Tweet
La recherche des 43 étudiants disparus en septembre a mené à l'exhumation de 129 corps issus de quelque 60 charniers découverts dans l'État de Guerrero, au sud du pays.
Les recherches des dépouilles des 43 étudiants disparus le 26 septembre 2014, effectuées entre octobre et mai, ont conduit à la découverte d'au moins 129 corps disséminés dans 60 fosses communes dans l'État de Guerrero, au sud du Mexique, a annoncé lundi le ministère mexicain de la Justice. Pour l'instant, aucun des corps exhumés de ces 60 fosses communes n'a été identifié comme étant celui d'un des étudiants disparus en septembre.
Dans tout le pays, pas moins de 23.000 personnes sont portées disparues depuis 2006. «Cette dernière révélation macabre confirme ce que nous avions déjà constaté: l'ampleur de la crise des disparitions forcées à Guerrero et ailleurs au Mexique est vraiment choquante» a déclaré Erika Guevara Rosas, d'Amnesty International USA.
Human Rights Watch a ainsi comptabilisé 149 cas de «disparitions forcées» en six ans, dans lesquels sont impliqués l'armée, la marine, la police fédérale ou les polices des États ou des municipalités. La population de Guerrero, en colère, dénonce ce qu'elle appelle un «narcogouvernement».
Les familles doutent de l'efficacité du système judiciaire
Les 43 élèves enseignants de l'école normale d'Ayotzinapa, sont portés disparus depuis que des bus les transportant ont été attaqués par des policiers municipaux et des criminels à Iguala, dans le Guerrero, le 26 septembre 2014. Les policiers les ont ensuite livrés au cartel de la drogue des Guerreros Unidos. Le procureur de la République Jesus Murillo Karam a présenté en novembre les résultats préliminaires de l'enquête: trois membres de ce cartel ont avoué avoir tué, puis brûlé, quatorze heures durant, les corps des étudiants qui leur avaient été livrés par les forces de police locales. Avant de jeter leurs restes dans une rivière.
Les instigateurs présumés de cette attaque, qui avait fait 6 morts et 25 blessés, l'ex-maire d'Iguala et son épouse, ont été arrêtés en novembre. Et au total, pas loin de 110 personnes ont été reliées à cette affaire mais pas poursuivies en justice, a rapporté l'Agence France-Presse.
Beaucoup de corps ont été retrouvés grâce aux enquêtes menées personnellement par les familles qui recherchent leurs enfants. Omar Garcia, qui a survécu à l'attaque d'Ayotzinapa, déclare au quotidien britannique The Guardian vivre «dans une situation très grave où n'importe qui peut avoir disparu ou avoir été tué, enterré dans une fosse secrète, et oublié. Sauf si leur famille les recherche.» Le massacre des étudiants et la découverte macabre des charniers mettent en péril l'intégrité et l'efficacité de la justice mexicaine.
La commission nationale des droits de l'homme a publié un rapport révélant au moins trente omissions dans l'enquête menée sur le sort des étudiants disparus. Dimanche, près d'une centaine de personnes ont manifesté à Mexico avec les parents des victimes. Depuis le drame, tous les 26 du mois, des manifestations ont lieu pour exiger que justice leur soit rendue.
Les recherches des dépouilles des 43 étudiants disparus le 26 septembre 2014, effectuées entre octobre et mai, ont conduit à la découverte d'au moins 129 corps disséminés dans 60 fosses communes dans l'État de Guerrero, au sud du Mexique, a annoncé lundi le ministère mexicain de la Justice. Pour l'instant, aucun des corps exhumés de ces 60 fosses communes n'a été identifié comme étant celui d'un des étudiants disparus en septembre.
Dans tout le pays, pas moins de 23.000 personnes sont portées disparues depuis 2006. «Cette dernière révélation macabre confirme ce que nous avions déjà constaté: l'ampleur de la crise des disparitions forcées à Guerrero et ailleurs au Mexique est vraiment choquante» a déclaré Erika Guevara Rosas, d'Amnesty International USA.
Human Rights Watch a ainsi comptabilisé 149 cas de «disparitions forcées» en six ans, dans lesquels sont impliqués l'armée, la marine, la police fédérale ou les polices des États ou des municipalités. La population de Guerrero, en colère, dénonce ce qu'elle appelle un «narcogouvernement».
Les familles doutent de l'efficacité du système judiciaire
Les 43 élèves enseignants de l'école normale d'Ayotzinapa, sont portés disparus depuis que des bus les transportant ont été attaqués par des policiers municipaux et des criminels à Iguala, dans le Guerrero, le 26 septembre 2014. Les policiers les ont ensuite livrés au cartel de la drogue des Guerreros Unidos. Le procureur de la République Jesus Murillo Karam a présenté en novembre les résultats préliminaires de l'enquête: trois membres de ce cartel ont avoué avoir tué, puis brûlé, quatorze heures durant, les corps des étudiants qui leur avaient été livrés par les forces de police locales. Avant de jeter leurs restes dans une rivière.
Les instigateurs présumés de cette attaque, qui avait fait 6 morts et 25 blessés, l'ex-maire d'Iguala et son épouse, ont été arrêtés en novembre. Et au total, pas loin de 110 personnes ont été reliées à cette affaire mais pas poursuivies en justice, a rapporté l'Agence France-Presse.
Beaucoup de corps ont été retrouvés grâce aux enquêtes menées personnellement par les familles qui recherchent leurs enfants. Omar Garcia, qui a survécu à l'attaque d'Ayotzinapa, déclare au quotidien britannique The Guardian vivre «dans une situation très grave où n'importe qui peut avoir disparu ou avoir été tué, enterré dans une fosse secrète, et oublié. Sauf si leur famille les recherche.» Le massacre des étudiants et la découverte macabre des charniers mettent en péril l'intégrité et l'efficacité de la justice mexicaine.
La commission nationale des droits de l'homme a publié un rapport révélant au moins trente omissions dans l'enquête menée sur le sort des étudiants disparus. Dimanche, près d'une centaine de personnes ont manifesté à Mexico avec les parents des victimes. Depuis le drame, tous les 26 du mois, des manifestations ont lieu pour exiger que justice leur soit rendue.