Dans cet entretien exclusif accordé au Buteur, Faouzi GHOULAM nous parle à cœur ouvert et revient sur l’intérêt du Real, de Chelsea, d’Arsenal et d’autres formations européennes qui lui portent un intérêt. Faouzi évoque également avec émotion l’épopée des Verts en Coupe du monde 2014 au Brésil, un an tout juste après l’exploit manqué d’un cheveu face aux Allemands, qui allaient devenir champions du monde. Ghoulam avoue pour la première fois l’existence d’egos dans le vestiaire des Verts et avance aussi que beaucoup de problèmes n’ont pas été révélés sous l’ère Vahid. Entretien.
Merci de nous accueillir ici à St-Etienne. Tout d’abord, parlez-nous un peu de votre quotidien ici dans votre ville natale ?
Après dix jours passés en vacances avec ma femme et mes enfants, je suis ici à Saint-Etienne pour savourer les quelques jours de repos qui me restent et passer le Ramadan avec mes frères, mes sœurs et mes parents. C’est un retour aux sources qui me fait du bien, ça n’a pas de prix.
Se retrouver en ce mois sacré chez vous est aussi une occasion pour renouer avec les habitudes, ça se passe comment pour vous ?
Souvent, c’est la course contre la montre, parce que j’essai d’en profiter un maximum pour aller voir des personnes qui me sont très chères. Ça me fait passer le temps et j’essai de rester avec mes frères pour discuter et bien parler puis après on se retrouve au tour d’une table pour le f’tour.
Qu’est-ce qui vous fait le plus plaisir d’être là à Montreynaud au milieu de vos proches ?
Passer du temps avec la famille n’a pas de prix surtout en ce mois sacré de Ramadan qui est très important pour nos les musulmans d’autant plus qu’il y a une ambiance particulière chez nous dans ces moments-là. C’est le mois de Dieu et je suis très content d’être ici à Saint-Etienne avec mes parents.
Parlons de votre bilan de la saison avec Naples. Vous étiez prêt à gagner quelque chose cette année, avec deux 1/2 finales ratées en Europa League et en Coupe d’Italie, un podium loupé de peu, vous êtes plutôt déçu, non ?
Vous savez en signant à Naples j’ai passé un cap. Physiquement, mentalement et techniquement, je ne suis plus le même joueur, donc j’ai appris aussi la grande culture de la gagne et vous comprendrez que j’ai vécu cela comme un échec, c'est-à-dire comme tout joueur de haut niveau qui aspire à gagner des titres. C’est clair que c'est dommage de rater d’un cheveu 2 finales comme la Coupe d’Italie et l’Europa League. Il faut en tirer les leçons pour la saison prochaine, Inch’Allah.
Et sur le plan personnel, cela s’est bien passé ?
Oui, Hamdoulilah ! La saison passée, j’ai fait 47 matchs et cette année j’en ai fait 50. Ceux sont des saisons qui sont longues et chargées surtout que j’étais appelé à jouer beaucoup de rencontres internationales en sélection, donc j’étais loin de mon club, ce qui me laisse dire que j’aurais pu jouer plus parce qu’en revenant d’Afrique fatigué, il me fallait toujours un petit repos pour remettre dans le bain.
En abordant les matchs de sélection, vous avez été décisif face aux Seychelles, ce match est-il si révélateur pour l’Algérie ?
C’est une victoire importante car elle nous permet de commencer les éliminatoires de très bonne manière. Pour ma part, je sens que j’arrive à être plus décisif en sélection. On va dire depuis l’ère Gourcuff, j’ai inscrit 1 but et délivré 4 passes décisives.
C’est dû à quoi selon vous ?
Certainement au système de jeu du coach Gourcuff qui est plus offensif et aussi grâce à la qualité dans notre jeu parce qu’on a effectif qui est assez riche. Sincèrement, je m’adapte plus à ce collectif-là et au système adopté depuis l’arrivée de Gourcuff. Maintenant, la victoire était collective, ça nous permet de reprendre confiance et dépasser cet échec de la CAN où on aspirait à aller plus loin, même si on avait perdu contre le vainqueur de la coupe, la Côte d’Ivoire.
Vous parlez d’échec, ça vous a fait mal ?
Oui, mais après tout, c’est une très bonne expérience pour nous, parce qu’il faut aussi relativiser, il ne faut pas oublier qu’il s’agissait de la première CAN pour beaucoup de joueurs qui ont découvert les conditions de jeu en Afrique.
Lors de cette CAN, vous avez marqué un but qui nous a fait penser à l’occasion ratée face à l’Allemagne. Etait-ce une revanche pour vous ?
C’est clair que je n’avais pas digéré cette occasion manquée au mondial. C’était un moment particulier, un 1/8e de finale face à l’Allemagne. C’est vrai que je retiendrai que j’avais fait une erreur sur cette action là parce que je pense qu’il y avait mieux à faire mais bon c’était une leçon pour qui m’a servi pour marquer ce but. Pour autant, je ne suis pas content d’avoir fait cette erreur.
Certains pensent que cette rencontre face à l’Allemagne reste une référence, Lahm, Neuer, Muller et Schweinsteiger pensent que sans ce match face à l’Algérie, ils ne seraient peut être pas champions du monde…
En tant que joueur qui a participé à ce match-là, il reste en effet une référence dans le sens où on a affronté une grande nation de football et on a prouvé notre valeur en 1/8e de finale de Coupe du monde face au futur vainqueur mais après je pense que l’Algérie a abordé ce Mondial timidement, croyez-moi on a un effectif de qualité et comme on le voit aujourd’hui, on arrive à dominer des grandes équipes comme la Côte d’Ivoire. On a joué en contre mais je crois qu’on a réussi à montrer un très bon visage durant ce Mondial.
Un an après, comment vivez-vous ces exploits historiques justement ?
Je ne suis pas quelqu’un qui vit dans le passé, je passe vite à autre chose. Ce sont des souvenirs que je garderais pour la fin de ma carrière. A mon avis, si on reste figé sur le passé, on n’avancera pas. Aujourd’hui, je dirai que tout ce que j’ai réalisé, je dois le laisser de côté et redémarrer sur un nouveau cycle. Il faut tourner la page et se projeter sur la prochaine CAN 2017 et la Coupe du monde en Russie en 2018.
Des joueurs allemands, tels que Lahm, Neuer, Muller et Schweinsteiger disent que l’Algérie était la seule nation qui les ait fait douter, c’est quand même gratifiant, non ?
C’est un honneur ! Maintenant nous sommes des compétiteurs, je ne le prends pas mal parce que ce sont des grands joueurs qui reconnaissent notre valeur mais j’aurais préféré gagner...qu’on le veuille ou non, ça reste une défaite. Vous allez me dire que c’est l’Allemagne et qu'ils ont infligé une correction mémorable au Brésil dans son fief mais ça reste quand même une défaite.
Du coup, le public rêve et devient exigeant…
Voilà, après il y a eu un nouveau départ, des joueurs sont partis et d’autres sont arrivés. Il faut bien tirer les leçons mais le public doit aussi passer à autre chose, il faut arrêter de rester figer sur le passé. On a un vrai potentiel, on est jeune, on a envie de vivre autre chose, Inch’Allah.
Merci de nous accueillir ici à St-Etienne. Tout d’abord, parlez-nous un peu de votre quotidien ici dans votre ville natale ?
Après dix jours passés en vacances avec ma femme et mes enfants, je suis ici à Saint-Etienne pour savourer les quelques jours de repos qui me restent et passer le Ramadan avec mes frères, mes sœurs et mes parents. C’est un retour aux sources qui me fait du bien, ça n’a pas de prix.
Se retrouver en ce mois sacré chez vous est aussi une occasion pour renouer avec les habitudes, ça se passe comment pour vous ?
Souvent, c’est la course contre la montre, parce que j’essai d’en profiter un maximum pour aller voir des personnes qui me sont très chères. Ça me fait passer le temps et j’essai de rester avec mes frères pour discuter et bien parler puis après on se retrouve au tour d’une table pour le f’tour.
Qu’est-ce qui vous fait le plus plaisir d’être là à Montreynaud au milieu de vos proches ?
Passer du temps avec la famille n’a pas de prix surtout en ce mois sacré de Ramadan qui est très important pour nos les musulmans d’autant plus qu’il y a une ambiance particulière chez nous dans ces moments-là. C’est le mois de Dieu et je suis très content d’être ici à Saint-Etienne avec mes parents.
Parlons de votre bilan de la saison avec Naples. Vous étiez prêt à gagner quelque chose cette année, avec deux 1/2 finales ratées en Europa League et en Coupe d’Italie, un podium loupé de peu, vous êtes plutôt déçu, non ?
Vous savez en signant à Naples j’ai passé un cap. Physiquement, mentalement et techniquement, je ne suis plus le même joueur, donc j’ai appris aussi la grande culture de la gagne et vous comprendrez que j’ai vécu cela comme un échec, c'est-à-dire comme tout joueur de haut niveau qui aspire à gagner des titres. C’est clair que c'est dommage de rater d’un cheveu 2 finales comme la Coupe d’Italie et l’Europa League. Il faut en tirer les leçons pour la saison prochaine, Inch’Allah.
Et sur le plan personnel, cela s’est bien passé ?
Oui, Hamdoulilah ! La saison passée, j’ai fait 47 matchs et cette année j’en ai fait 50. Ceux sont des saisons qui sont longues et chargées surtout que j’étais appelé à jouer beaucoup de rencontres internationales en sélection, donc j’étais loin de mon club, ce qui me laisse dire que j’aurais pu jouer plus parce qu’en revenant d’Afrique fatigué, il me fallait toujours un petit repos pour remettre dans le bain.
En abordant les matchs de sélection, vous avez été décisif face aux Seychelles, ce match est-il si révélateur pour l’Algérie ?
C’est une victoire importante car elle nous permet de commencer les éliminatoires de très bonne manière. Pour ma part, je sens que j’arrive à être plus décisif en sélection. On va dire depuis l’ère Gourcuff, j’ai inscrit 1 but et délivré 4 passes décisives.
C’est dû à quoi selon vous ?
Certainement au système de jeu du coach Gourcuff qui est plus offensif et aussi grâce à la qualité dans notre jeu parce qu’on a effectif qui est assez riche. Sincèrement, je m’adapte plus à ce collectif-là et au système adopté depuis l’arrivée de Gourcuff. Maintenant, la victoire était collective, ça nous permet de reprendre confiance et dépasser cet échec de la CAN où on aspirait à aller plus loin, même si on avait perdu contre le vainqueur de la coupe, la Côte d’Ivoire.
Vous parlez d’échec, ça vous a fait mal ?
Oui, mais après tout, c’est une très bonne expérience pour nous, parce qu’il faut aussi relativiser, il ne faut pas oublier qu’il s’agissait de la première CAN pour beaucoup de joueurs qui ont découvert les conditions de jeu en Afrique.
Lors de cette CAN, vous avez marqué un but qui nous a fait penser à l’occasion ratée face à l’Allemagne. Etait-ce une revanche pour vous ?
C’est clair que je n’avais pas digéré cette occasion manquée au mondial. C’était un moment particulier, un 1/8e de finale face à l’Allemagne. C’est vrai que je retiendrai que j’avais fait une erreur sur cette action là parce que je pense qu’il y avait mieux à faire mais bon c’était une leçon pour qui m’a servi pour marquer ce but. Pour autant, je ne suis pas content d’avoir fait cette erreur.
Certains pensent que cette rencontre face à l’Allemagne reste une référence, Lahm, Neuer, Muller et Schweinsteiger pensent que sans ce match face à l’Algérie, ils ne seraient peut être pas champions du monde…
En tant que joueur qui a participé à ce match-là, il reste en effet une référence dans le sens où on a affronté une grande nation de football et on a prouvé notre valeur en 1/8e de finale de Coupe du monde face au futur vainqueur mais après je pense que l’Algérie a abordé ce Mondial timidement, croyez-moi on a un effectif de qualité et comme on le voit aujourd’hui, on arrive à dominer des grandes équipes comme la Côte d’Ivoire. On a joué en contre mais je crois qu’on a réussi à montrer un très bon visage durant ce Mondial.
Un an après, comment vivez-vous ces exploits historiques justement ?
Je ne suis pas quelqu’un qui vit dans le passé, je passe vite à autre chose. Ce sont des souvenirs que je garderais pour la fin de ma carrière. A mon avis, si on reste figé sur le passé, on n’avancera pas. Aujourd’hui, je dirai que tout ce que j’ai réalisé, je dois le laisser de côté et redémarrer sur un nouveau cycle. Il faut tourner la page et se projeter sur la prochaine CAN 2017 et la Coupe du monde en Russie en 2018.
Des joueurs allemands, tels que Lahm, Neuer, Muller et Schweinsteiger disent que l’Algérie était la seule nation qui les ait fait douter, c’est quand même gratifiant, non ?
C’est un honneur ! Maintenant nous sommes des compétiteurs, je ne le prends pas mal parce que ce sont des grands joueurs qui reconnaissent notre valeur mais j’aurais préféré gagner...qu’on le veuille ou non, ça reste une défaite. Vous allez me dire que c’est l’Allemagne et qu'ils ont infligé une correction mémorable au Brésil dans son fief mais ça reste quand même une défaite.
Du coup, le public rêve et devient exigeant…
Voilà, après il y a eu un nouveau départ, des joueurs sont partis et d’autres sont arrivés. Il faut bien tirer les leçons mais le public doit aussi passer à autre chose, il faut arrêter de rester figer sur le passé. On a un vrai potentiel, on est jeune, on a envie de vivre autre chose, Inch’Allah.
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