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Le Maroc éloigné de la trajectoire de l’émergence, souligne le rapport annuel de Bank Al Maghrib

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  • Le Maroc éloigné de la trajectoire de l’émergence, souligne le rapport annuel de Bank Al Maghrib

    Il n’y avait pas d’autre manière pour décrire sans fard la réalité économique du pays. Les mots étaient durs, mais le tableau noir les justifiait amplement. Dans le rapport annuel de Bank Al-Maghrib sur la situation économique, monétaire et financière au titre de l’exercice 2014, présenté vendredi 3 juillet 2015 au Roi Mohammed VI au palais royal de Casablanca, Abdellatif Jouahri, Wali de la banque centrale, critique la qualité de la croissance, qui dépend toujours et en grande partie de la clémence du ciel, l’industrie n’arrivant toujours pas à s’imposer comme moteur de croissance malgré les innombrables stratégies sectorielles. L’autre constat qui ternit le mérite du gouvernement Benkirane, c’est que les progrès réalisés sur le plan des équilibres macroéconomiques sont attribuables dans une grande mesure à des facteurs conjoncturels. Globalement, l’économie nationale manque de dynamisme et n’arrive pas à rompre avec son vieux modèle pour amorcer le tant attendu changement.
    A quoi servent les stratégies sectorielles si le pays continue d’être dépendant des aléas climatiques et de son agriculture? Le gouverneur de la banque centrale s’interroge justement sur la pertinence des nombreuses stratégies sectorielles, lancées en majorité depuis plus de 5 ans et leur capacité à enclencher une véritable transformation structurelle de l’économie et accélérer le rythme de la croissance. La preuve? Crédité d’une croissance de 4,5% au moins cette année, le Maroc doit ce regain essentiellement à la performance du secteur agricole. Les autres branches d’activité, notamment l’industrie, sont d’un apport faible. La morosité des services et des industries manufacturières ainsi que l’essoufflement du BTP ont fait que la croissance non-agricole s’est établie en moyenne à 3,1% les deux dernières années et 3,6% entre 2009 et 2012. Le rythme était plus soutenu sur la période 2000 à 2008, soit 4,8% en moyenne, déplore Abdellatif Jouahri.

    Apport faible de l’industrie

    Une évaluation des politiques sectorielles et la mesure de leur efficacité s’imposent, en tout cas par rapport aux importantes ressources qu’elles engloutissent. «Le pays enregistre l’un des taux d’investissement les plus élevés au monde, mais les résultats restent bien en dessous des espérances aussi bien en termes de croissance que de création d’emplois», s’étonne le gouverneur de la banque centrale. Et c’est là où le bât blesse. La faible efficacité des investissements est un fait avéré. Les métiers mondiaux du Maroc, notamment l’automobile et l’aéronautique, commencent à donner des résultats mais pas suffisamment pour s’ériger en véritable moteur de croissance. Quand bien même ces secteurs sont en grande partie à l’origine du redressement des exportations. Pour Bank Al-Maghrib, l’économie profite peu des investissements étrangers, dans l’automobile par exemple, compte tenu du faible taux d’intégration, juge BAM. L’industrie automobile au Maroc est avant tout une industrie de soustraitance et d’assemblage. Le gros des exportations du secteur sont réalisées sur la base de produits précédemment importés de l’étranger. La valeur ajoutée produite au Maroc demeure faible.
    Le chômage, un danger
    Par ailleurs, l’investissement dans l’éducation et la formation constitue, selon les experts, l’un des grands défis à relever sur les prochaines années. «C’est le domaine où l’écart entre les ambitions et les réalisations tangibles est inquiétant. Sa dégradation continue nous éloigne de la trajectoire vers l’émergence. Il faut une thérapie de choc», note Jouahri.
    Cette dégradation pénalise la compétitivité internationale du Royaume puisqu’une bonne gouvernance des entreprises nécessite des ressources humaines qualifiées. Or, le constat aujourd’hui est qu’une personne non qualifiée a plus de chance de décrocher un job qu’un diplômé.
    Le chômage est un danger qui guette le Maroc. Près de 10% de la population active sont au chômage. En zone urbaine, près de quatre jeunes sur dix y sont sans emploi, les jeunes et les femmes demeurant les plus touchés. L’économie nationale n’a généré que 21.000 emplois, soit la deuxième plus faible création au cours des quatorze dernières années. L’industrie a accusé une perte de 37.000 postes, la plus importante depuis 2009, le BTP a connu une stagnation de ses effectifs après deux années de baisses significatives, tandis que les services n’en ont créé que 42.000.

    Une fenêtre d’opportunités

    Mais tout n’est pas noir. Le Maroc bénéficie, aujourd’hui, d’une conjonction favorable de facteurs, notamment l’atténuation des déficits jumeaux, l’afflux important des dons et la baisse des cours internationaux des produits énergétiques, souligne M. Jouahri. Ce qui constitue «une fenêtre d’opportunités» qui s’ouvre ainsi, offrant au pays des marges importantes pour la poursuite des réformes. Mais, encore faut-il mener à bout les réformes, notamment de la justice, du marché boursier, des caisses de retraite et de la fiscalité. Egalement, la mise en place d’une politique de change plus adéquate, la réduction de la masse salariale, le renforcement des filets sociaux, l’apport de réponses adéquates à la problématique de l’emploi, sans oublier la mise en oeuvre de la régionalisation avancée et la réussite de l’orientation africaine du pays à travers un suivi régulier de l’avancement des différents projets et s’assurer de la mobilisation des ressources humaines et financières nécessaires à leur succès.
    Le gouvernement Benkirane a encore du pain sur la planche pour ce qui reste de son mandat, quelques mois pour redorer son blason avant les élections à la lumière de ce rapport très sombre


    Maroc hebdo

  • #2
    oh que diable , le Maroc n'est plus dragon !?

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    • #3
      les rapports de bank el maghrib à sa tête Abdellatif Jouahri font peur aux gouvernement...

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      • #4
        les rapports de bank el maghrib à sa tête Abdellatif Jouahri font peur aux gouvernement...
        Oui et Maroc hebdo est de l'opposition, les élections régional son en septembre, donc tous les moyens sont bon pour descendre le PJD

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        • #5
          juste pour info, je préfère le PJD aux autres...

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          • #6
            juste pour info, je préfère le PJD aux autres...
            Idem, même si je suis contre le mélange politique-religion. Malheuresement, c'est le seul partie politique marocain, qui mérite le nom d'un partie politique au coté de PSU de Nabila Mounib.

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            • #7
              Salam

              Pour Bank Al-Maghrib, l’économie profite peu des investissements étrangers, dans l’automobile par exemple, compte tenu du faible taux d’intégration, juge BAM. L’industrie automobile au Maroc est avant tout une industrie de soustraitance et d’assemblage. Le gros des exportations du secteur sont réalisées sur la base de produits précédemment importés de l’étranger. La valeur ajoutée produite au Maroc demeure faible.
              La gigantesque usine fait de la simple sous-traitance
              “En politique, rien n’arrive par accident. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié de cette façon.” (Franklin Delano Roosevelt)

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              • #8
                La gigantesque usine fait de la simple sous-traitance
                Je crois, c'est 40% contre 60% pour le moment. Donc, le bût doit être au moin 80% contre 20%

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                • #9
                  La gigantesque usine fait de la simple sous-traitance

                  malheureusement oui, et ca n'a pas changé depuis le temps...

                  les gouvernements successifs n'ont jamais vraiment encouragé la création de vrais boites marocaines compétitives...même si le potentiel est là...

                  tout ces cadres techniciens et ouvriers qui travaillent mtn comme sous traitants peuvent un jour "si volonté il y a" se lancer tout à la conquête des domaines et marchés et niches ou ils bossent mtn, c'est le seule points positifs à mes yeux..

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                  • #10
                    Oh mon dieu

                    ..le mythe demystifié ... le Maroc n'est plus dragon ..oh mon dieu §§!!!
                    artemis33

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                    • #11
                      Si l'on considère que le roi du Maroc M6 a quintuplé sa fortune depuis son intronisation, on peut être sceptique sur les considérations de cette banque.

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