La semaine dernière, plus de 20 personnes ont trouvé la mort en quelques heures seulement à Guerrara plongeant la ville, la wilaya et tout le pays dans l’effroi. TSA est allé à la rencontre de familles des victimes.
Zoheir, 19 ans, deux balles dont une dans le cœur
« La police nous a demandé si on voulait pardonner. Nous avions évidemment dit non car il ne s’agit pas d’une mort naturelle ! », s’exclame Nasreddine, le frère de Zoheir Benabdellah, tué lors des derniers affrontements à Guerrara. Dans la nuit du mardi au mercredi, vers minuit, ce jeune arabe de Haï Mahmoud était descendu comme beaucoup d’autres jeunes pour voir ce qui se passait en bas de son quartier. Il est atteint de deux balles dont l’une au cœur.
Son père Messaoud vient de revenir du commissariat où il a déposé plainte. Il s’installe dans le garage où une quinzaine de personnes sont venues lui présenter leurs condoléances. « On m’a appelé à 2 heures du matin pour me dire que mon fils avait été blessé dans les affrontements. Je suis parti sur place. On m’a dit qu’il était transféré aux urgences de l’hôpital de Guerrara. En réalité, il était mort sur place après deux coups de feu », raconte-t-il.
Zoheïr, qui était en première année secondaire, était « un jeune ambitieux et il est loin d’être un voyou ou une personne à problème », dit Messaoud. Aujourd’hui, ce père meurtri ne veut qu’une seule chose : savoir qui a tué son fils. « La seule chose que je demande est que justice soit faite », affirme-t-il.
Ahmed, 66 ans, tué à Cheikh Belhadj
Au quartier Cheikh Belhadj, des gendarmes sont déployés. Quelques habitants s’affairent à récupérer certains objets. C’est ici qu’un vieux maçon mozabite, Ahmed Bensmaïl, a trouvé la mort en sortant de sa maison dans la matinée du mercredi 8 juillet. Son cousin qui est à Ksar Guerrara explique, « à peine sorti de chez lui, il a reçu une balle. Cela s’est passé entre neuf heures et dix heures du matin ».
Âgé de 66 ans, il était père de dix enfants. « Son fils aîné habite à Ouargla. Après ces événements, il était venu seul pour voir sa famille. Il a tenté de repartir vers Ouargla pour ramener sa femme peu avant d’être arrêté », raconte le cousin de la victime. « Le frère du défunt (âgé de 68 ans) a été également arrêté », ajoute ce dernier. Plus aucun membre de la famille d’Ahmed Bensmaïl n’est resté dans le quartier après les violences. Pour lui, ce ne sont pas de simples actes de violence mais « du terrorisme ! ». « Et il ne s’agit pas d’Arabes mais de terroristes ! Ahmed avait participé à l’édification d’une mosquée malékite », tonne-t-il.
Hadjer Guenanfa et Arezki Ibersiene TSA
Zoheir, 19 ans, deux balles dont une dans le cœur
« La police nous a demandé si on voulait pardonner. Nous avions évidemment dit non car il ne s’agit pas d’une mort naturelle ! », s’exclame Nasreddine, le frère de Zoheir Benabdellah, tué lors des derniers affrontements à Guerrara. Dans la nuit du mardi au mercredi, vers minuit, ce jeune arabe de Haï Mahmoud était descendu comme beaucoup d’autres jeunes pour voir ce qui se passait en bas de son quartier. Il est atteint de deux balles dont l’une au cœur.
Son père Messaoud vient de revenir du commissariat où il a déposé plainte. Il s’installe dans le garage où une quinzaine de personnes sont venues lui présenter leurs condoléances. « On m’a appelé à 2 heures du matin pour me dire que mon fils avait été blessé dans les affrontements. Je suis parti sur place. On m’a dit qu’il était transféré aux urgences de l’hôpital de Guerrara. En réalité, il était mort sur place après deux coups de feu », raconte-t-il.
Zoheïr, qui était en première année secondaire, était « un jeune ambitieux et il est loin d’être un voyou ou une personne à problème », dit Messaoud. Aujourd’hui, ce père meurtri ne veut qu’une seule chose : savoir qui a tué son fils. « La seule chose que je demande est que justice soit faite », affirme-t-il.
Ahmed, 66 ans, tué à Cheikh Belhadj
Au quartier Cheikh Belhadj, des gendarmes sont déployés. Quelques habitants s’affairent à récupérer certains objets. C’est ici qu’un vieux maçon mozabite, Ahmed Bensmaïl, a trouvé la mort en sortant de sa maison dans la matinée du mercredi 8 juillet. Son cousin qui est à Ksar Guerrara explique, « à peine sorti de chez lui, il a reçu une balle. Cela s’est passé entre neuf heures et dix heures du matin ».
Âgé de 66 ans, il était père de dix enfants. « Son fils aîné habite à Ouargla. Après ces événements, il était venu seul pour voir sa famille. Il a tenté de repartir vers Ouargla pour ramener sa femme peu avant d’être arrêté », raconte le cousin de la victime. « Le frère du défunt (âgé de 68 ans) a été également arrêté », ajoute ce dernier. Plus aucun membre de la famille d’Ahmed Bensmaïl n’est resté dans le quartier après les violences. Pour lui, ce ne sont pas de simples actes de violence mais « du terrorisme ! ». « Et il ne s’agit pas d’Arabes mais de terroristes ! Ahmed avait participé à l’édification d’une mosquée malékite », tonne-t-il.
Hadjer Guenanfa et Arezki Ibersiene TSA
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