Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Mise à niveau des PME-PMI en Algérie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Mise à niveau des PME-PMI en Algérie

    Euro développement PME (ED-PME), le programme européen d’appui aux petites et moyennes entreprises (PME) du secteur industriel privé algérien, a organisé, hier à l’hôtel Mercure à Alger, une rencontre-débat sur «la mise à niveau des PME/PMI, expériences et perspectives».

    Une foultitude de statistiques a été présentée sur le programme ED-PME qui, depuis septembre 2002, et dotée d’une enveloppe de 62,9 millions d’euros dont 57 millions de la Commission européenne, a conduit plus de 2109 actions au total, se ventilant en 476 pré-diagnostics, 494 diagnostics, 844 actions de mise à niveau des PME/PMI, 267 actions de formation, 15 études et enquêtes et 13 autres.

    En termes d’appui direct à la PME/PMI, d’au moins 20 salariés, ce programme a, au 31 octobre 2006, contacté 668 PME. Sur ces 668 PME, 65 entreprises ont abandonné après la phase de diagnostic, 92 ont abandonné après le pré-diagnostic et 105 ont reçu un pré-diagnostic et attendent une première action de mise à niveau. En fait, 405 PME (65% de la population contactée) sont actuellement engagées dans un processus de mise à niveau. Par rapport à la même période en 2005, la population des PME ayant réalisé 3 actions de mise à niveau passe de 14% en 2005, à 50% en 2006 (près de 203 PME), soit une avancée très appréciable des PME dans leur processus de mise à niveau. Quant à celle ayant réalisé 4 actions de mise à niveau et plus, elle passe de 21% en 2005 à 26% en 2006 (près de 105 PME), cette population comptant les PME qui deviennent compétitives. Il a été également constaté que la branche industrielle, qui présente le plus de réactivité par rapport à la mise à niveau, est celle de l’agroalimentaire, suivie de près par celle de l’industrie chimique.

    Par rapport aux résultats de la même période en 2005, les besoins des PME en matière d’expertise qualité prennent de l’ampleur. Il en va de même pour toutes les actions liées à la gestion de la production (qui doublent entre 2005 et 2006). De fait, l’ED-PME a suscité chez certains chefs d’entreprise l’envie de travailler ensemble et de partager des problématiques communes.

    En termes d’appui au financement de la PME/PMI, la Commission européenne a mis à la disposition du ministère de la PME un dépôt de 20 millions d’euros pour la couverture des garanties financières émises par le Fonds de garantie des risques (FGAR), et prochainement par la Caisse de garantie des crédits à l’investissement (CGCI), pour des prêts en faveur des PME industrielles privées éligibles au programme ED-PME.

    Au total, 41 PME ont bénéficié de la couverture financière FGAR/MEDA donnant, au 31 octobre 2006, un taux de consommation de 9,66%. Ce qui a conduit ED-PME à mettre en place un système de cotation pour les PME, un outil, en phase de test, qui dépend essentiellement d’une plus forte adhésion des entreprises, plus dynamiques, mais aussi des banques, moins restrictives.

    Au-delà des indications chiffrées, des résultats positifs de l’étude d’impact réalisée en juillet 2006, des cas de mise à niveau présentés, à l’aune des modèles tunisien et marocain, au demeurant réussis, cette rencontre- débat a été marquée et par la récurrente question du financement bancaire, l’adhésion des banques nationales n’étant pas encore totale au système de la garantie FGAR/MEDA, la crédibilisation n’étant pas encore assurée, et par l’incompréhension prévalant sur l’existence de plusieurs programmes ministériels de mise à niveau, leur complémentarité étant sujette à caution quoique incontournable.

    Et ce, au-delà du lancement par le gouvernement algérien d’un programme national de mise à niveau, étalé sur 6 ans, doté d’une enveloppe de 1 milliard de dinars par an et appuyé par une agence nationale de développement des PME, le programme ED-PME n’en espère pas moins, quant à lui, arriver, d’ici la fin 2007, à un total de 500 PME engagées de façon durable dans un processus de mise à niveau, outre quelque 90 PME supplémentaires qui bénéficient de la garantie FGAR/MEDA dans les 3 mois à venir.

    En rappelant que la mise à niveau, selon la philosophie d’ED-PME, est avant tout un processus continu d’apprentissage, d’information et d’acculturation, en vue d’acquérir des attitudes nouvelles, des réflexes et des comportements d’entrepreneurs, et des méthodes de management dynamiques et innovantes. Cela même si le prochain programme européen de mise à niveau des PME, doté d’une enveloppe de 40 millions d’euros, et dépendant de la synergie entre les programmes des ministères de la PME et de l’Industrie, concernera les aspects liés à la certification, normalisation et homologation.

    Par le soir
Chargement...
X