaient 55% à travailler à moins de 100%, cinq ans après la fin de leur cursus. Ce taux s'élevait à 24,3% pour les médecins et 15% pour les économistes.

    Stefan Wolter, économiste et directeur du centre suisse de coordination pour la recherche en éducation, voit cette évolution d'un mauvais oeil. «L'économie fait face à un manque de main d'oeuvre qualifiée. Et au final, l'Etat n'a plus d'intérêt à financer les formations du degré tertiaire», a-t-il expliqué mardi à la «Neue Zürcher Zeitung». «L'investissement n'est plus rentable du moment qu'un ancien étudiant travaille seulement entre 50 et 60%.»

    Une année d'études coûte 23'000 francs à l'Etat

    Rappelons que, de manière générale, les formations du degré tertiaire sont financées par la Confédération et les cantons. Une année académique dans une université ou une Haute école coûte en moyenne 23'000 francs. Un cursus de cinq ans revient ainsi à environ 115'000 francs, selon des calculs effectués par la Chambre de commerce Saint-Gall-Appenzell.

    «Les étudiants qui décident volontairement de travailler à temps partiel ont le droit de le faire, mais pas sur le dos de l'Etat», estime Stefan Wolter. Il propose que les personnes en question s'acquittent d'un crédit virtuel afin de rembourser aux autorités l'argent qu'elles ont investi pour leur formation. Il donne l'exemple d'un médecin. Imaginons qu'une personne, ayant obtenu son diplôme en médecine, décide de son plein gré de ne pas travailler à 100% ou alors de faire un autre métier, se situant en-dessous de ses qualifications. Dans ce cas, cette personne paierait moins d'impôts que si elle travaillait à plein temps en tant que médecin. Stefan Wolter souhaite que cette différence au niveau des charges fiscales soit remboursée à l'Etat jusqu'à ce que la totalité de sa «dette» soit annulée.

    Difficile de calculer un montant «juste»

    Dans les milieux de la formation, son idée ne fait pas l'unanimité. «D'un point de vue économique, ce crédit virtuel a du sens. Mais cet aspect-là n'est de loin pas prioritaire. Le plus important est de s'assurer que toutes les personnes ayant suivi des études tertiaires s'intègrent dans le marché du travail», estime le conseiller national et président des commissions de la science, de l'éducation et de la culture, Matthias Aebischer (PS/BE). «Concrètement, cela signifie qu'il faut encore créer davantage de postes à temps partiel pour les femmes et les hommes.»

    Stefan Vannoni, expert en formation auprès d'economiesuisse, trouve l'idée de Stefan Wolter «intéressante», mais met en doute le montant de la dette que les personnes concernées devraient rembourser. «Il est très difficile de calculer un montant juste.» Selon lui, il serait mieux de faire payer aux étudiants dès le début une plus grande part des coûts de la formation. «La formation doit être perçue comme un investissement et non comme un bien de consommation.»

    Pour Iván Ordás Criado, membre de la direction de l’Union des étudiants de suisse (UNES), cette idée va obliger les élèves à choisir des filières dans lesquelles ils seront sûrs d’avoir un boulot à 100% après les études. De plus, transférer le coût de la formation sur ceux qui la suivent, est une vision à court terme qui ne va pas résoudre le problème du manque de personnel qualifié.

    (sma/ofu)

  • #2
    Désolé je me suis trompé!

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