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Elles sont majoritairement d’origine chinoise ou française : de nombreuses marques de téléphonie mobile tentent de se positionner sur le marché algérien. Condor, le fabricant algérien d’électroménager et d’électronique qui produit également des smarthphones, a-t-il des soucis à se faire ?
Avec un nombre d’abonnés supérieur à la population totale du pays, soit près de 45 millions d’abonnements pour une population de 35 millions de personnes, le marché de téléphonie mobile en Algérie est parmi les plus dynamiques.
Ceci est particulièrement vrai pour les abonnements Internet par 3G qui a boosté le secteur depuis son lancement fin 2013. L’émergence de l’Internet mobile (plus de 8 millions d’abonnés) a fortement augmenté la demande de smartphones compatibles 3G. Une aubaine pour les marques de téléphonie mobile qui ouvrent des boutiques en Algérie.
Une guerre des tarifs : à quel prix ?
Ces différentes marques rivalisent particulièrement sur l’aspect des prix. Le dernier arrivé sur le marché algérien se nomme Mobiwire, « fier héritier » du français Sagem. Avec une usine en Chine, Mobiwire arrive à proposer des smartphones (sur la plateforme Android) à moins de 18 000 dinars. La société française, dont les appareils sont disponibles depuis quelques mois en Algérie, a officiellement lancé ses activités au début du mois de juin, en partenariat avec la société locale Algeria New Vision. Elle mise sur un rapport qualité/prix particulièrement intéressant. C’est d’ailleurs le message essentiel du slogan de la compagnie : Smart purchase, « l’achat malin ».
La France est également représentée par une autre marque, Wiko. Troisième fournisseur de smartphones en France, derrière Apple et Samusung, la marque française est un client sérieux. Fabriquant également ses appareils en Chine, l’un de ses avantages se situe également au niveau du prix. Un smartphone Wiko peut s’acheter à moins de 7 500 dinars mais peut atteindre les 38 000 dinars pour les plus performants. Avec des smartphones low-cost ou du milieu de gamme à des tarifs concurrentiels, ces deux constructeurs sont sans prétention, mais affichent de grandes ambitions pour le marché algérien.
Nous retrouvons également les deux géants chinois ZTE et Huawei qui ont noué des partenariats avec les opérateurs de téléphonie mobile nationaux, notamment dans le domaine des clés Internet. Avec des prix imbattables (entre 5 000 et 15 000 dinars) mais une qualité qui n’inspire pas encore pleine confiance, les smartphones de ces marques chinoises permettent de démocratiser l’usage des téléphones intelligents et la diffusion de l’Internet mobile à travers les différentes couches sociales.
L’arrivée des nouvelles marques bouscule Condor qui évalue le marché des smartphones à cinq millions d’unités par an. Cela dit, la marque algérienne est loin de rester les bras croisés, selon le PDG, Abdelmalek Benhamadi. Il affirme que Condor « étudie les menaces » et a également des arguments à faire valoir.
Le SAV, une longueur d’avance pour Condor
L’un des arguments majeurs qu’avance le patron du géant algérien est la proximité, la disponibilité des services de Condor. Il mise, entre autres choses, sur le service après-vente (SAV) de la marque, qui bénéficie d’une présence accrue et d’un réseau étendu. Le consommateur « a plus confiance », sachant que Condor est présent à travers le territoire national en cas de problèmes.
Cela dit, une marque comme Mobiwire a annoncé vouloir « s’implanter durablement en Algérie » et compte pleinement développer son réseau de service après vente. Avec plus de 200 000 téléphones importés dans un premier temps, Mobiwire vise haut.
« Tout simplement imbattable »
Le PDG de Condor affirme que la marque algérienne est « tout simplement imbattable » en ce qui concerne le rapport qualité/prix. Condor s’appuie également sur des innovations, voire des exclusivités mondiales, comme le « smartphone le plus fin du monde ». Par ailleurs, ces modèles de smartphones sont tous certifiés par Google (Android). En 2014, Condor visait une part de marché de 20%.
Notons que le fabricant algérien propose une gamme assez large de téléphones mobiles, du moins cher à près de 6 500 dinars pour l’entrée de gamme, jusqu’à 35 000 dinars pour le haut de gamme, comme le modèle C8+.
Benhamadi affirme que Condor est « là pour travailler et avancer », sans trop prêter attention à ce que font les autres. C’est à la concurrence de se positionner vis-à-vis de Condor et non pas le contraire, estime-t-il. « Nous avons l’avantage d’être une marque algérienne reconnue et appréciée » par les Algériens, reconnait Benhamadi. Condor mise donc également sur l’aspect « patriotique » et sentimental des Algériens.
À la conquête de marchés extérieurs
Condor ne se contente pas de faire face à la concurrence des marques étrangères sur le marché national. Mieux, Condor commence à s’exporter. « L’on commence avec 30 000 unités, réparties sur plusieurs lots », a destinations de plusieurs pays d’Europe, affirme Benhamadi. La France fait partie des cibles principales, de par « la grande communauté algérienne ». Là encore, Condor semble compter sur l’effet « made in Algeria » de la marque.
Par ailleurs, le PDG nous a révélé que Condor a récemment obtenu la certification aux normes ISO 9001 (qualité), 14 001(management environnemental) et OHSAS 18 001 (santé et sécurité). Ces certifications, auprès de l’organisme allemand TUV, procurent un avantage à l’export, grâce à une reconnaissance universelle de ces normes, selon Benhamadi.
Tewfik Abdelbari
TSA
Avec un nombre d’abonnés supérieur à la population totale du pays, soit près de 45 millions d’abonnements pour une population de 35 millions de personnes, le marché de téléphonie mobile en Algérie est parmi les plus dynamiques.
Ceci est particulièrement vrai pour les abonnements Internet par 3G qui a boosté le secteur depuis son lancement fin 2013. L’émergence de l’Internet mobile (plus de 8 millions d’abonnés) a fortement augmenté la demande de smartphones compatibles 3G. Une aubaine pour les marques de téléphonie mobile qui ouvrent des boutiques en Algérie.
Une guerre des tarifs : à quel prix ?
Ces différentes marques rivalisent particulièrement sur l’aspect des prix. Le dernier arrivé sur le marché algérien se nomme Mobiwire, « fier héritier » du français Sagem. Avec une usine en Chine, Mobiwire arrive à proposer des smartphones (sur la plateforme Android) à moins de 18 000 dinars. La société française, dont les appareils sont disponibles depuis quelques mois en Algérie, a officiellement lancé ses activités au début du mois de juin, en partenariat avec la société locale Algeria New Vision. Elle mise sur un rapport qualité/prix particulièrement intéressant. C’est d’ailleurs le message essentiel du slogan de la compagnie : Smart purchase, « l’achat malin ».
La France est également représentée par une autre marque, Wiko. Troisième fournisseur de smartphones en France, derrière Apple et Samusung, la marque française est un client sérieux. Fabriquant également ses appareils en Chine, l’un de ses avantages se situe également au niveau du prix. Un smartphone Wiko peut s’acheter à moins de 7 500 dinars mais peut atteindre les 38 000 dinars pour les plus performants. Avec des smartphones low-cost ou du milieu de gamme à des tarifs concurrentiels, ces deux constructeurs sont sans prétention, mais affichent de grandes ambitions pour le marché algérien.
Nous retrouvons également les deux géants chinois ZTE et Huawei qui ont noué des partenariats avec les opérateurs de téléphonie mobile nationaux, notamment dans le domaine des clés Internet. Avec des prix imbattables (entre 5 000 et 15 000 dinars) mais une qualité qui n’inspire pas encore pleine confiance, les smartphones de ces marques chinoises permettent de démocratiser l’usage des téléphones intelligents et la diffusion de l’Internet mobile à travers les différentes couches sociales.
L’arrivée des nouvelles marques bouscule Condor qui évalue le marché des smartphones à cinq millions d’unités par an. Cela dit, la marque algérienne est loin de rester les bras croisés, selon le PDG, Abdelmalek Benhamadi. Il affirme que Condor « étudie les menaces » et a également des arguments à faire valoir.
Le SAV, une longueur d’avance pour Condor
L’un des arguments majeurs qu’avance le patron du géant algérien est la proximité, la disponibilité des services de Condor. Il mise, entre autres choses, sur le service après-vente (SAV) de la marque, qui bénéficie d’une présence accrue et d’un réseau étendu. Le consommateur « a plus confiance », sachant que Condor est présent à travers le territoire national en cas de problèmes.
Cela dit, une marque comme Mobiwire a annoncé vouloir « s’implanter durablement en Algérie » et compte pleinement développer son réseau de service après vente. Avec plus de 200 000 téléphones importés dans un premier temps, Mobiwire vise haut.
« Tout simplement imbattable »
Le PDG de Condor affirme que la marque algérienne est « tout simplement imbattable » en ce qui concerne le rapport qualité/prix. Condor s’appuie également sur des innovations, voire des exclusivités mondiales, comme le « smartphone le plus fin du monde ». Par ailleurs, ces modèles de smartphones sont tous certifiés par Google (Android). En 2014, Condor visait une part de marché de 20%.
Notons que le fabricant algérien propose une gamme assez large de téléphones mobiles, du moins cher à près de 6 500 dinars pour l’entrée de gamme, jusqu’à 35 000 dinars pour le haut de gamme, comme le modèle C8+.
Benhamadi affirme que Condor est « là pour travailler et avancer », sans trop prêter attention à ce que font les autres. C’est à la concurrence de se positionner vis-à-vis de Condor et non pas le contraire, estime-t-il. « Nous avons l’avantage d’être une marque algérienne reconnue et appréciée » par les Algériens, reconnait Benhamadi. Condor mise donc également sur l’aspect « patriotique » et sentimental des Algériens.
À la conquête de marchés extérieurs
Condor ne se contente pas de faire face à la concurrence des marques étrangères sur le marché national. Mieux, Condor commence à s’exporter. « L’on commence avec 30 000 unités, réparties sur plusieurs lots », a destinations de plusieurs pays d’Europe, affirme Benhamadi. La France fait partie des cibles principales, de par « la grande communauté algérienne ». Là encore, Condor semble compter sur l’effet « made in Algeria » de la marque.
Par ailleurs, le PDG nous a révélé que Condor a récemment obtenu la certification aux normes ISO 9001 (qualité), 14 001(management environnemental) et OHSAS 18 001 (santé et sécurité). Ces certifications, auprès de l’organisme allemand TUV, procurent un avantage à l’export, grâce à une reconnaissance universelle de ces normes, selon Benhamadi.
Tewfik Abdelbari
TSA