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Parler: entre un Président méfiant et un peuple méfiant par Kamel Daoud

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  • Parler: entre un Président méfiant et un peuple méfiant par Kamel Daoud

    Parler: entre un Président méfiant et un peuple méfiant


    par Kamel Daoud


    Peut-on communiquer, dire, sous Bouteflika ? C'est l'exercice auquel s'est livré Sellal à la Télévision, il y a quelques jours. Tout à la fois dire, mais pas trop, rassurer mais pas endosser, affirmer mais pas s'avancer, analyser mais pas expliquer. Car le bonhomme était piégé entre deux grands récifs : un Président qui ne parle plus et un Président qui n'aime pas qu'on parle à sa place. Cela mène l'exercice à la nature du discours périlleux. Sauf que le pays est à l'orange : indices mauvais, sentiment d'inquiétude, insécurité, sensation de faiblesse de l'armée et du pétrole, évidence de la vacance du pouvoir et de la nature assise de l'Etat et du régime. Cela oblige Sellal à parler. Sauf qu'à côté, il y aussi les prétendants genre Ouyahia. Enigmatique bonhomme : après une sortie où il a désigné Sellal comme source du mal et de l'échec, le voilà qui revient avec une profession de foi en la politique du gouvernement. Grande illustration, cyclique, du mercenariat. Passons cependant.

    La grande question est « peut-on rassurer les Algériens ? » Car le sentiment de peur se répand. Peur d'un régime qui n'est plus pouvoir, de l'impotence évidente et de l'intuition d'une sourde lutte de succession ouverte par la cupidité. Ouyahia a voulu jouer au sonneur d'alerte, il a surtout laissé le sentiment d'une embuscade de clan et a provoqué la peur sur une sourde lutte de régents. Et cela a été très mauvais. A la question de la peur, Sellal a donc essayé de répondre, coincé entre un Président méfiant de nature et un peuple méfiant par tradition et des adversités internes féroces et nourries. Et c'est tout à la fois la force et la faiblesse de cet exercice : affirmer mais ne pas trop dire, expliquer mais ne pas s'étaler. Prendre la parole mais ne pas prendre le pouvoir. L'homme y a consacré un peu de sa sincérité qui, malgré les critiques sur son humour incontrôlable, reste plus acceptable que les numéros moqueurs, acerbes et secs d'Ouyahia qui a trop longtemps traité les Algériens comme des administrés de mauvaise foi. Sellal a donc voulu assurer ce qui manque à beaucoup : un discours politique sur une conjoncture inquiétante. Car, curieusement, les Algériens n'ont plus droit, dans la cacophonie de la régence, qu'à des discours de partis, d'appareils, de chefs de clan, de prétendants, de soutiens ou au silence de ce Président qui ne parle qu'aux étrangers.

    Exercice fascinant : être Premier ministre en évitant de faire de la politique. C'est d'ailleurs l'intérêt de ce discours. Ou de ce contre-discours pour être précis.



    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    bonjour

    Il est clair qu'Ouyahia fait partie d'un autre temps, celui où on méprise sans retenu le peuple. Il est d'un autre temps dans tous les domaines : politique, économie, communication, ....

    Il est rigide, il n'aime pas écouter le peuple, il croit savoir plus que tout le monde réuni, toujours avec un ton paternaliste.

    Sellal est un enfant de son peuple et de son temps, il essaye d'écouter et de comprendre, il réfléchit et pense avec les autres, il n'est pas prétentieux, ... Il sait qu'il faut travailler ensemble.

    Je pense qu'il faut maintenant que les jeunes et la société civile s'impliquent elle même dans le débat, elle doit être force de proposition mais aussi d'action (pas que politique mais sociale, culturelle et économique) sur le terrain. Elle doit forcer son implication dans la gestion des affaires publiques.

    La critique c'est bien mais s'impliquer dans l'action réelle sur le terrain permet de connaitre les contraintes, les étudier et possiblement les dépasser; elle permet aussi de dissiper les frustrations et les emportements populistes en découvrant les limites parfois indépassable qu'impose la réalité. ça permet donc de mettre à nu et de démystifier les discours pyromanes et irréalistes des idéologues.
    Rebbi yerrahmek ya djamel.
    "Tu es, donc je suis"
    Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

    Commentaire


    • #3
      ...

      Iska

      Parler: entre un Président méfiant et un peuple méfiant

      par Kamel Daoud

      ...

      La grande question est « peut-on rassurer les Algériens ? »

      ...
      Toutes les Algériennes Tous les Algériens sont des Citoyen)ne)s...

      La part entière d'une mesure commune égale et légitime ne peut que rendre confiance et taire méfiance à qui de droit...

      _-_-_-_-°-_-_-_-_
      -_-_-_-_°_-_-_-_-


      Ghandi

      ...

      Je pense qu'il faut maintenant que les jeunes et la société civile s'impliquent elle même dans le débat, elle doit être force de proposition mais aussi d'action (pas que politique mais sociale, culturelle et économique) sur le terrain. Elle doit forcer son implication dans la gestion des affaires publiques.

      La critique...

      Il faut donc que la Démocratie, par les biais justes et sereins de la politique, invite à ce débat, à ce propos, à cet élan...

      Une Vie qui évolue c'est un Peuple qui change, et inversement, cette formule connote que la Vie et le Peuple n'ont en leur valeur, ni figure ni mesure de prix excentré)e extrême exhaustif)ve...

      Salam, merci...
      ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

      Commentaire


      • #4
        Toutes les Algériennes Tous les Algériens sont des Citoyen)ne)s...

        La part entière d'une mesure commune égale et légitime ne peut que rendre confiance et taire méfiance à qui de droit...
        Jusque là conssidérés (e) sujets !

        Ghandi

        ...

        Je pense qu'il faut maintenant que les jeunes et la société civile s'impliquent elle même dans le débat, elle doit être force de proposition mais aussi d'action (pas que politique mais sociale, culturelle et économique) sur le terrain. Elle doit forcer son implication dans la gestion des affaires publiques.

        La critique...
        Donc , un retour à l'organisation des masses ..., on voit bien le résultat ou elles ( les masses ) ont abouties ...


        [QUOTE]Sauf qu'à côté, il y aussi les prétendants genre Ouyahia. Enigmatique bonhomme : après une sortie où il a désigné Sellal comme source du mal et de l'échec, le voilà qui revient avec une profession de foi en la politique du gouvernement. Grande illustration, cyclique, du mercenariat. Passons cependant. [/QUOTE




        Un caractère acharné .

        ( analise de l'auteur de cet article , il y a une disaine d'années de cela ) .


        Il ne parle pas, il ment. Cet homme ment comme d’autres respirent. S’il annonce une intention honnête méfiez vous, s’il affirme prenez garde, s’il fait un serment tremblez. Tel est le caractère acharné de monsieur Ahmed Ouyahia un génie au service du mal.
        Avec la fatuité de l’égoïste condescendant pour les opinions qu’il juge en deçà de son esprit, il se vante d’être l’homme des idées quant en réalité il se préoccupe surtout de survivre à tout les changements. Ce comportement erratique est guidé par l’obsession de rendre des services au puissant du moment…maître d’œuvre de méthodes expéditives qui empêchent tout examen sérieux de textes faisant litière au profit de l’arbitraire : il a pour règle servitude, obéissance et silence.
        Annoncer une énormité dans un discours, se récrier, la désavouer avec indignation, jurer ses grands dieux, déclarer son honnêteté, puis au moment où on se rassure, où l’on rit de l’énormité en question, il l’exécute. Grâce à cette façon de procéder il dispose toujours à son service d’une grande force qui ne rencontre en lui-même aucun obstacle intérieur dans ce qu’on appelle la suggestion d'une conscience. Il pousse alors son dessein et son destin à travers tout et sur n’importe quoi et il atteint son but. Devant les injonctions propices au reniement il recule quelque fois mais jamais devant l’effet moral de ses actes.
        Dans ses entreprises qui sont nombreuses, on peut citer en exemple la crise de la Kabylie, dont le règlement a nécessite une aide de ceux qu’on appelle les hommes de service. S’ils n’étaient pas disponibles, il pouvait les fabriquer un billet de banque en main. Il les a rencontrés du côté de certaines espèces sous forme de personnages regroupés autour de la cause. Il ne lui restait alors qu'à animer le centre et le sort selon cette mystérieuse loi d’intérêt pour aboutir aux résultats qu'on connaît.
        A travers certaines périodes de l’histoire, il y' a des pléiades de grands hommes tandis qu'en d’autres temps il y a aussi d'autres pléiades de chenapans et Ouyahia qui a les moyens et les clefs du coffre fort sait toujours persuader. Aujourd’hui encore on les voit allégrement passer d’un bord à l’autre quant il n y' a à enjamber que le fossé de la honte.
        Une chose est également frappante dans le comportement de Si Ahmed. De toutes les qualités qu’on lui reconnaît il y' a cette capacité de nous aveugler sur la réalité, ce talent de bonimenteur qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes, et celle de l’illusionniste dont on connaît les tours mais qui nous entourloupent toujours. Cet art de trouver des solutions aux faux problèmes ou de régler de vrais problèmes avec de fausses solutions est une manière de rajouter des légendes à sa légende.
        Non, cet homme ne raisonne pas, il calcule. Il n’a pas de caprices mais des besoins de satisfaire des envies. Sans ce genre d’individus les dictatures seraient fades.


        Arezki HAMOUDI
        Détenu de la cause berbère des années 70
        Dernière modification par euclid, 29 juillet 2015, 22h26.

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        • #5
          La grande question est « peut-on rassurer les Algériens ?
          Rassurer ? tout le monde sait qu'il y a un serpent venimeux se cachant derrière un doux gros nounours tout désigné.
          En terme d'adage on fait exception à la règle, c'est plutôt la forêt qui cache l'arbre.
          Dernière modification par okba30, 30 juillet 2015, 00h00.
          وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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