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Nouria Benghebrit contre-attaque «Nul ne peut s’ériger en gardien du patriotisme»

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  • Nouria Benghebrit contre-attaque «Nul ne peut s’ériger en gardien du patriotisme»

    Nouria Benghebrit contre-attaque
    «Nul ne peut s’ériger en gardien du patriotisme»


    El Watan - le 03.08.15 | 10h00


    La ministre de l’Education nationale a exprimé, hier, sa détermination à continuer son projet concernant l’amélioration de la qualité de l’enseignement, convaincue d’être capable d’atteindre des «résultats meilleurs».


    Elle revient sur la campagne menée par ses détracteurs, issus essentiellement de la mouvance des islamistes conservateurs, contre l’introduction de nouvelles mesures dans l’enseignement.

    En marge d’une rencontre, hier à Alger, sur l’évaluation des résultats scolaires des wilayas du Nord et des Hauts-Plateaux, elle a fustigé ses détracteurs «qui se sont ligués contre l’Algérie», les accusant par la même occasion de «tromper la société en lançant un faux débat et en le détournant des véritables enjeux».

    En fixant des lignes rouges à tout débat, ses détracteurs «veulent maintenir le statu quo». Pour Nouria Benghebrit, ce «chahut» a pour objectif de «geler» toutes les propositions et démarches afin d’améliorer la qualité de l’enseignement, conformément à la loi sur l’orientation scolaire et aux objectifs de la réforme assignés depuis 2000. «C’est un recul», estime la ministre qui veut aboutir à une feuille de route permettant de se lancer dans «le purement pédagogique». La ministre de l’Education estime que «nul ne peut s’ériger en protecteur exclusif du nationalisme».

    Concernant la mesure proposée dans le cadre de la conférence sur l’évaluation de la réforme, qui a enflammé les débats ces derniers jours, la ministre a encore une fois expliqué qu’il ne s’agit nullement d’introduire un enseignement en arabe dialectal. «Il s’agit de faire appel au bagage de l’enfant puisé dans son entourage familier, aux premières années de la scolarité, pour l’aider à une meilleure maîtrise des matières d’enseignement.» Mme Benghebrit a expliqué encore une fois que la langue d’enseignement reste l’arabe et que cela «est incontestable».

    Les mauvais résultats obtenus aux examens nationaux indiquent que des mesures doivent être prises pour lever les disparités et aider les élèves à une meilleure maîtrise des matières enseignées.

    La ministre s’indigne d’ailleurs que «personne n’ait été choqué par le constat fait concernant les résultats en deçà des attentes dans les matières essentielles». Mme Benghebrit cite l’exemple des moyennes très faibles dans les épreuves de la langue arabe, «même chez les élèves dont l’arabe est la langue maternelle».

    Ces résultats «inacceptables ne servent pas le principe d’équité consacré par l’Etat. Nous sommes interpellés pour trouver des solutions pédagogiques afin d’améliorer et consolider l’apprentissage de toutes les matières, dont l’arabe», explique la ministre pour éliminer toute arrière-pensée politique pouvant «entacher» cette démarche.

    La ministre a appelé hier les participants à la conférence afin de détecter toutes les causes des résultats en deçà des attentes. «Le ministère est ouvert à toutes les propositions visant l’amélioration des résultats scolaires à condition qu’elles soient objectives, pratiques et pas en contradiction avec la législation en vigueur», précise la ministre dans l’allocution d’ouverture de la conférence.

    Concernant la première rencontre régionale d’évaluation des résultats au niveau des wilayas du sud du pays, Mme Benghebrit explique que l’absentéisme des enseignants a été cité parmi les raisons de la faiblesse des résultats, notamment en langues étrangères. «Il n’y a pas de manque d’enseignants des langues étrangères dans le sud du pays, mais plutôt des absences répétées.

    Nous examinerons cette question avec la Caisse nationale des assurances sociales pour lutter contre les certificats médicaux de complaisance.» La ministre révèle que des enseignants occupent des postes pédagogiques qu’ils désertent sitôt installés. Parmi les propositions de cette rencontre, la révision de l’emploi du temps dans certaines wilayas, dont celles du Sud.

    Une demande de départ en mai en vacances d’été pour les élèves du Sud avec réduction de la durée des vacances d’hiver et de printemps a été également soumise à la tutelle à l’issue de la rencontre avec les représentants des wilayas du Sud.


    Fatima Aït Khaldoun-Arab
    Othmane BENZAGHOU

  • #2
    Ma conviction intime dans cette affaire est qu'il n'y a eu ni tentative de saboter les réformes, comme l'affirme la ministre, ni tentative de remettre en question l'enseignement de l'arabe, comme l'affirment ses détracteurs.

    Il y a simplement eu un déficit de communication concernant cette recommandation. Ce qui n'a pas manqué de réveiller tous les vieux démons des querelles idéologiques autour des langues en Algérie, comme on peut encore le constater dans ce forum (ce qui prouve que le débat linguistique est loin d'être tranché).

    Autrement, l'usage ou le recours au dialectal dans l'enseignement est une réalité qui ne date pas d'aujourd'hui. Nos "experts" ont juste voulu la formaliser, oubliant que sur des questions aussi sensibles, la communication, l'échange, le débat sont primordiaux.

    Une leçon à retenir...
    كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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    • #3
      L'arabe et l'islam est le fond de commerce politique qu'une panoplie d'acteurs agitent pour exister. Pour se faire, ils sont capables d'inventer tout type de collibets pour déconsidérer toute personne qui toucherait à ce fond de commerce qui leur permet de s'exciter. Le top du collibets est dans ce pays, traître, francophile, cinquième colonne, juif et autres balivernes, qui leur permet d'être des gardiens d'un temple conservateur, un courent de pensée qui existe dans toutes les sociétés et qui a souvent une représentation politique. Ce qui est singulier dans ce pays, c'est que le conservatisme religieux et celui qui gravite autours de la langue arabe ont des liens plus ou moins proches, du fait des nationalismes arabes d'obediance laïque, autours du Nacerisme ou du Baathisme. En cette fin programmée des nationalismes arabes, une OPA des islamistes sur le fond de commerce de ces courents est en cours en Algérie, ce qui explique entre autre cette hystérie médiatique...

      L'hystérie née autour de la violence faite aux femmes, pire, la position moyen ageuse est totalement scandaleuse, de l'association des Oulémas, un autre temple, est représentatif de ces fonds de commerce et conservatismes qui en perdent un minimum de bon sens, se croyant dans une guerre de trancher avec leur "opposants" supposés ou conceptualises...

      Ce que préconise cet expert tombe sous le bon sens, parler à un gosse son langage pour lui apprendre un autre langage permet de réduire la fracture qui existe en arabe entre la langue parlée et la langue écrite, et qui fait que le niveau de la langue arabe est dramatique dans ce pays...

      Les même agitateurs politiques s'empareront de ce sujet pour en faire encore et encore un fond de commerce, et ils sont très bien visibles dans ce forum...
      Dernière modification par ott, 03 août 2015, 14h06.
      Othmane BENZAGHOU

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      • #4
        Ce que préconise cet expert tombe sous le bon sens, parler à un gosse son langage pour lui apprendre un autre langage permet de réduire la fracture qui existe en arabe entre la langue parlée et la langue écrite, et qui fait que le niveau de la langue arabe est dramatique dans ce pays...
        L'académie française a fait exprès de rendre le français difficile à apprendre, il fallait bien garder le savoir aux mains de la caste des nobles et des riches. Même les lettrés avaient de la difficulté à dealer avec les embuches des accents, la syntaxe, l'usage du féminin et du masculin etc.
        Sur ce mode de pensée les colons en Algérie ont cru bon encourager l'enseignement dialectal arabe, il est évident que le français classique n'était pas fait pour les bougnouls. Cet apprentissage sur mesure est moins dangereux pour eux que l'arabe classique qui sera porteur des germes du savoir et de la révolte, et bien sur le but était aussi d'isoler la proie du groupe.
        On dirait que Benghebrit reprend le même schéma, en premier lieu il était question du parler algérien à l'école en remplacement de l'arabe classique, puis recul «je voulais dire juste à la maternelle » comme si la langue maternelle des algériens n'est pas l'arabe!!!! tout ça en se basant sur la pédagogie et la science SVP.
        Ça n'a rien d'une décision avant-gardiste, c'est du déjà vu et malheureusement pendant notre histoire la plus sombre.
        وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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        • #5
          Réfléchir 60 ans après l'indépendance de l'avenir de nos enfants avec des réflexes de l'âge des colonies est une ignominie sans nom, digne d'esprit colonisés. L'intérêt de nos enfants ne doit pas être piloté par quelconque complexe de colonisé que certains n'arrivent pas à outre passer. La question qui se pose, est comment enseigner aux petits algériens une langue qu'ils ne pratiquent pas. Le constat dramatique est que c'est un échec cuisant, au vu du niveau général de connaissance de la langue arabe. Et le constat est tout aussi catastrophique pour les langues étrangères, le français, l'anglais ou l'espagnol...
          Dernière modification par ott, 03 août 2015, 16h06.
          Othmane BENZAGHOU

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          • #6
            Réfléchir 60 ans après l'indépendance de l'avenir de nos enfants avec des réflexions de l'âge des colonies est une ignominie sans nom, digne d'esprit colonisés.
            Pourtant ce sont des faits ! ce qui a été appliqué il y a un siècle revit aujourd'hui. Est-ce être colonisé de tirer la sonnette d'alarme et de se pencher sur la question ou faut-il pour être ''in'' tomber dans le beni oui-ouisme ?
            La fin du citoyen tube-digestif à sonné le glas de certaines politiques, du laisser-aller et de la déliquescence de l'état. Quand dans nos villes les enseignes en arabe deviennent rares, que nos politiciens nous parlent en français, que par extension l'homme de la rue communique mal .. il est normal de se questionner sur les politiques antérieures et présentes.
            El Watan a sa propre ligne éditoriale, les partis dits islamistes ont leur buts non avoués de revenir sur la scène politique, les semeurs de désordre tapis dans l'ombre ont leur plans ... le citoyen algérien a ses questionnements.

            Un point positif : Benghebrit bon gré mal gré a lancé le débat à la rue et c'est bien, ce mode de discussion démocratique est à encourager.
            وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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            • #7
              Le constat dramatique est que c'est un échec cuisant, au vu du niveau général de connaissance de la langue arabe.
              De là à induire que c'est l'enseignement de cette langue qui est la principale (certains disent même l'unique) raison de cet échec, c'est aller un peu vite en besogne. Le processus pédagogique implique tellement d'éléments, tant humains, matériels que didactiques, qu'il serait hasardeux d'en désigner un, de façon arbitraire, comme étant à la source d'une déficience donnée. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard que la Conférence dont il est question a préconisé près de 200 recommandations (dont celle relative à la pratique du dialectal n'est qu'une parmi d'autres).

              Il faudrait donc relativiser la question de la langue, et surtout dédramatiser tout le tapage médiatico-idéologique qu'il y a autour...
              كلّ إناءٍ بما فيه يَنضَح

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              • #8
                Je trouve aberrant qu'on puisse sur des questions pédagogiques, comme c'est le cas sur d'autres sujets techniques, systématiquement y coller politique, complexes, frustrations et autres travers de nos sociétés. Le bon sens, au delà de toute question historique et idéologique, est de parler à un gamin un langage compréhensible pour lui apprendre d'autres langues. La pédagogie a évolué et beaucoup préconisent un apprentissage cognitif, par pédagogie différenciée à l'apprentissage par concepts ou vocables, et on est réduits dans ce pays a des références coloniales. Quelle ignominie...

                Quant au débat de société, la commission de réforme du système éducatif en 2000 avait préconisé une publication de son rapport pour une large implication de la société sur des questions qui la concerne en premier lieux . Les mêmes conservateurs qui attaquent cette ministre qui était membre de cette commission ont tout fait pour que ce travail ne soit pas diffusé et médiatisé, et reste otage de considérations politiques.


                @Lombardia
                Personne n'affirme que le constat d'analphabete tri langue peut être corrigé par une seule mesure. Cependant, il faut souligner le caractère infamment de certains propos inacceptables, sortis toujours des mêmes milieux...
                Dernière modification par ott, 03 août 2015, 19h31.
                Othmane BENZAGHOU

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                • #9
                  La pauvre Benghebrit, elle est jentée en pature par des journalistes faisant partie de certains cercles. Ils sont assis tranquilles chez eux alors que elle elle prend plein la figure comme une conne. Ils sont bien courageux nos journalistes d'El watan et Liberté.
                  La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                  • #10
                    Le langage est essentiel pour le développement du jeune enfant; c'est le premier des apprentissages de l'école maternelle, et la condition de l'acquisition des autres compétences.
                    Les parents et éducateurs en occident veillent à l’emploi du bon lexique. Moult fois que j'ai entendu les parents dire à leur bébés «on ne dit pas ''miam miam'' on dit ''manger''»

                    En maternelle il s'agit de développer entre autres le capital lexical des élèves, en réception et en production; permettre aux enfants d'entrer progressivement dans le fonctionnement de la langue et développer la mémoire des mots et leur sens.

                    Après avoir bourré la tête du bout-de-choux avec des mots de rues quelle place restera au justes mots ?
                    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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                    • #11
                      Quand on prétend dire qu'on bourre la tête des gosses avec le langage de la rue, c'est qu'on ne se rend même pas compte de ce qu'on raconte. La darija est la langue parlée par laquelle il est d'apres des pédagogue plus judicieux d'apprendre l'arabe classique, actuellement une langue écrite bien plus qu'une langue orale. Or justement, un gosse apprend à la maison une autre langue que celle de l'école, ce qui est une réelle difficulté pour l'apprentissage...
                      Othmane BENZAGHOU

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                      • #12
                        J'avais déjà signifié dans un de mes posts ( http://www.algerie-dz.com/forums/sho...10&postcount=3 )

                        J'ai comme l'impression que cette connerie sert à détourner les regards à un moment où selon les analystes notre Bouteflika est entrain de démanteler les institutions dont le fameux DRS et placer ses pions, Toufik joue son ''hna y'mout kaci'' etc.
                        Sur ce, parole aux lucides, et à la prochaine chicane ... en toute politesse.

                        وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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                        • #13
                          Ce sont ce genre de débats orageux et surtout byzantins et ces levées des boucliers pour des questions aussi triviales qui démontrent combien l'Algérie est engluée dans la médiocrité.

                          Bravo tout de même à cette ministre qui sait tenir tête à ces flopées de crétins finis.

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                          • #14
                            çà prouve que les sionistes sont bien introduits dans nos gouvernements !
                            "نحن قوم أعزنا الله بالإسلام ..." Omar Ibn El Khettab RA

                            Commentaire


                            • #15
                              «Nul ne peut s’ériger en gardien du patriotisme»
                              Toujours d’actualité ! Nous étions francophones et nous n’étions pas assez patriotes à leur goût. Exilé de par ma francophonie il ya 40 ans, les gardiens du temple s’avèrent indéboulonnables.
                              Ce que l’école de la vie m’a appris : on ne peut imposer une langue à un peuple. Il faut l’inviter à apprendre une langue et non la lui imposer.
                              La société amazighophone a connu plusieurs occupations, soit des milliers d’années, parle à ce jour encore amazigh. Ce qui veut dire qu’une partie des algériens refusent qu’on leur impose une langue !
                              On peut imposer une langue à un émigré qui, pour vivre ou survivre doit apprendre la langue du pays. Et celui qui maîtrise le mieux ladite langue, c’est celui qui la fait sienne et pense y rester et y vivre.
                              Je peux témoigner qu’après 40 ans, j’ai pu parler la langue de mon enfance dans l’algérois, dans le Mzab, en Saoura et à Tamnarasset !!! Donc, rien n’a changé !
                              Parallèlement à cette histoire, il y a 40 ans je trouvais dans le sud de la France des gens qui parlaient occitan, en Bretagne des gens qui parlaient celte.. très peu où pas du tout aujourd’hui. Les écoles occitanes et les écoles diwan "celte" existaient!
                              « L'arabe et l'islam est le fond de commerce politique qu'une panoplie d'acteurs agitent pour exister » Ott
                              Ne chercher plus, il là le problème. Pernicieux, aux aguets, prêt à utiliser l’anathème et les slogans creux.

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