Après l'état d'urgence, la Tunisie a réactivé la peine de mort. Est-ce là un gage digne de la démocratie recouvrée par ce pays débarrassé du dictateur Ben Ali?
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Peine de mort réintroduite
Ce texte remplace une loi antiterroriste de 2003, adoptée sous la dictature de Zine El Abidine Ben Ali et largement utilisée, selon les défenseurs des droits de l’Homme, pour réprimer l’opposition, en particulier le parti islamiste Ennahda, alors interdit et aujourd’hui l’une des principales forces politiques tunisiennes. Les ONG, qui espéraient que la nouvelle législation serait plus respectueuse de l’Etat de droit, ont exprimé leur déception et de vives critiques.
Ainsi, la peine de mort, absente du texte de 2003, a été introduite pour une série de crimes «terroristes». La peine capitale existait déjà dans le code pénal, mais la Tunisie observe un moratoire sur les exécutions depuis 1991. Les ONG ont aussi dénoncé le délai de garde à vue fixé à 15 jours, pendant lesquels le suspect ne peut consulter un avocat, ou encore le recours facilité aux écoutes téléphoniques.
Enfin l’opposition de gauche a jugé que le texte, et sa définition trop vague du «terrorisme», pourrait permettre d’y inclure des mouvements de contestation sans lien avec des mouvements dits terroristes. Signe de la tension régnant en Tunisie, le Ministère de l’intérieur a annoncé dans la matinée avoir déjoué des projets d’attentats dans le nord du pays, dans la région de Bizerte, arrêtant 16 suspects, en tuant un autre et saisissant des armes automatiques ainsi que des explosifs.
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Peine de mort réintroduite
Ce texte remplace une loi antiterroriste de 2003, adoptée sous la dictature de Zine El Abidine Ben Ali et largement utilisée, selon les défenseurs des droits de l’Homme, pour réprimer l’opposition, en particulier le parti islamiste Ennahda, alors interdit et aujourd’hui l’une des principales forces politiques tunisiennes. Les ONG, qui espéraient que la nouvelle législation serait plus respectueuse de l’Etat de droit, ont exprimé leur déception et de vives critiques.
Ainsi, la peine de mort, absente du texte de 2003, a été introduite pour une série de crimes «terroristes». La peine capitale existait déjà dans le code pénal, mais la Tunisie observe un moratoire sur les exécutions depuis 1991. Les ONG ont aussi dénoncé le délai de garde à vue fixé à 15 jours, pendant lesquels le suspect ne peut consulter un avocat, ou encore le recours facilité aux écoutes téléphoniques.
Enfin l’opposition de gauche a jugé que le texte, et sa définition trop vague du «terrorisme», pourrait permettre d’y inclure des mouvements de contestation sans lien avec des mouvements dits terroristes. Signe de la tension régnant en Tunisie, le Ministère de l’intérieur a annoncé dans la matinée avoir déjoué des projets d’attentats dans le nord du pays, dans la région de Bizerte, arrêtant 16 suspects, en tuant un autre et saisissant des armes automatiques ainsi que des explosifs.
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