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Un autre enjeu pèse aujourd'hui dans la balance : celui des relations avec les Etats-Unis, hautement dégradées depuis les tentatives de Netanyahou de faire échouer les pourparlers avec Téhéran.
Ni ses très nombreux discours de mise en garde – y compris devant l'Assemblée générale de l'Onu – ni son action de lobbying auprès des membres du Congrès américain, ni même l'assurance que la menace iranienne est plus grande que celle de Daech, non, rien n'y a fait, Benyamin Netanyahou ne sera donc pas parvenu à mettre en échec l'accord sur le nucléaire iranien, négocié depuis quelque 13 années entre Téhéran et les grandes puissances dites "5+1".
La défaite de Bibi Netanyahou ? Le Premier ministre ayant tellement fait campagne sur son opposition farouche à toute entente permettant à l'Iran d'enrichir de l'uranium, que la conclusion d'un tel accord ne peut qu'être vue comme sa défaite personnelle. Ce que le quotidien de gauche "Haaretz" (opposition) n'a d'ailleurs pas manqué de souligner dans son édition de mercredi, appelant à "donner une chance à l'accord sur le nucléaire iranien".
Plutôt une défaite israélienne
Pourtant, dans l'ensemble, la presse israélienne a plutôt mis en avant, mercredi, les craintes sécuritaires de tout un pays, la défaite d'Israël plutôt que de son Premier ministre. Ainsi le journal en ligne "Israel Hayom", pro-gouvernemental, titrait "Le jour de honte", affirmant que :
L'Histoire se souviendra du 14 juillet comme du jour où l'Etat iranien, spécialisé dans l'exportation de la terreur, a reçu un certificat international d'innocence".
Indulgence de la presse à l'égard de Netanyahou ? Surtout, la peur est grande dans le pays de voir son voisin et ennemi déclaré développer une arme susceptible, comme l'avait promis l'ex-président Ahmadinejad, de "rayer Israël de la carte".
Des questions sécuritaires sur lesquelles Netanyahou a toujours gardé un discours d'intransigeance. Dans une série de communications publiques – allocutions, communiqués, briefes envoyés aux journalistes – les services du Premier ministre, relayés à l'étranger par les ambassades, ont abreuvé les journalistes de discours inquiets ces dernières 24 heures, dénonçant les accords en cours, listant les arguments clés démontrant combien il est dangereux pour la sécurité d'Israël. Un discours qui a toujours séduit les Israéliens inquiets. Face à la nouvelle menace, Netanyahou a d'ailleurs sommé tous les partis de soutenir le gouvernement dans une position d'union nationale. Une sorte de "Tous derrière Bibi" :
Je dis à tous les dirigeants en Israël, il est temps de mettre la politique politicienne de côté et de s’unir derrière ce sujet le plus décisif pour l'avenir et la sécurité de l'Etat d'Israël."
Obama vs Netanyahou
Les critiques qui montent contre le Premier ministre concernent en fait moins sa défaite, dont beaucoup estiment qu'elle était courue d'avance, que la dégradation de la relation d'Israël avec les Etats-Unis de Barack Obama, que Netanyahou méprise ouvertement. Le leader du parti travailliste Isaac Herzog, qui a annoncé qu'il travaillerait avec le Premier ministre pour contrer l'accord sur le nucléaire iranien, l'a ainsi critiqué pour avoir endommagé les liens avec les États-Unis dans sa tentative de le prévenir. Certains, désormais, encouragent ouvertement le Premier ministre à demander de l'aide à Obama pour garantir la sécurité d'Israël en finançant par exemple de nouvelles batteries pour "Dôme de fer".
Une démarche que le président américain a même devancée. Dans une interview au "New York Times" mardi il a souligné qu'il était prêt à aller plus loin que toute autre administration précédente pour fournir à Israël des garanties de sécurité.
Barack Obama a ainsi assuré qu'une fois l'accord mis en œuvre, il avait l'intention de "s'asseoir" avec Netanyahou pour examiner point par point les options afin de répondre aux préoccupations d'Israël en ce qui concerne le Hezbollah ou l'extension du "Dôme de fer".
Mais les relations entre les Etats-Unis et Israël peuvent-elles réellement s'améliorer dans un délai raisonnable ? Si ce n'était pas le cas, ce serait alors en tout cas, la véritable défaite de Benyamin Netanyahou.
l'OBS
Ni ses très nombreux discours de mise en garde – y compris devant l'Assemblée générale de l'Onu – ni son action de lobbying auprès des membres du Congrès américain, ni même l'assurance que la menace iranienne est plus grande que celle de Daech, non, rien n'y a fait, Benyamin Netanyahou ne sera donc pas parvenu à mettre en échec l'accord sur le nucléaire iranien, négocié depuis quelque 13 années entre Téhéran et les grandes puissances dites "5+1".
La défaite de Bibi Netanyahou ? Le Premier ministre ayant tellement fait campagne sur son opposition farouche à toute entente permettant à l'Iran d'enrichir de l'uranium, que la conclusion d'un tel accord ne peut qu'être vue comme sa défaite personnelle. Ce que le quotidien de gauche "Haaretz" (opposition) n'a d'ailleurs pas manqué de souligner dans son édition de mercredi, appelant à "donner une chance à l'accord sur le nucléaire iranien".
Plutôt une défaite israélienne
Pourtant, dans l'ensemble, la presse israélienne a plutôt mis en avant, mercredi, les craintes sécuritaires de tout un pays, la défaite d'Israël plutôt que de son Premier ministre. Ainsi le journal en ligne "Israel Hayom", pro-gouvernemental, titrait "Le jour de honte", affirmant que :
L'Histoire se souviendra du 14 juillet comme du jour où l'Etat iranien, spécialisé dans l'exportation de la terreur, a reçu un certificat international d'innocence".
Indulgence de la presse à l'égard de Netanyahou ? Surtout, la peur est grande dans le pays de voir son voisin et ennemi déclaré développer une arme susceptible, comme l'avait promis l'ex-président Ahmadinejad, de "rayer Israël de la carte".
Des questions sécuritaires sur lesquelles Netanyahou a toujours gardé un discours d'intransigeance. Dans une série de communications publiques – allocutions, communiqués, briefes envoyés aux journalistes – les services du Premier ministre, relayés à l'étranger par les ambassades, ont abreuvé les journalistes de discours inquiets ces dernières 24 heures, dénonçant les accords en cours, listant les arguments clés démontrant combien il est dangereux pour la sécurité d'Israël. Un discours qui a toujours séduit les Israéliens inquiets. Face à la nouvelle menace, Netanyahou a d'ailleurs sommé tous les partis de soutenir le gouvernement dans une position d'union nationale. Une sorte de "Tous derrière Bibi" :
Je dis à tous les dirigeants en Israël, il est temps de mettre la politique politicienne de côté et de s’unir derrière ce sujet le plus décisif pour l'avenir et la sécurité de l'Etat d'Israël."
Obama vs Netanyahou
Les critiques qui montent contre le Premier ministre concernent en fait moins sa défaite, dont beaucoup estiment qu'elle était courue d'avance, que la dégradation de la relation d'Israël avec les Etats-Unis de Barack Obama, que Netanyahou méprise ouvertement. Le leader du parti travailliste Isaac Herzog, qui a annoncé qu'il travaillerait avec le Premier ministre pour contrer l'accord sur le nucléaire iranien, l'a ainsi critiqué pour avoir endommagé les liens avec les États-Unis dans sa tentative de le prévenir. Certains, désormais, encouragent ouvertement le Premier ministre à demander de l'aide à Obama pour garantir la sécurité d'Israël en finançant par exemple de nouvelles batteries pour "Dôme de fer".
Une démarche que le président américain a même devancée. Dans une interview au "New York Times" mardi il a souligné qu'il était prêt à aller plus loin que toute autre administration précédente pour fournir à Israël des garanties de sécurité.
Barack Obama a ainsi assuré qu'une fois l'accord mis en œuvre, il avait l'intention de "s'asseoir" avec Netanyahou pour examiner point par point les options afin de répondre aux préoccupations d'Israël en ce qui concerne le Hezbollah ou l'extension du "Dôme de fer".
Mais les relations entre les Etats-Unis et Israël peuvent-elles réellement s'améliorer dans un délai raisonnable ? Si ce n'était pas le cas, ce serait alors en tout cas, la véritable défaite de Benyamin Netanyahou.
l'OBS
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