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Gaz, le nouvel or bleu d'Israël

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  • Gaz, le nouvel or bleu d'Israël

    L’État hébreu veut accélérer l’exploitation de ses gisements en eau profonde. Une manne et un dopant pour la croissance du pays et sa stabilité régionale. Prometteur mais compliqué.

    Et si Israël devenait une puissance gazière, un petit Qatar à l'ouest du Golfe? Yigal Landau, fondateur de la start-up Ratio Oil Exploration, est convaincu que le pays en a les moyens. Début mai, pendant le Davos israélien qui se déroulait sur campus de l'université de Herzliya, comme chaque année, il était venu défendre sa cause. Pour lui, l'État hébreu est assis sur un tas d'or. "Dans ce pays de bolcheviques, dès que tu as une solution on te trouve un problème. On a découvert du gaz. Cela peut changer notre destin. Or ça bloque. Nous, cela fait plus de six ans qu'on attend le feu vert des autorités pour exploiter notre gisement." Au moment où il prononce ces mots, Benyamin Netanyahou est sur le point d'exaucer ses vœux. Les rencontres feutrées avec John Kerry, le secrétaire d'État américain, n'y sont pas étrangères.

    Le gaz offshore d'Israël est une affaire israélo-américaine qui démarre dans les années 1990 entre une major pétrolière texane, Noble Energy, et le groupe israélien Delek, un empire bâti sur des stations d'essence, des résidences de luxe, des assurances et des usines de dessalinisation. Les deux partenaires font des recherches d'abord dans le sable puis en mer et – bingo! –, en 1999, ils découvrent un premier gisement au large d'Ashkelon. Depuis deux ans, ils exploitent le champ de Tamar, au large de Haïfa. Mais leur grand pari, le Leviathan (la "baleine" en hébreu) et ses quelque 600 milliards de mètres cubes de gaz, reste à l'état de réserves prouvées dans leurs comptes. C'est le plus grand champ gazier découvert en Méditerranée au cours des dix dernières années

    Un projet à l'arrêt depuis que les tarifs du gaz sont devenus un point dur du débat exacerbé sur la vie chère en Israël. Ce marqueur politique et social met face à face les tycoons mondialisés, les 20 familles qui contrôlent la moitié de l'économie, et les "indignés des tentes", une partie de la classe moyenne et les jeunes appauvris par la flambée des prix de l'immobilier et peut-être demain par des factures de gaz élevées. Un tabou auquel Benyamin Netanyahou vient de toucher en décidant fin juin de mettre le turbo sur Leviathan et de s'asseoir sur la décision de l'Autorité de la concurrence, qui gelait depuis décembre les projets du duo Delek-Noble Energy. Pour l'heure, toutefois, l'accord que le Premier ministre voulait faire passer en force au Parlement est de nouveau bloqué.

    "C'est une manne de 200 milliards de dollars"
    L'exploitation de la "baleine" peut changer la donne énergétique du pays et rebattre les cartes des alliances géopolitiques au Moyen-Orient. Autosuffisant pour ses besoins gaziers pendant au moins quarante ans, l'État hébreu aspire à devenir une puissance exportatrice régionale. "Laisser de côté Leviathan nous coûte plusieurs millions de dollars tous les jours. C'est une manne de 200 milliards de dollars. Pour le gouvernement, cela représente 200 % de son budget et 100 % du PIB", précise Édouard Cukierman, PDG du fonds Catalyst à Tel-Aviv. À lui seul, le champ de Tamar a contribué à 0,3 % du PIB en 2014.

    Sixième fortune du pays, Yitzhak Tshuva, un self-made-man, est derrière Delek. Il est aussi le grand gagnant de cette chasse au trésor Après des années de recherches et 1 milliard de dollars, il a déniché avec Noble Energy tous les gisements exploitables offshore. Une incroyable baraka! Pas question pour lui de mettre dans la boucle des concurrents dépités. Le compromis forgé par Benyamin Netanyahou envisage tout au plus de réduire sa part du gâteau sur la concession de Tamar et deux autres petits champs gaziers.

    Casse-tête administratif et géopolitique
    Le gouvernement veut faire de cette ressource naturelle un vecteur de croissance et de paix. Les autorités n'ont d'ailleurs pas chômé. Elles ont délimité les zones maritimes qui entourent les champs exploitables avec leurs voisins égyptiens, libanais et chypriotes. Elles travaillent à sécuriser les plates-formes dans les eaux internationales dans une région où les risques d'attaques sont élevés. "Il faut aussi construire tout un environnement réglementaire et fiscal dans un contexte politique et administratif très compliqué", cadre Gilles Darmon, à la tête de la banque d'affaires Lavi Capital.

    Le gouvernement doit fixer pour chaque gisement les prix du gaz destiné au marché domestique, les éventuels quotas d'exportation auxquels les opérateurs auront droit et les royalties qu'ils devront reverser à l'État. "Il va falloir aussi dessiner la carte des pays de destination et des lieux de transit des surplus gaziers et donc nouer de nouveaux accords avec nos voisins", poursuit Gilles Darmon. Pour Francis Perrin, directeur de la rédaction du magazine Pétrole et gaz arabes, mesurer l'impact géopolitique de cette ressource reste une gageure. "Les scénarios de guerre ou de paix sont sur la table, contradictoires et avec une forte probabilité de réalisation", résume-t-il.

    Demain, près de 50 % du gaz découvert pourrait être exporté. Israël et Chypre, qui a son propre champ gazier offshore baptisé Aphro*dite, étudient déjà la construction en commun d'une usine de gaz naturel liquéfié. De quoi réexpédier la production ailleurs en Europe ou vers l'Asie. Des discussions sont en cours avec la Jordanie. En Égypte, exportateur jusqu'en 2011 de gaz vers Israël, le gouvernement s'est laissé les coudées franches mais vient d'autoriser le secteur privé à passer des contrats d'importation et de raffinage.

    Les Palestiniens ont signé une lettre d'intention et utiliseront du gaz israélien pour alimenter leur future centrale électrique près de Jénine. L'Europe pourrait à terme entrer dans le concert des pays clients. La Turquie, un énorme marché qui absorbe chaque année entre 40 et 50 milliards de mètres cubes, campe en importateur naturel. À condition de normaliser des relations passablement éprouvées avec l'État hébreu. Sans compter la pression régionale déclenchée par les accords sur le nucléaire avec l'Iran, quatrième producteur mondial de gaz

    le JDD

  • #2
    Les Palestiniens ont signé une lettre d'intention et utiliseront du gaz israélien pour alimenter leur future centrale électrique près de Jénine.
    Bande de traitres ........... oeilfermé
    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

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    • #3
      Cell

      Bande de traitres ........... oeilfermé
      Doublés de gros menteurs !!!

      Les gisements en Méditerranéenne ne sont pas encore suffisamment explorés pour pouvoir estimer leur capacité de production .
      "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

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      • #4
        les palestiniens préfèrent généralement que d'autres se battent ou militent à leur place...eux ils savent très bien vendre leur cause aux autres....
        j'espère que cette leçon sera retenue par les pro palestiniens, je souhaite vivement qu'un jour il y aura une poignée de main entre ministre des AE et son homologue israélien et en même temps dire à ses traitres... démerder vous, c'est votre probleme, nous, nous sous sommes à des milliers de km.

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