Said Sadi persiste et signe : « La superstructure du système algérien est en train de s’effriter ! ». Dans une conférence-débat, animée ce samedi 25 juillet, en fin d’après-midi, dans le cadre du festival Racontarts qui se tient actuellement au village de Iguersafene, à Tizi Ouzou, l’ex-président du RCD a estimé que tous les éléments qui ont permis au régime de perdurer dans le temps sont actuellement dépassés « par la force des choses ».
« Les éléments qui ont permis au régime algérien de confisquer la mémoire, la Guerre de libération et la volonté populaire sont connus : la terreur qui devient inopérante, la corruption, et là on a instruit tous les ministères de réduire du quart leurs budgets, et la censure (qui est dépassée) grâce aux réseaux sociaux », a-t-il expliqué.
Une Kabylie stabilisée… une Algérie démocratique
« Quand il n’y a pas d’argent, les clans s’affrontent », a-t-il lancé. Pour lui, une Kabylie « stabilisée » demeure « l’un des meilleurs garants de la résurrection d’une Algérie démocratique, régie par le droit ». « Les moments de stabilité en Kabylie ont toujours correspondu à des moments de promotion démocratique sur le plan national », a-t-il avancé.
Tout au long de son intervention, Saïd Sadi a donc insisté sur l’importance des structures locales, les comités de villages au sein desquels « on peut reconstruire la perspective démocratique ». « Si les villages sont dissous, ce ne sera plus une parenthèse mais un naufrage et l’Algérie perdra énormément (…). Il ne faut pas que la sève culturelle soit atteinte au moment de l’effondrement », a-t-il affirmé.
« Bouteflika et Toufik ont tout fait pour… »
Interrogé sur l’état de l’opposition et la démocratie au sein même des partis qui la composent, l’ex-président du RCD a répondu sans complexe mais avec beaucoup de fermeté : « Si on dit qu’il n’y a pas de démocratie (dans les partis politiques de l’opposition), autant dire que je suis du FLN ? », a-t-il lancé.
« C’est une manière de semer le doute (…) Bouteflika et Toufik ont tout fait pour que je rentre dans le gouvernement. J’ai dit non ! », a rappelé Saïd Sadi qui précise que la participation du RCD au gouvernement n’était qu’un test. « On n’a pas le droit de dire des contrevérités », a-t-il dit.
« Au lieu d’apaiser la situation, on est en train d’arrêter des Mozabites ! »
Saïd Sadi a évoqué la situation à Ghardaïa en réponse à une question sur les derniers affrontements qui ont fait plus d’une vingtaine de morts. « Il y a une demande culturelle légitime au M’Zab », a-t-il indiqué en critiquant ceux qui estiment qu’il ne s’agit que d’un problème économique.
Citant le cas de l’ex-maire de Berriane et membre du conseil national du RCD, Nacer-Eddine Hadjadj, arrêté aujourd’hui par la police, Saïd Sadi a lâché : « Au lieu d’essayer d’apaiser la situation et de répondre enfin à la réalité de la crise, on est en train d’arrêter des Mozabites ! Ce sont ceux qui meurent qui sont arrêtés ! ».
TSA
« Les éléments qui ont permis au régime algérien de confisquer la mémoire, la Guerre de libération et la volonté populaire sont connus : la terreur qui devient inopérante, la corruption, et là on a instruit tous les ministères de réduire du quart leurs budgets, et la censure (qui est dépassée) grâce aux réseaux sociaux », a-t-il expliqué.
Une Kabylie stabilisée… une Algérie démocratique
« Quand il n’y a pas d’argent, les clans s’affrontent », a-t-il lancé. Pour lui, une Kabylie « stabilisée » demeure « l’un des meilleurs garants de la résurrection d’une Algérie démocratique, régie par le droit ». « Les moments de stabilité en Kabylie ont toujours correspondu à des moments de promotion démocratique sur le plan national », a-t-il avancé.
Tout au long de son intervention, Saïd Sadi a donc insisté sur l’importance des structures locales, les comités de villages au sein desquels « on peut reconstruire la perspective démocratique ». « Si les villages sont dissous, ce ne sera plus une parenthèse mais un naufrage et l’Algérie perdra énormément (…). Il ne faut pas que la sève culturelle soit atteinte au moment de l’effondrement », a-t-il affirmé.
« Bouteflika et Toufik ont tout fait pour… »
Interrogé sur l’état de l’opposition et la démocratie au sein même des partis qui la composent, l’ex-président du RCD a répondu sans complexe mais avec beaucoup de fermeté : « Si on dit qu’il n’y a pas de démocratie (dans les partis politiques de l’opposition), autant dire que je suis du FLN ? », a-t-il lancé.
« C’est une manière de semer le doute (…) Bouteflika et Toufik ont tout fait pour que je rentre dans le gouvernement. J’ai dit non ! », a rappelé Saïd Sadi qui précise que la participation du RCD au gouvernement n’était qu’un test. « On n’a pas le droit de dire des contrevérités », a-t-il dit.
« Au lieu d’apaiser la situation, on est en train d’arrêter des Mozabites ! »
Saïd Sadi a évoqué la situation à Ghardaïa en réponse à une question sur les derniers affrontements qui ont fait plus d’une vingtaine de morts. « Il y a une demande culturelle légitime au M’Zab », a-t-il indiqué en critiquant ceux qui estiment qu’il ne s’agit que d’un problème économique.
Citant le cas de l’ex-maire de Berriane et membre du conseil national du RCD, Nacer-Eddine Hadjadj, arrêté aujourd’hui par la police, Saïd Sadi a lâché : « Au lieu d’essayer d’apaiser la situation et de répondre enfin à la réalité de la crise, on est en train d’arrêter des Mozabites ! Ce sont ceux qui meurent qui sont arrêtés ! ».
TSA
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