Ghardaïa / Etat de siège et couvre-feu, deux options sur la table

[Lombardia]

Le drame qui a endeuillé, mercredi, la région de Ghardaïa laisse transparaître la seule piste qui n’est toujours pas explorée : une intervention énergique de l’armée.

Et ce jeudi, et parallèlement à une visite qu’effectue sur place le premier ministre, Abdelmalek Sellal, des informations, difficiles à confirmer pour l’instant, font état de la possibilité d’aller vers une solution encore plus radicale : imposer un état de siège dans la wilaya.

Le choix d’aller vers plus de fermeté a été pris lors de la réunion présidée, mercredi, par le chef de l’Etat. Ce dernier a annoncé la décision de donner à l’armée, à travers le chef de la 4ème région, le Général-Major Abderrezak Chérif, tous les pouvoirs dans la région. C’est ce chef militaire, qui s’est déplacé sur les lieux à deux reprises depuis le début des évènements, qui est chargé de « coordonner » les actions des autorités locales et des services de sécurité.

Cette décision est rendue nécessaire suite à une grande circulation des armes dans la région. L’usage massif des armes a donné à Ghardaïa les allures d’une guerre civile. Une situation que les autres services de sécurité ne peuvent pas gérer pour le moment.

L’autre mesure qui pourra être décrétée dans le cas où la situation ne se règle pas est celle d’aller vers l’instauration d’un couvre-feu total ou partiel dans les quartiers de Ghardaïa qui connaissent d’énormes troubles. La décision peut s’avérer indispensable surtout que plusieurs témoins évoquent la présence de personnes armées encagoulées dans certains quartiers. Ce sont ces personnes qui auraient provoqué le plus grand nombre de morts.

Par ailleurs, les premières conséquences de la réunion qu’a présidée Bouteflika mercredi commencent à être mises en place. Ainsi, selon plusieurs sources médiatiques, le procureur général près la Cour de Ghardaïa aurait demandé l’arrestation de Kamel-Eddine Fekhar, un activiste mozabite connu pour son langage extrémiste. D’autres activistes, qui écument notamment les réseaux sociaux, sont dans le collimateur de la justice.

Pour l’heure, déployée dans la vallée du M’zab, est restée discrète en attendant l’inhumation des victimes des massacres de mercredi.

Algérie Focus
09.07.15

[rago]

Ni l'un ni l'autre! Mais un état d'urgence (comme en Tunisie) saurait ou pourrait être justifiée.

[Lombardia]

En vérité, peu importe le degré des mesures sécuritaires prises, pourvu qu'elles donnent des résultats probants à court et moyen terme. Pour le long terme, c'est un autre travail que l'Etat est appelé à initier...

[okba30]

Loi et justice pour éviter toute récidive.

[tawenza]

Etat de siège, couvre-feu, état d'urgence..
cela ne veut rien dire..
en politique on donne un nom pour orienter l'opinion..
puis on met dedans ce qu'on veut..

le fait de dire que ce le général commandant de la 4ème qui prend la main est en soi qlq chose d'hyper important..


la pj ne va pas arrêter de sillonner la vallée.

[rago]

tawenza; " Etat de siège, couvre-feu, état d'urgence..
cela ne veut rien dire.."

Si...si la différence est énorme. Souvenez-vous que M. Boudiaf avait levé l'Etat de siège en instituant l'état d'urgence.
Un état de siège est une mesure extrême et souvenez du film de Consta-Gavras intitulé justement: Etat de siège
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État de siège (film, 1972)

À Montevideo en Uruguay, Philip Michael Santore (Montand), un conseiller américain d'une junte sud-américaine est enlevé par des rebelles d'extrême-gauche, les Tupamaros. Lors de son interrogatoire, il avoue appartenir à la C.I.A. et être chargé de former des policiers pour la lutte antiterroriste, notamment des techniques de torture. Ses aveux sont révélés au grand jour, ce qui provoque une crise gouvernementale.
Cette histoire est inspirée de l'enlèvement de l'agent du FBI Dan Mitrione par les Tupamaros.

[Bachi]

Un état de siège de durée limitée ne serait pas du luxe.

Mais de toutes évidences, y a du travail de fond à faire.
Le hic, c'est qu'un régime sur chaise roulante n'a pas ce qu'il faut pour ça.

[Distro]

il faut aller chercher aux racines du problème, comment çà a pu être ainsi, il y a bien une source de ce problèmes ! stopper la source et le problème se réglera de lui même !

[Lombardia]

Quand il y a le feu dans une maison, on cherche d'abord à l'éteindre avant de s'enquérir des causes de l'incendie.

Le discours de Sellal à Gharaïa me semble parfaitement approprié à la situation. Le problème, c'est qu'on a l'impression d'un déjà-vu (ou déjà-entendu), et que le choses traînent plus qu'il n'en faut. De quoi alimenter les thèses les plus folles...

[rosierbelda]

Il est bien temps d'arrêter le massacre et que l'Etat Algérien soit, extrêmement, conscient de la gravité du problème pour le pays; d'agir vite sans complaisance avec les fauteurs de troubles et, qu'elle garantisse au plus haut niveau la sécurité les biens et des personnes dans cette contrée.

Et enquêter méthodiquement et sans complaisance sur les faits et les failles qui ont permis d'arriver à cette situation et de sanctionner les administrations ou structures qui ont faillis à leur devoir.

Et surtout de revoir de fond en comble ce système politique gui gère le pays.

[euclid]

Avec cet accoutrement ridicule ,il est conseiller à Sellal, qu'il s’intronise en meddah de souk ...

[ecalir]

Avec cet accoutrement ridicule
c'est pour passer inaperçus et se fondre dans le paysage local