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Nucléaire iranien : négocié jusqu’au dernier atome

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  • Nucléaire iranien : négocié jusqu’au dernier atome

    Douze années de pourparlers, un round final interminable… Téhéran et les Occidentaux se sont mis d’accord à Vienne : la fin des sanctions contre l’arrêt de l’enrichissement à des fins militaires.

    C’était l’une des plus graves et longues crises de prolifération nucléaire, dont l’épicentre se trouvait, de surcroît, dans la région du monde la plus politiquement et militairement volatile. Après douze années d’âpres négociations, l’accord conclu mardi à Vienne entre les «5+1» (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU plus l’Allemagne) et l’Iran, apparaît comme historique. Il met un terme à la crise, sous réserve qu’il soit entériné à la fois par le Congrès américain et le Majlis (Parlement) iranien, instances où les deux protagonistes, Barack Obama et Hassan Rohani, sont en minorité et, simple formalité, par le Conseil de sécurit

    Réversible. A Washington comme à Téhéran, les deux présidents se félicitent de ce «triomphe de la diplomatie nucléaire» selon les mots du think tank International Crisis Group : l’accord limite les ambitions nucléaires de Téhéran en échange de la levée progressive et réversible des sanctions qui étouffent son économie. «C’est un bel accord qui doit convenir à toutes les parties et répond en particulier à tout ce que souhaitaient les Américains, dont 80 % à 90 % des demandes se voient satisfaites, souligne François Nicoullaud, ancien ambassadeur de France en Iran et analyste sur les questions nucléaires. Je ne crois pas que l’on aurait pu obtenir mieux. C’est le triomphe de la volonté et de la persévérance, en particulier de John Kerry [secrétaire d’Etat américain, ndlr] qui a déployé une énergie extraordinaire, de Hassan Rohani qui a su attendre son heure pendant dix ans [il était déjà le chef des négociateurs iraniens, en 2003-2004] et de Barack Obama qui avait tendu la main à Téhéran après son élection, en 2008.»

    Un autre expert proche du dossier est plus sceptique : «Le problème, c’est que les demandes américaines n’ont cessé d’évoluer. Celles d’aujourd’hui sont satisfaites mais, par rapport à la ligne de conduite définie par Washington il y a trois ans, les exigences ont diminué. Il y a eu des concessions sur les lignes rouges. On est passé du roll-back [«refoulement»] du programme iranien au containment [«endiguement»]. D’un accord cherchant à régler le problème à un accord le retardant. Tout en faisant le pari que d’ici dix ans - durée de l’actuel accord -, l’équation politique en Iran aura changé.»

    Parc. Le texte de 109 pages fait pourtant apparaître nombre de concessions de Téhéran si on le compare à la situation qui prévalait avant l’accord-cadre de Genève du 24 novembre 2013. L’Iran a aujourd’hui deux sites (Natanz et Fordo) où il enrichit son uranium jusqu’à 20 %, possède une armée de 20 000 centrifugeuses IR-1 et de 1 000 IR-2m, plus perfectionnées. Il détient 7,5 tonnes d’UF6 enrichi jusqu’à 5 % et plus de 200 kg d’UF6 enrichi jusqu’à 20 %. Les experts évoquent également le site d’Arak, qui abrite un réacteur susceptible de produire le plutonium nécessaire à une arme nucléaire par an.

    Avec le nouvel accord, Téhéran ne peut plus disposer que d’un seul site d’enrichissement (Natanz). Il ne peut plus enrichir au-delà de 3,67 % et son parc de centrifugeuses est limité à 5 060 IR-1 produisant de l’uranium pendant dix ans. Celles en excès seront stockées sous scellés de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Arak n’aura plus la capacité de produire du plutonium en quantité et qualité militaires. Autres points importants : Téhéran a dû s’engager à faire la lumière sur ses activités, dans le cadre d’une feuille de route agréée par l’AIEA qui prévoit un accès au mystérieux site militaire de Parchin. Il a aussi dû accepter la mise en œuvre puis la ratification du protocole additionnel, qui peut permettre aux inspecteurs de l’AIEA l’accès aux sites militaires sous condition. Enfin, si avant l’accord, il fallait moins de deux mois à Téhéran pour atteindre le break-out - temps nécessaire pour accumuler suffisamment d’uranium enrichi afin de fabriquer une bombe -, ce délai est désormais d’au moins un an.

    Il faudra attendre encore six mois pour que l’accord se mette en place et la levée des premières sanctions. Ce sera l’heure de vérité, son application n’étant pas moins difficile que sa conclusion. «Est-ce que l’Iran va pendant ces dix ans jouer le jeu ou tout faire pour tester la volonté de la communauté internationale, comme il l’a fait dans le passé ?» s’interroge l’expert proche du dossier. L’heure de vérité, aussi, pour Washington, qui a fait l’audacieux pari que cet accord nucléaire bougerait les lignes au Moyen-Orient.

    libération fr

  • #2
    ...

    Les questions, comme les réponses, mondiales actuelles et futures, ayant pour but principal au cœur et autour des cultures, les valeurs de l’Égalité, et donc le Commun de l'Humanité, seront, sans nul doute, toutes, ce que les refus du passé n'ont, par tous moments de vérité, pratiquement et réellement imaginer...

    A cela, difficile d'entendre l'idée que certain)e)s déversent sans réserve digne, ou sans but égal, quelques injustices des peuples et des vies...

    Salam, merci...
    ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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    • #3
      Enfin, si avant l’accord, il fallait moins de deux mois à Téhéran pour atteindre le break-out - temps nécessaire pour accumuler suffisamment d’uranium enrichi afin de fabriquer une bombe
      Franchement, est ce qu'on prends les gens pour des cons? L'iran à moins de quelques mois maxi pour fabriquer la bombe, il suffit de dire qu'elle a la bombe tout court. En plus ces négociations doivent avoir un bon coté secret, on le dévoilera d'ici quelques années, voir des dizaines d'années. L'iran a la bombe, le reste ce n'est que des formalités pour intégrer et accepter l'iran comme puissance, c'est mieux de l'intégrer pour que ca soit maitriser au lieu que ca dégénère en une guerre nucléaire à tout moment.

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      • #4
        ...

        (


        ...imaginé... (car l'usage d'avoir est un passé quelque peu moins composé qu'être...)
        )

        De cette brève conjugaison, il n'en demeure pas moins, à toute vie, comme de le répéter un peu partout et vis à vis du sujet des bonheurs et des erreurs, toutes dites et tous dis "historique", que l'ONU eut bien fait valoir ce que le commun peut encore et toujours améliorer dans l'accord respecté ou à respecter..., l'espoir ira-t-il alors demain décider, et dire, de la même bienveillance, de la même exigence, de la seule circonstance, là où une indigeste méfiance ronge âme et frontière sans relâche et sans égard humain, qu'il ne puisse être ni avoir trop longtemps, dans l'histoire, de contestataire tant mal attentif ou trop peu réaliste sur le sens mineur et colonisant et depuis la raison majeure et responsable face à tout accord éthiquement juste humainement lucide et culturellement inestimable...

        Salam, merci...
        ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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