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« La création d’une agence spatiale est légitime pour l’Afrique »

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  • « La création d’une agence spatiale est légitime pour l’Afrique »

    Chef de projet aéronautique au sein de Safran, un groupe équipementier dans l’aéronautique et l’espace, Sekou Ouedraogo plaide en faveur de la création d’une agence spatiale africaine qui deviendrait « un véritable outil de développement. »

    Pourquoi vouloir créer une agence spatiale africaine ?

    En 2009, j’ai lu un magazine sur les avancées spatiales en Afrique et cela a aiguisé ma curiosité. J’ai personnellement cherché des informations dans le domaine jusqu’à ce qu’en 2012, je choisisse de consacrer mon mémoire pour l’obtention de mon diplôme en relations internationales au CEDS Paris (Centre d’études diplomatiques et stratégiques). Mon livre est issu de ce travail universitaire. Je pense que l’Afrique a besoin de mutualiser ses ressources car mettre en place une telle agence coûte cher. Aussi, des pays pourront bénéficier des avancées des leaders dans ce domaine sur le continent.

    Cela provoquera une véritable émulation. On verra des chercheurs africains se déplacer à travers tout le continent et se concerter sur des problématiques majeures. Des nations comme le Kenya n’ont pas de satellites, mais excellent dans le domaine des télécoms. Elles peuvent donc apporter leurs compétences.

    L’Algérie bénéficie de moyens considérables en terme de télédétection satellitaire. C’est un atout dont pas mal de pays pourraient également profiter. A travers mon idée, je mets en avant la nécessité d’un échange entre les différents pays d’Afrique. Il ne s’agit pas d’une quelconque volonté panafricaniste mais de mettre en place un véritable outil pour le développement.

    Compte tenu des disparités qui existent en terme de nouvelles technologies, il est difficile d’imaginer les pays africains s’apporter une aide mutuelle…

    Quand Kennedy avait annoncé que les Américains iraient sur la lune, beaucoup lui avaient ri au nez. Si un pays d’Afrique trouve un intérêt dans cette agence, il participera. J’ai pris l’exemple de l’Agence spatiale européenne (ASE) qui, au moment, de sa création a connu moult difficultés. Aujourd’hui, elle compte des leaders tels que la France ou l’Allemagne. Mais cela n’empêche pas les autres pays européens de participer. Le budget, scindé en deux, s’établit d’abord sur une participation obligatoire de 20 %, un prorata issu du PIB de chacun des Etats membres et concernant les programmes de sciences spatiales.

    Lire aussi : Afrique centrale : photographier les forêts par satellite pour mieux les protéger

    Les 80 % restants concernent des programmes facultatifs. Le pays se voit financer en terme d’industrie spatiale à hauteur de sa propre contribution au budget. Sans compter qu’il s’agit de ressources reposant sur un cadre civil et non militaire. Il ne s’agit pas de défense ou de divulgation de données stratégiques. Cela n’est-il pas possible en Afrique ? Je m’appuie également sur les exemples du Brésil et de l’Inde, des pays-continents qui ont des écosystèmes proches des écosystèmes africains.

    Ce sont des pays dépendants du climat (sécheresses, pluies, ouragans,…). Ils regroupent aussi beaucoup de cultures différentes. Il n’y a pas si longtemps, ces pays étaient sous-développés, mais ils ont réussi à mettre en place des agences spatiales nationales effectives. Si le Brésil a misé sur la collaboration, il faut noter que la Chine a, malgré l’embargo des Etats-Unis, réussi à progresser et mener ses projets seule. Elle fait partie des quelques pays à pouvoir envoyer n’importe quel type de satellite dans le monde aujourd’hui.

    Quand vous parlez d’une Agence spatiale africaine, faut-il seulement comprendre une collaboration en terme d’échange de données satellitaires ou de l’envoi d’astronautes dans l’espace ?

    Envoyer des Africains dans l’espace n’est pas une priorité, selon moi. Il faut d’abord structurer les choses, chercher de véritables applications bénéfiques au développement. Cela concerne l’ensemble des pays. Si l’on parle de conquête spatiale physique, beaucoup de pays seront mis au ban. L’Afrique du Sud, l’Egypte ou l’Algérie rentrent dans ces considérations mais qu’en est-il des autres pays d’Afrique ?

    Aucun échange n’est possible sur ce terrain pour l’instant. Il faut d’abord se concentrer sur des applications satellitaires propres au développement : assurer la sécurité intérieure, extérieure et alimentaire ; garantir des conditions de vie décentes en termes de santé et d’éducation ou encore favoriser le développement économique.

    Dans un premier temps, il faudra rechercher des coopérations internationales pour progresser. Je suis encore en pleine réflexion quant à la façon de présenter ce projet en Afrique mais ce qui compte réellement, ce n’est pas l’objectif mais le chemin qui mène à la concrétisation des idées. Je reste persuadée que l’Agence spatiale africaine est une ambition légitime pour l’Afrique du XXIe siècle.


    Le monde

  • #2
    il y a d'autres priorités je pense....

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    • #3
      « La création d’une agence spatiale est légitime pour l’Afrique »
      Les structures et le savoir faire technique existent déjà :
      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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      • #4

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        • #5
          j'aime bien les combinaisons de cosmonautes en arrière plan à 0:32s
          ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
          On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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          • #6
            et l'assemblage se fait à la dernière minute..attention...

            et sur la banderole : les etudiants de l'ISTA soutiennent le SAVANT ....

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            • #7
              En même temps, la faim est toute prête à être éradiquée... Si le palu suit le même chemin, pourquoi ne pas envisager une Afrique qui sera la première à se poser sur Mars?...
              "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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