Montée du chômage et de l’emploi non rémunéré
Avec quatre jeunes citadins sur dix au chômage, la situation de l’emploi reste préoccupante. La banque centrale s’interroge même sur la capacité de notre modèle de croissance à tirer «profit du dividende qu’offre la transition démographique». Elle s’interroge aussi sur l’adéquation de la réglementation en matière d’emploi, laquelle est caractérisée notamment par une forte rigidité qui décourage l’embauche.
L’année dernière, l’économie a créé 21.000 postes, soit le niveau le plus faible enregistré au cours des quatorze dernières années après les 1.000 postes en 2012. Dans l’industrie, 37.000 postes ont été perdus. Du jamais vu depuis 2009, avec en plus la défaillance du PIB. Les services ont créé 42.000 postes, un nombre largement inférieur à la moyenne de 108.000 enregistrée au cours des trois dernières années. De même, l’agriculture n’a généré que 16.000 postes contre 58.000 en 2013, année marquée par une bonne récolte céréalière (2012-2013). Les postes créés en 2014 ont été exclusivement de type non rémunérés. L’emploi rémunéré a accusé une perte de 24.000 postes, la première depuis 2000, ramenant sa part à 77,5% en 2014 contre 77,9% une année auparavant.
De son côté, même si elle s’est améliorée au cours des dernières années, la qualification de la main-d’œuvre reste faible avec une part de 62% de non diplômés contre 26,6% pour les détenteurs de diplômes de niveau moyen et 11,4% pour ceux ayant un diplôme de niveau supérieur.
Si la population âgée de 15 ans et plus a augmenté de 1,5%, le taux d’activité a de nouveau reculé passant de 48,3% à 48%.
Dans les villes, la baisse varie de 0,4 point pour la tranche d’âge de 25-34 ans à 0,6 point pour celles des 15-24 ans et 35-44 ans. En zones rurales, elle a concerné particulièrement les tranches de 35 à 44 ans et de 45 ans et plus avec 1,3 et 1,1 point respectivement. Ce recul du taux d’activité ne s’explique pas uniquement par le prolongement de la scolarité mais aussi par le découragement de certaines catégories de la population active. Celles-ci ne s’inscrivent plus dans l’effectif de demandeurs d’emploi face à la persistance du manque d’opportunités sur le marché du travail.
K. M.
Leconomiste
Avec quatre jeunes citadins sur dix au chômage, la situation de l’emploi reste préoccupante. La banque centrale s’interroge même sur la capacité de notre modèle de croissance à tirer «profit du dividende qu’offre la transition démographique». Elle s’interroge aussi sur l’adéquation de la réglementation en matière d’emploi, laquelle est caractérisée notamment par une forte rigidité qui décourage l’embauche.
L’année dernière, l’économie a créé 21.000 postes, soit le niveau le plus faible enregistré au cours des quatorze dernières années après les 1.000 postes en 2012. Dans l’industrie, 37.000 postes ont été perdus. Du jamais vu depuis 2009, avec en plus la défaillance du PIB. Les services ont créé 42.000 postes, un nombre largement inférieur à la moyenne de 108.000 enregistrée au cours des trois dernières années. De même, l’agriculture n’a généré que 16.000 postes contre 58.000 en 2013, année marquée par une bonne récolte céréalière (2012-2013). Les postes créés en 2014 ont été exclusivement de type non rémunérés. L’emploi rémunéré a accusé une perte de 24.000 postes, la première depuis 2000, ramenant sa part à 77,5% en 2014 contre 77,9% une année auparavant.
De son côté, même si elle s’est améliorée au cours des dernières années, la qualification de la main-d’œuvre reste faible avec une part de 62% de non diplômés contre 26,6% pour les détenteurs de diplômes de niveau moyen et 11,4% pour ceux ayant un diplôme de niveau supérieur.
Si la population âgée de 15 ans et plus a augmenté de 1,5%, le taux d’activité a de nouveau reculé passant de 48,3% à 48%.
Dans les villes, la baisse varie de 0,4 point pour la tranche d’âge de 25-34 ans à 0,6 point pour celles des 15-24 ans et 35-44 ans. En zones rurales, elle a concerné particulièrement les tranches de 35 à 44 ans et de 45 ans et plus avec 1,3 et 1,1 point respectivement. Ce recul du taux d’activité ne s’explique pas uniquement par le prolongement de la scolarité mais aussi par le découragement de certaines catégories de la population active. Celles-ci ne s’inscrivent plus dans l’effectif de demandeurs d’emploi face à la persistance du manque d’opportunités sur le marché du travail.
K. M.
Leconomiste
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