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Les « fonds pétrole » au secours de leurs économies

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  • Les « fonds pétrole » au secours de leurs économies

    Les fonds souverains alimentés par le pétrole veulent atténuer les effets de la baisse des cours sur leurs économies.

    Lors de la crise de 2008, les fonds souverains ont soutenu leur propre système financier. Objectif ? Renflouer et soutenir leurs banques, et éviter la contagion de la crise financière née aux Etats-Unis. Six ans plus tard, ils vont devoir relever un autre défi. Le contre-choc pétrolier est aujourd’hui un enjeu croissant pour les fonds alimentés par les exportations de pétrole et gaz. Elles représentent 6 dollars sur 10 dans les coffres des fonds étatiques d’investissement, selon le Sovereign Wealth Fund Institute.

    Seulement, les fonds pétroliers, parmi les plus anciens, sont aussi ceux qui comptent les acteurs les plus importants par leur taille (Norvège, Abou Dhabi, Arabie Saoudite, Koweït...). Les quelques milliards qu’ils reçoivent chaque année de leur Etat sont presque anecdotiques au regard de leur stock massif d'actifs (4.200 milliards de dollars). Des stocks qui génèrent des revenus réguliers (dividendes, coupons...). « Une baisse du pétrole devrait les affecter modestement.

    Le fonds Adia n’a d’ailleurs reçu aucun dollar de son émirat pendant des années, ce dernier confiant son argent aux autres fonds d’Abou Dhabi, tel Mubadala, pour diversifier l’économie du pays », nuance Victoria Barbary, directrice de l’Institutional Investor’s Sovereign Wealth Center.

    Le fonds qatari ou QIA est de son côté plus dépendant du gaz naturel, dont le prix a moins baissé que celui du pétrole. Mais conscient que les belles années d’insouciance sont peut-être derrière lui, il semble avoir réorienté sa stratégie en mettant le cap sur l’Asie. « Le fonds investit moins dans des actifs peu liquides et en Europe, et soutient davantage son économie locale comme en témoigne par exemple l’aide du fonds au renflouement de Barwa, une société immobilière qatarie, » explique Victoria Barbary.

    Repli sur soi

    De son côté, le gouvernement russe a calculé que le contre-choc pétrolier lui coûte entre 90 et 100 milliards de dollars par an. Une ponction trop lourde que ses fonds souverains ne peuvent qu’atténuer au mieux. Le National Welfare Fund, un des deux fonds russes, pourrait investir jusqu’à 20 % de ses actifs, soit plus de 15 milliards de dollars, dans les dettes des banques russes qui financent les infrastructures et les investissements phares du pays. Au début de l’été, le pays avait déjà augmenté de 40 % à 60 % la part maximum que ce fonds souverain pouvait investir dans les actifs de son pays.

    Au Kazakhstan, l’un des deux fonds souverains du pays, le National Fund va aussi être mis à contribution. Disposant de près de 77 milliards de dollars, il va, à partir de 2015, reverser 3 milliards de dollars chaque année à son économie jusqu’en 2017.

    En revanche, le deuxième fonds Kazakh, Samruk-Kazyna JSC, n’a pas pour objectif de protéger son économie contre les vicissitudes des cours du pétrole, à la différence du National Fund. Il doit investir dans des projets à long terme dans les entreprises du pays. Et cette politique d’investissement n’a d’intérêt que si elle s’inscrit dans la durée, ce qui met à l’abri ses 80 milliards de dollars de capitaux.

    Enfin, le fonds souverain iranien, lancé en 2011 et gérant plus de 60 milliards de dollars, va aussi être mis à contribution, mais selon des modalités encore floues.

    NESSIM AIT-KACIMI
    Les Echos
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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