Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le Népal aspire à la stabilté et à une paix durable

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le Népal aspire à la stabilté et à une paix durable

    Le Népal était en proie à un sanglant affrontement entre les maoïstes et le gouvernement népalais Un accord historique de paix a été signé le 21 Novembre dernier et le pays aspire au calme et à la stabilité après 11 années de guerre civile et ce afin de préparer les élections de juin 2007.

    ====

    "Les nouvelles en provenance de Katmandou, la capitale du Népal, sont étonnamment bonnes. Il y a deux semaines, le Premier ministre et le leader de la rébellion maoïste ont signé un accord pour mettre fin à onze années sanglantes d'une guerre civile qui a fait 13 000 morts, déplacé plus de 200 000 personnes et entraîné des souffrances humaines indicibles", affirme The Christian Science Monitor. "Il y a des raisons de se réjouir car, après l'échec de deux accords de paix, en 2001 et en 2003, de véritables perspectives de paix s'offrent à près de 30 millions de personnes qui vivent dans la pauvreté. Pour les Népalais, cet accord est historique. Il suppose que le gouvernement et les maoïstes rendent les armes sous la supervision des Nations unies. Cela devrait permettre de créer une atmosphère stable pour élire de façon libre et transparente l'Assemblée constituante en juin 2007. L'Assemblée devra choisir entre la monarchie et la république, une demande clé des maoïstes. L'accord prévoit aussi des réformes majeures du droit de propriété, de l'autonomie régionale, des droits des indigènes et des libertés civiles", relate le quotidien américain.

    Mais "la paix et la démocratie sont loin d'être gagnées", estime le journal. Selon The Christian Science Monitor, "organiser le désarmement et les élections ne sera pas facile. Il n'y a aucune garantie que les maoïstes rendent toutes leurs armes. En dépit de l'accord, les exactions – enlèvements, extorsions, enrôlement et travail forcés – se poursuivent. Le premier test de la viabilité du nouvel accord de paix sera de faire le compte des milliers de personnes qui ont disparu dans le conflit et de trouver un moyen de refermer le dossier des violations des droits de l'homme et des atrocités commises par les deux camps. La 'commission vérité et réconciliation' proposera sans doute 'de pardonner et d'oublier', une attitude symptomatique de la culture népalaise de l'impunité. Il reste à voir comment la justice et l'équité seront respectées dans le nouveau Népal."

    Les Nations unies doivent envoyer avant la fin de l'année des inspecteurs pour superviser le désarmement, relate de son côté The Rising Nepal. Le Conseil de sécurité onusien a approuvé, samedi 2 décembre, le plan de Kofi Annan prévoyant d'envoyer 35 inspecteurs et 25 experts pour organiser les élections. "Le soutien de l'ONU est essentiel pour contrôler le désarmement et s'assurer que le conflit violent qui a dominé la scène politique népalaise pendant la dernière décennie est terminé une fois pour toutes. L'implication de l'ONU exige du personnel et de la logistique, ainsi que l'engagement de la communauté internationale dans son ensemble", estime le quotidien népalais.

    The New York Times est sceptique quant à la volonté des rebelles de rendre leurs armes. "Pour l'instant, les maoïstes laissent la porte ouverte à plusieurs options et gardent la clé du cadenas." Le quotidien américain fait référence aux cadenas des conteneurs où les rebelles doivent déposer leurs armes selon les termes de l'accord. Les rebelles attendent de voir si leurs demandes seront exaucées, explique le journal new-yorkais. "Les dirigeants rebelles veulent des emplois pour leurs combattants et souhaitent les insérer dans une nouvelle armée nationale qui reste, selon eux, à créer. C'est une perspective qui pose des difficultés politiques et logistiques. Combien de combattants les rebelles contrôlent-ils vraiment ? Ils affirment être 35 000, le gouvernement estime qu'ils sont 12 000. L'armée compte 90 000 membres, et les maoïstes veulent que ce chiffre soit réduit de moitié."

    Le webzine népalais e-Kantipur estime que la paix passe nécessairement par l'abolition de la monarchie. "Quel que soit le système politique choisi par l'Assemblée constituante, que ce soit un système parlementaire ou présidentiel, il n'y aura plus de place pour le monarque. Le roi Gyanendra a suspendu le Parlement en février 2005, isolé le Népal du reste du monde et entravé la liberté de la presse. Il nous faut à présent choisir le meilleur système politique possible et dans tous les cas mettre fin au règne de Gyanendra."

    Hamdam Mostafavi, le Courrier international
Chargement...
X