Voilà, le droit et la tolérance ont gagné une marche de plus.
JUSTICE – Les deux Marocaines poursuivies pour "outrage à la pudeur" à cause de leur tenue jugée trop courte ont été innocentées, ce lundi. Un verdict qui soulage leur avocat, joint par metronews, ainsi que les associations de défense des droits des femmes.
Le verdict était attendu depuis une semaine, même s'il ne faisait guère plus de doute. Ce lundi, la justice marocaine a relaxé les deux jeunes filles qui comparaissaient pour des jupes jugées trop courtes. Un épilogue accueilli avec soulagement pour leur avocat principal, maître Houcine Bekkar Sbai : "Je suis très, très satisfait de ce verdict", explique-t-il à metronews.
L’affaire dite des "filles d’Inezgane", comme l’appellent les médias marocains, avait suscité une vague d’indignation dans le royaume, et bien au-delà, après le lynchage par la foule puis l’arrestation par la police des deux jeunes femmes sur un marché d’Inezgane, une petite ville située dans le sud du pays, en juin dernier. Une partie de la population locale reprochait aux jeunes filles leur tenue, des jupes, "jugée contraire aux bonnes mœurs". Le procureur avait alors décidé de les poursuivre pour "outrage à la pudeur" avant de finalement retourner sa veste, lundi dernier, à l’ouverture du procès, et de se rallier à la défense.
La société civile s'était fortement mobilisée
"C'est une victoire non seulement pour ces deux femmes, mais également pour l'ensemble de la société civile qui s'est mobilisée", ajoute l'avocat pour qui le jugement envoie un message clair : "La pensée extrémiste est inacceptable et personne ne peut s'ériger en gardien de la religion et de la morale".
Après l’arrestation des deux jeunes filles, dans un pays en proie à des crispations depuis plusieurs mois sur des sujets sociétaux comme l’homosexualité ou l’émancipation des femmes, une grande partie de la société civile marocaine s’était mobilisée pour réclamer leur libération. Une mobilisation qui avait gagné rapidement les réseaux sociaux ; le hashtag #mettre_une_robe_nest_pas_un_crime s’était répandu comme une traînée de poudre sur Twitter.
Vers une réforme du Code pénal marocain ?
Côté associatif, le soulagement est très présent ce lundi. "Cet acquittement est positif et signifie que porter ce type de vêtement n'est pas un crime", a ainsi déclaré à l'AFP la présidente de la Fédération de la ligue des droits de femmes, Fouzia Assouli.
Le verdict signe-t-il pour autant la fin de l’histoire ? Pas tout à fait. D’une part, l’article 483 du Code pénal – celui qui définit "l’outrage public à la pudeur" – , toujours en vigueur, est largement pointé du doigt par l’avocat principal, qui le trouve beaucoup trop vague, mais aussi par les médias marocains comme le360.ma, selon qui une définition plus précise permettrait "d’éviter de nouvelles erreurs judiciaires". D’autre part, début juillet, deux hommes soupçonnés de les avoir agressées ont bien été arrêtés par la police, mais leur procès n'a pas encore commencé. Quant aux deux jeunes filles, elles comptent bien tourner la page en déménageant, révèle le Huffington Post Maghreb.
metronews
JUSTICE – Les deux Marocaines poursuivies pour "outrage à la pudeur" à cause de leur tenue jugée trop courte ont été innocentées, ce lundi. Un verdict qui soulage leur avocat, joint par metronews, ainsi que les associations de défense des droits des femmes.
Le verdict était attendu depuis une semaine, même s'il ne faisait guère plus de doute. Ce lundi, la justice marocaine a relaxé les deux jeunes filles qui comparaissaient pour des jupes jugées trop courtes. Un épilogue accueilli avec soulagement pour leur avocat principal, maître Houcine Bekkar Sbai : "Je suis très, très satisfait de ce verdict", explique-t-il à metronews.
L’affaire dite des "filles d’Inezgane", comme l’appellent les médias marocains, avait suscité une vague d’indignation dans le royaume, et bien au-delà, après le lynchage par la foule puis l’arrestation par la police des deux jeunes femmes sur un marché d’Inezgane, une petite ville située dans le sud du pays, en juin dernier. Une partie de la population locale reprochait aux jeunes filles leur tenue, des jupes, "jugée contraire aux bonnes mœurs". Le procureur avait alors décidé de les poursuivre pour "outrage à la pudeur" avant de finalement retourner sa veste, lundi dernier, à l’ouverture du procès, et de se rallier à la défense.
La société civile s'était fortement mobilisée
"C'est une victoire non seulement pour ces deux femmes, mais également pour l'ensemble de la société civile qui s'est mobilisée", ajoute l'avocat pour qui le jugement envoie un message clair : "La pensée extrémiste est inacceptable et personne ne peut s'ériger en gardien de la religion et de la morale".
Après l’arrestation des deux jeunes filles, dans un pays en proie à des crispations depuis plusieurs mois sur des sujets sociétaux comme l’homosexualité ou l’émancipation des femmes, une grande partie de la société civile marocaine s’était mobilisée pour réclamer leur libération. Une mobilisation qui avait gagné rapidement les réseaux sociaux ; le hashtag #mettre_une_robe_nest_pas_un_crime s’était répandu comme une traînée de poudre sur Twitter.
Vers une réforme du Code pénal marocain ?
Côté associatif, le soulagement est très présent ce lundi. "Cet acquittement est positif et signifie que porter ce type de vêtement n'est pas un crime", a ainsi déclaré à l'AFP la présidente de la Fédération de la ligue des droits de femmes, Fouzia Assouli.
Le verdict signe-t-il pour autant la fin de l’histoire ? Pas tout à fait. D’une part, l’article 483 du Code pénal – celui qui définit "l’outrage public à la pudeur" – , toujours en vigueur, est largement pointé du doigt par l’avocat principal, qui le trouve beaucoup trop vague, mais aussi par les médias marocains comme le360.ma, selon qui une définition plus précise permettrait "d’éviter de nouvelles erreurs judiciaires". D’autre part, début juillet, deux hommes soupçonnés de les avoir agressées ont bien été arrêtés par la police, mais leur procès n'a pas encore commencé. Quant aux deux jeunes filles, elles comptent bien tourner la page en déménageant, révèle le Huffington Post Maghreb.
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