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« Much loved » et ses prostituées devant la justice marocaine

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  • « Much loved » et ses prostituées devant la justice marocaine

    La tradition musulmane veut que, durant le mois béni de ramadan, une trêve – hudna – soit observée entre belligérants. Sauf quand l’islam, aux yeux de ses adeptes, apparaît menacé. Et cette année, aux yeux de l’association marocaine dite de « défense du citoyen », la menace est un film, Much Loved, du cinéaste Nabil Ayouch, qui raconte avec une certaine crudité la vie de quatre prostituées de Marrakech. L’association a donc intenté un procès au réalisateur et à l’une de ses comédiennes, Loubna Abidar, pour « pornographie, attentat à la pudeur et incitation de mineurs à la débauche ».

    La première audience doit avoir lieu ce 15 juillet à 13 heures, au tribunal de première instance de Marrakech.

    En mai, suite à sa présentation à Cannes, des extraits du film piratés et publiés sur YouTube avaient provoqué au Maroc un déferlement de condamnations haineuses et de fatwas appelant au meurtre, au nom des valeurs sacrées du royaume. Résultat : le film y a été interdit.

    Crispations sociales à répétition

    Ni Nabil Ayouch ni Loubna Abidar ne seront présents à l’audience. « Nous n’avons pas été notifiés de la plainte et n’avons pas reçu de convocation à comparaître », fait savoir le réalisateur. Loubna Abidar, qui apparaît dans une scène de fellation, a affirmé il y a quelques semaines qu’elle regrettait d’avoir participé au tournage. Selon plusieurs sources proches du dossier, le procès a toutes les chances d’être ajourné jusqu’en septembre.

    Cette action en justice s’inscrit dans un contexte de crispations sociales à répétition. En juin, deux jeunes femmes ont été arrêtées à Agadir pour avoir porté une robe « provocante ». Leur procès vient de conclure à un non-lieu pour vice de forme. Le 22 mai, trois Marocains ont été condamnés à trois ans de prison ferme pour homosexualité. Le 30 juin, une foule déchaînée a lynché un jeune travesti à Fès. Le 7 juillet, cinq jeunes ont été arrêtés à Marrakech, coupables d’avoir rompu le jeûne du ramadan en buvant un jus d’orange par une chaleur de 48 °C.

    Les associations des droits de l’homme au Maroc se mobilisent contre ce qu’elles estiment être des « atteintes inquiétantes aux libertés individuelles ». Quant aux islamistes actuellement au gouvernement, ils font de la défense des « valeurs morales et religieuses » leur cheval de bataille. A quel prix ?

    Par Ruth Grosrichard

    le monde

  • #2
    On reconnaît que les régimes fascistes sont contre l'art et la culture.

    Commentaire


    • #3
      Bonjour Raco

      :
      l'art et la culture
      Pour tout le respect
      Tu appelle ça de l'Art
      Mes bras m'en tombent :22:
      Jamais Nabil Ayouch sera considéré comme un génie dans le cinéma
      C'est pas Stanley kubrick
      Je le considère comme une production de Dorcel
      Si on peux appeler ça du cinéma
      Son films est dégueulasse
      Dans toutes sa splendeur
      Désolé mais c'est ce que je pense
      Bon on a boycotté son films
      Je pense qu'il aurait dû arrêter aux boycottes
      Mais bon
      Dernière modification par fadwasoussya, 16 juillet 2015, 15h12.

      Commentaire

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