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Il y 30 ans : les avions israéliens bombardaient Tunis !

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  • Il y 30 ans : les avions israéliens bombardaient Tunis !

    Il y 30 ans : les avions israéliens bombardaient Tunis !

    L’intervention d’Israël en Tunisie du 1er octobre 1985


    «Le 25 septembre 1985, trois touristes israéliens étaient assassinés à bord de leur yacht dans le port de Lanarca, à Chypre, par deux Palestiniens et un Britannique… Le 1er octobre, l’aviation israélienne - 8 mirages volant à basse altitude- bombardait le quartier général de l’OLP à Hammam Lif, à 35 km au sud de Tunis et à 2400 km de ses bases, manquant de peu le chef de l’organisation Yasser Arafat et faisant 73 morts et de nombreux blessés », (Charles Rousseau, « Chronique des faits internationaux », R.G.D.I.P., 1986 p 457).

    Position officielle de l’ONU

    Conseil de sécurité


    Résolution 573 (1985)

    Le Conseil de sécurité

    Ayant examiné la lettre en date du 1er octobre 1985, par laquelle la Tunisie a porté plainte contre Israël à la suite de l’acte d’agression commis par ce dernier contre la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Tunisie

    Ayant entendu la déclaration du ministre des affaires étrangères de la Tunisie,

    Ayant noté avec préoccupation que l’attaque israélienne a causé de nombreuses pertes en vies humaines et des dégâts matériels considérables.

    Considérant que, aux termes du paragraphe 4 de l’article 2 de la Charte des Nations Unies, les Membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout Etat, soit d’agir de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies,

    Gravement préoccupé par la menace à la paix et à la sécurité dans la région méditerranéenne causée par l’attaque aérienne perpétrée le 1er octobre 1985 par Israël dans la zone d’Hammam Plage, dans la banlieue sud de Tunis,

    Appelant l’attention sur les graves conséquences que l’agression menée par Israël et tous les actes contraires à la Charte ne peuvent manquer d’engendrer pour toute initiative ayant pour objectif l’instauration d’une paix d’ensemble juste et durable au Moyen-Orient,

    Considérant que le gouvernement israélien a revendiqué la responsabilité de l’attaque dès que celle-ci s’est produite,

    Condamne énergiquement l’acte d’agression armée perpétrée par Israël contre le territoire tunisien, en violation flagrante de la Charte des Nations Unies et du droit et des normes de conduite internationaux ;

    Exige qu’Israël s’abstienne de perpétrer de tels actes d’agression ou de menacer de le faire ;

    Demande instamment aux Etats Membres de prendre des mesures pour dissuader Israël de recourir à de tels actes contre la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les Etats ;

    Estime que la Tunisie a droit à des réparations appropriées comme suite aux pertes en vies humaines et aux dégâts matériels dont elle a été victime et dont Israël a reconnu être responsable ;

    Prie le Secrétaire général de faire rapport au Conseil de sécurité le 30 novembre 1985 au plus tard sur l’application de la présente résolution

    Décide de rester saisi de la question

    Adoptée par 14 voix contre zéro et une abstention (Etats Unis d’Amérique), (http.//www.un.org./french/document/sc/res)


    Positions officielles des Etats :

    Israël


    « Pour ce qui est de la souveraineté…, l’OLP a une base extraterritoriale en Tunisie à partir de laquelle elle mène ses opérations de terrorisme. Nous n’avons visé que cette base et aucune autre installation, bâtiment ou zone. Mais, à part cela, un pays ne peut prétendre à la protection de sa souveraineté lorsqu’il offre sciemment une partie de son territoire à des terroristes qui vont agir contre d’autres nations, et c’est exactement ce qui s’est passé en l’occurrence. La Tunisie savait fort bien ce qui se tramait dans cette base extraterritoriale, la planification qui s’y faisait, les missions qui étaient lancées à partir de ce siège et l’objet de ces missions, à savoir des attaques répétées contre mon pays et contre des civils innocents partout dans le monde… Aucun gouvernement ne saurait prétendre à la protection de sa souveraineté quand il fournit de telles installations, spécialement quand elles sont consacrées à des activités dirigées contre l’Etat qui doit se protéger[…]. Si donc la question de la proportionnalité est soulevée, nous devons tenir compte non seulement des milliers de victimes déjà tombées mais encore des milliers d’autres victimes qui tomberont », (4 octobre 1985, S/PV.2615, §§ 193 - 194).

    Tunisie

    « Premièrement, ce n’est pas l’état-major militaire de l’OLP qui a été attaqué … mais bien une zone urbaine… Quant à la prétendue Force 17, à laquelle on a imputé l’attentat de Lanarca, elle stationnerait ailleurs, de l’aveu même des officiels israéliens. […] Deuxièmement, il est exact que la direction palestinienne bénéficie de l’hospitalité de la Tunisie…La Tunisie n’est pas devenue pour autant une base militaire, à fortiori une base terroriste. Aucun acte de terrorisme n’a été perpétré à partir de son territoire. Aucun ressortissant tunisien n’a été impliqué. […] Troisièmement, il est pour le moins abusif d’invoquer un article de la Charte dans un sens diamétralement opposé à celui qui est indubitablement le sien. En effet, l’article 51 accorde à un Etat membre le droit naturel de légitime défense dans le cas précis où il est « l’objet d’une agression armée ». De quelle agression armée s’agit-il en l’occurrence ? Est-ce une agression armée tunisienne contre Israël ? Il est évident qu’en l’état actuel des rapports de force, cela ne peut être qu’exclu. Mais il s’agit bien d’une agression armée israélienne, revendiquée officiellement par le gouvernement israélien, contre laquelle malheureusement la Tunisie n’a d’autre moyen de riposter que dans le cadre du droit que lui concède la Charte pour sa légitime défense », (4 octobre 1985, S/PV.2615, §§ 183 à 185)

  • #2
    Bombes israéliennes sur Tunis

    Le raid de l'aviation de Tel-Aviv sur le QG palestinien a fait plus de 156 morts


    C'est à un acte inqualifiable de piraterie et de terrorisme que s'est une nouvelle fois livré hier le gouvernement israélien en envoyant huit de ses avions de guerre bombarder, à 2 400 km de ses frontières, la banlieue de Tunis. Les appareils qui, selon l'agence de presse libyenne, auraient décollé d'un porte-avions américain en Méditerranée, ont effectué quatre passages successifs au-dessus du quartier général de l'OLP, détruisant plusieurs bâtiments. Ce raid meurtrier a fait 156 morts et de nombreux blessés, pour la plupart des civils tunisiens. Il a provoqué dans le monde entier - sauf à Washington - stupeur et indignation
    11 était Il heures (locales) à Tunis lorsque cinq formidables explosions ont retenti jusqu'au centre de la capitale tunisienne : le quartier visé, à 35 km au sud de la ville, abritait depuis son départ de Beyrouth en septembre 1982 le quartier général de l'OLP. Les dirigeants palestiniens devaient y avoir, ce matin-là une réunion importante. Il semble que le président de l'OLP, Yasser Arafat, ait échappé de justesse à la mort : il se trouvait, au moment de l'attaque, dans sa voiture et se dirigeait vers le quartier général. Yasser Arafat, visiblement bouleversé, est arrivé sur les lieux peu de temps après le bombardement. Refusant de répondre aux questions des journalistes, le leader de l'OLP a inspecté les ruines d'où l'armée tunisienne s'efforçait de dégager les victimes.
    L'immeuble - un hôtel - abritant le QG de l'OLP a été complètement détruit, ainsi que plusieurs villas environnantes. De source palestinienne, on indiquait que 60 personnes au moins se trouvaient à l'intérieur au moment de l'attaque. L'ambassadeur de Tunisie en France a déclaré pour sa part qu'il y avait de nombreux Tunisiens parmi les victimes, notamment des élèves d'une école hôtelière proche, et des membres des forces de sécurité tunisiens affectés à la protection des dirigeants palestiniens.
    En Israël, le raid a été annoncé par un bref communiqué de l'armée diffusé à la radio et indiquant que « les quartiers généraux des terroristes de l'OLP responsables d'une série d'attentats criminels contre des civils innocents et notamment de trois touristes israéliens tués le 25 septembre à Larnaca avaient été détruits ».
    Au moment même du bombardement, le premier ministre Shimon Peres déclarait pour sa part « qu'Israël n'oublierait pas Larnaca »
    Le ministre israélien de la Défense, Yitzhak Rabin donnait peu après une conférence de presse dans laquelle il confirmait que Yasser Arafat était personnellement visé par le raid et ajoutait « Cette action était destinée à montrer qu'il n'y a d'immunité nulle part pour aucun agent de l'OLP ». Ce nouvel acte de barbarie israélien a provoqué la stupeur dans le monde entier. En Egypte, les négociations en cours avec Israël sur le problème de Taba ont été immédiatement rompues, Je gouvernement égyptien qualifiant le raid « d'acte criminel haineux » et le président Moubarak a adressé un message urgent à Ronald Reagan. La Maison-Blanche, hier, se refusait à tout commentaire. A Paris, le gouvernement français a « condamné l'action militaire menée par l'armée israélienne sur le territoire d'un Etat souverain, pacifique et ami de la France ». Les ministres des Affaires étrangères de la CEE ont condamné à l'unanimité le bombardement.
    La Tunisie a demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU.

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    • #3
      Et on continue à jouer! Et les prestataires de services n'en manquent pas!
      Les Américains veulent pousser la Tunisie à accepter une base militaire ! » [Général Abdelaziz Medjahed]
      Dans une déclaration au journal el-Bilad, parue le 27 juin 2015, le général-major à la retraite et analyste politique [algérien, ndlr] Abdelaziz Medjahed, a estimé que l’attentat terroriste qui a endeuillé la Tunisie et revendiqué par DAESH, est « une forme de pression exercée sur ce pays pour l’amener à accepter l’installation d’une base militaire américaine sur son sol ». Ainsi, juge le général Medjahed, « les Etats-Unis pourraient enfin mettre en place l’Africom (Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique) au Maghreb, dix ans après sa création ».
      Selon cette analyse, l’attentat de Sousse « participerait d’un plan visant à créer le climat favorable en Tunisie pour prendre cette décision ». Plus globalement, cette attaque contre un complexe touristique à Sousse cadre, selon le général Medjahed, « avec un vieux plan sioniste visant à favoriser le démembrement du monde arabe, depuis les accords de Sykes-Picot durant la Grande Guerre et les accords de Malte à la fin de la Seconde Guerre mondiale » !
      Le processus se poursuit : « Après la chute de l’Union soviétique et de l’ex-bloc de l’Est, fait remarquer l’ex-officier, un nouveau plan de partition des pays arabes a été mis en marche, lequel plan s’illustre par l’installation de bases militaires des puissances occidentales dans plusieurs pays de la région ». Pour lui, le rôle joué par Nicolas Sarkozy et Bernard-Henri Lévy, en Libye, s’inscrit en droite ligne de ce plan sioniste. Ainsi, les Etats-Unis disposent de quatorze bases dans les seuls pays du Golfe et de cinq en Afrique, tandis que la France en dispose de six.
      « Cette présence, souligne le général à la retraite, dénote une volonté claire des grandes puissances d’imposer leur hégémonie sur la région, dans le but d’empêcher la montée des pays émergents comme la Russie et la Chine, en faisant des pays arabes des lignes de défense de l’Occident ».
      A noter que des soupçons sur l’existence d’un accord secret pour l’installation d’une base militaire américaine en Tunisie sont apparus lors de la visite effectuée par le président tunisien, Béji Caid Essebsi, à Washington, en mai dernier, où il a rencontré le président Barack Obama. Celui-ci a déclaré que son pays envisageait de faire de la Tunisie « un partenaire stratégique majeur hors de l’OTAN ».
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