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Le Corbusier, un art fasciste ?

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  • Le Corbusier, un art fasciste ?

    À l’occasion du cinquantenaire de son décès, une exposition et plusieurs livres reviennent sur le parcours de Charles-Édouard Jeanneret-Gris, dit Le Corbusier, suscitant la polémique : le célèbre architecte, emblématique de la période gaullienne et adulé aujourd’hui comme une icône nationale, était-il fasciste ? Le journaliste Xavier de Jarcy, au terme d’une enquête minutieuse, conclut que « Le Corbu » n’a pas été un « fada » idéaliste et apolitique. Dès les années 1920, il montre des accointances avec la droite la plus autoritaire. Sa haine du parlementarisme, son amour pour l’ordre et l’autorité le font se lier d’amitié avec les dirigeants du premier parti fasciste français, le Faisceau de Georges Valois. Son ami et mentor, le médecin hygiéniste Pierre Winter, fonda le Parti fasciste révolutionnaire. Le Corbusier fréquenta aussi les milieux « planistes », comme le Redressement français, un groupe de pression patronal développant des idéaux technicistes et corporatistes. S’il tenta sans succès de proposer ses travaux à Mussolini, il réussit à s’imposer un temps à Vichy où il fut conseiller à l’urbanisme avant d’être mis à l’écart, puis travailla dans la fondation eugéniste du docteur Alexis Carrel.
    Pour autant, son art était-il en lui-même fasciste ? Où situer la limite entre ses idées politiques et son œuvre ? Question plus délicate posée par Marc Perelman, professeur d’esthétique à l’université ParisX. Pour ce dernier, Le Corbusier rêvait dès son projet de « ville radieuse » (1933) d’une société concentrationnaire, dédiée à la machine, au sport et au contrôle des individus. Les grandes barres sans âme de l’après-guerre émaneraient directement de cette vision du monde. Faut-il aller jusqu’à une telle conclusion ? Pas si sûr, mais ces révélations sur le personnage jettent une lumière dérangeante sur notre modernité architecturale.

    Xavier de Jarcy, Le Corbusier. Un fascisme français, Albin Michel, 2015.
    Marc Perelman, Le Corbusier. Une froide vision du monde, Michalon, 2015.


    SH

  • #2
    Un art fachiste, ouais on pourrait le dire;rien que le terme de cité radieuse laisse pantois...

    Il y a un immeuble Le Corbusier à Firminy, à quelques kilomètres de Saint-Etienne...

    Les appartements rivalisent avec ceux d'aujourd'hui en terme de confort, de distribution des pièces, de grande superficie, mais c'est l'ensemble de l'oeuvre qu'il faut considérer, à savoir sur un même site, l'ensemble des services, du moins les plus utilitaristes, école, épicerie, bureau de poste, etc...

    IIl y a même la cour d'école sur la terrasse de l'immeuble!!!

    Il est évident que le bonhomme qui a imaginé ce genre d'univers concentrationniste n'y vivrait pas, pas plus que la population "bourgeoise"...

    Non, c'était pensé pour les prolétaires, les sans dent comme a dit Hollande, les mange-merdes comme disait Céline, la chienlit comme disait De Gaulle...

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