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Le mythe de l’égalité des revenus

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  • Le mythe de l’égalité des revenus

    La thèse centrale du livre phare de Thomas Piketty résiste-elle à l’argument proposé par Adedayo Thomas ?


    L’ouvrage de Thomas Piketty, Le Capital au XXIe siècle, a ravivé l’idéologie discréditée du socialisme/communisme et ses diverses affirmations, comme l’État développementaliste, le capitalisme d’État, l’État providence et l’État dirigiste. La thèse centrale de l’ouvrage : assurer l’égalité des revenus pour la stabilité socioéconomique et politique en mettant en œuvre la taxe punitive et d’autres mesures politiques qui ciblent les riches. Cette thèse irrationnelle est attrayante pour les décideurs qui prospèrent sur l’impôt.

    À cet égard, les mots de Hans F. Sennholz, président de la Fondation pour l’Éducation Économique (Freeman, août 1992) sont remarquables :

    « Pour poursuivre l’idéal d’une répartition égale des biens, il faut partir du constat que l’envie et la convoitise compromettent l’harmonie sociale et la paix économique et lutter pour rétablir cette inégalité. Cette lutte devient immorale quand elle repose sur la spoliation.».
    Malheureusement, même aux États-Unis, la thèse de Piketty semble avoir acquis un certain crédit. Heureusement, de l’autre côté de l’océan Atlantique, Adedayo Thomas, directeur de l’Organisation pour le développement du Nigeria « African Liberty », a une façon remarquablement simple de détruire l’argument de l’égalité des revenus quasi-socialiste. Le raisonnement de Adedayo est que, si vous donnez à un certain nombre de personnes un montant d’argent de valeur égale, afin qu’ils soient tous sur un pied d’égalité sans aucun différence ou inégalité socio-économique les distinguant, après un certain temps, vous trouverez des écarts criants sur la façon dont ces personnes ont utilisé les sommes égales d’argent que vous leur avez données.

    Beaucoup d’entre eux auront utilisé l’argent totalement ou partiellement. Quelques individus l’auront investi pour démarrer une entreprise afin de générer des revenus supérieurs à la somme initiale. D’autres auront investi de l’argent dans des placements sûrs et stables tels que les comptes en banques et les actifs des entreprises. Les banques et les sociétés de financement à leur tour auront utilisé cet argent collecté pour générer des rendements en faveur de leurs investisseurs. En d’autres termes, même si tous les individus avaient commencé sur un pied d’égalité, au fil du temps, les inégalités se seraient développées à travers la recherche de leurs besoins personnels.

    L’explication d’Adedayo n’est pas nouvelle. Déjà, il y a des siècles, le philosophe grec Aristote (384 BC – 322 BC) avait averti que : « la plus grande inégalité est d’essayer de rendre les choses inégales égales ». Sans surprise, le résultat est une conséquence inévitable de la réalité de la nature humaine. Les individus sont différents. Ils sont dotés de compétences différentes et ont des priorités différentes, des préférences et des goûts différents. Certains peuvent être musicalement, artistiquement ou athlétiquement doués et, si la chance leur sourit, ils seraient en mesure de gagner beaucoup plus d’argent que les autres en raison de leurs talents uniques.

    Les inégalités sociales et surtout celles du revenu reflètent le fait que les individus sont dotés et pourvus différemment. Il y a de nombreuses façons de créer de la richesse et de travailler à l’amélioration de ses conditions socio-économiques. Pas étonnant alors qu’il y ait autant de résultats différents. Ainsi, Lionel Messi, le joueur de football doué, est devenu un multimillionnaire ; Michael Jackson, a utilisé son don du chant et de la danse pour accumuler une fortune, Muhammad Ali a utilisé ses dons pour pulvériser ses adversaires et gagner des millions. Il y a les nombreux acteurs de Hollywood inégalement dotés qui engrangent des millions. Toutes ces différences auront inévitablement et naturellement entraîné des écarts de revenus que dénoncent Piketty et ses cohortes d’orientation socialiste. Karl Marx doit rire dans sa tombe. Piketty a prescrit exactement ce que Marx a toujours soutenu : « Il n’y a qu’une seule façon de tuer le capitalisme, par des impôts, des impôts et encore plus d’impôts ». Il est choquant que les gens qui utilisent leurs qualités et font des sacrifices personnels pour s’enrichir soient toujours pénalisés. Ce que propose Piketty ne peut pas être mis en œuvre sans nuire à la liberté d’autrui de poursuivre ses objectifs économiques.

    « L’égalité devant les règles générales du droit est le seul genre d’égalité favorable à la liberté qui peut être fixée sans détruire la liberté », écrit alors le professeur Walter E Williams dans son livre « Plus de liberté signifie moins de gouvernement » (1999). Si vous confisquez les fruits du travail des personnes économiquement productives, vous tuez leur motivation à produire plus. Vous découragez les contributions globales des riches à l’économie et démotivez ceux qui cherchent le progrès. La cause de l’égalité échoue à l’épreuve de la réalité économique.

    La doctrine sociale des pays socialistes tentant de niveler les revenus de leurs populations (conformes à l’idéologie marxiste), a engendré les implosions dramatiques de 1989 et l’effondrement du mur de Berlin. Ceux qui proposent ce genre de mesures populistes devraient réfléchir à l’impact de telles propositions qui peuvent paraitre séduisantes au premier abord.

    Les mots de la fin seront laissés à l’économiste et lauréat du prix Nobel, le professeur Milton Friedman :

    « Une société qui met l’égalité, dans le sens de l’égalité des résultats, devant la liberté, va se retrouver avec ni égalité ni liberté… D’autre part, une société qui fixe la liberté comme premier objectif se retrouvera avec à la fois une plus grande liberté et une plus grande égalité ».

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