LIBRE LECTURE D'ISEFRA, DE LOUNIS AÏT MENGUELLET L'éveil paradoxal de Zénon
Baudelaire disait «enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise», de lumière du jour, de la rivière qui coule, du bleu du ciel, enivrez vous de la brise qui caresse votre visage; de vin...et de poésie.
C'est le vingt mai que la cuvée 2014 de Lounis Ait Menguellet vient nous griser d'une poésie concrète et capiteuse dont les incidences presque telluriques vont secouer notre imaginaire des jours durant. Cette lecture donc est le fruit de cette ivresse et contient des divagations souvent hasardeuses mais foncièrement admiratives.
Pour mettre les choses au clair nous n'allons pas philosopher à la manière des grands maitres, pour cela nous conseillons la lecture de l'excellente contribution de notre ami Boukhalfa Laouari qui nous impressionnera toujours par la profondeur de ses idées et leur ancrage dans la pensée savante.
Ici il s'agira d'interprétation personnelle et... d'humour, fruit d'une exaltation sans bornes et de débats entre passionnés de poésies et fans du poète Lounis Ait Menguellet. Pour anecdote l'un de ses passionnés déclare que si l'envie lui prenait (à Lounis) de sortir un CD vierge, non seulement il l'achèterait mais écouterait les plages de silence avec délectation et assidument, il en discuterait aussi avec ses amis et mieux encore il en ferait une lecture qu'il publiera dans un quotidien national! LOL! comme disent les nouvelles amitiés numériques.
Sur la jaquette
Dés l'acquisition de l'objet, le voyage dans le temps s'annonce avec les retrouvailles de la première guitare; la caisse raisonnante auréolée de symboles comme les jarres d'huile d'autrefois, symboles tracés au couteau rougi à la braise au goût des artistes des années soixante-dix. La ressemblance des motifs sur la guitare avec ceux du meuble ancien, venu d'un autre âge, en arrière-plan est frappante, elle renseigne sur les penchants artistiques du jeune débutant et son inclinaison pour le style dans toutes ses expressions ainsi que son encrage dans un passé authentique.
Un autre symbole, ciselé aux couteaux ardents, est cette épée reproduite de part et d'autre et qui sonne déjà semblable à une alerte guerrière annonciatrice de joutes futures, luttes décrites particulièrement dans la Cinquième «Tis xemsa» et qui tient sa place de cinquième à bon escient. Ce classement nous renvoie a une composition ancienne carrément intitulée «Tis xemsa» dont le titre resta un mystère jusqu'à une relecture récente du poème antique de Mohand Agawa du village Tala N'tazert, sauvé de l'oubli par Hanotaux (1867)
«...Tis xemsa seg lma3nat Aka wi llan d'a Yeffal Win yumnen swahbib yen Yat...»
En plus de la guitare, on trouve le texte de la huitième chanson fait main, il s'agit du poème intitulé: «Isefra n Iden» où deux fois le coeur est cité, une fois éclos, et une autre fois explosé comme le Big-bang, Début /fin de toute création.
Terminer une oeuvre sur la grande fission/fissure d'un coeur ému est le présage d'un renouveau bien expliqué par l'Astrophysique.
Dans cette explosion, une farandole de mots comme autant d'étincelles ou d'astres tournent autour de l'artiste, le courtisent et quémandent une place sur une feuille longtemps restée blanche, immaculée.
Feuille photographiée pour décorer la couverture. L'écriture, le paraphe, la calligraphie renseignent beaucoup sur le caractère de l'auteur. Sans prétentions nous pourrons relever les belles majuscules qui commencent chaque vers. Lettres comportant en haut comme une assise horizontale. Il parait que c'est, là, la caractéristique des penseurs qui se placent ainsi a l'aise sur un point de vue stratosphérique.L'idée semble dominée, vaincue, terrassée; l'horizontalité du trait est ici pour dire ce terrassement. Les autres mots, avec des traits obliques penchés légèrement à droite, où chaque lettre est séparée, placée en viseur vers le haut, vers les cieux. Le même alignement se retrouve dans la griffe, en plan incliné permettant la plus haute flèche en mouvement, vers l'apogée, malgré Zénon. La date est aussi significative car le poème signé est aussi daté, du 07 janvier 2014, au «studio d'en bas». Là nous pouvons avoir un aperçu sur la complexité de l'art et de la déambulation surprenante du cerveau de l'artiste qui versifie le printemps en plein hiver. N'est-ce pas une excursion dans les saisons, une ballade dans le temps?
Dans chaque chanson nous nous retrouverons, en plein rêve éveillé, dans une sorte d'ivresse lucide, avec une confrontation des extrêmes et cette entente d'apparence impossible de deux instants, de deux âges, de deux thèses opposées. Chaque titre est supporté par une planche ou un portrait pour appuyer le propos et inspirer d'autres lectures peut-être inexplorées par l'auteur lui-même puisque l'ornement est laissé aux soins d'un autre artiste.
1/5
Baudelaire disait «enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise», de lumière du jour, de la rivière qui coule, du bleu du ciel, enivrez vous de la brise qui caresse votre visage; de vin...et de poésie.
C'est le vingt mai que la cuvée 2014 de Lounis Ait Menguellet vient nous griser d'une poésie concrète et capiteuse dont les incidences presque telluriques vont secouer notre imaginaire des jours durant. Cette lecture donc est le fruit de cette ivresse et contient des divagations souvent hasardeuses mais foncièrement admiratives.
Pour mettre les choses au clair nous n'allons pas philosopher à la manière des grands maitres, pour cela nous conseillons la lecture de l'excellente contribution de notre ami Boukhalfa Laouari qui nous impressionnera toujours par la profondeur de ses idées et leur ancrage dans la pensée savante.
Ici il s'agira d'interprétation personnelle et... d'humour, fruit d'une exaltation sans bornes et de débats entre passionnés de poésies et fans du poète Lounis Ait Menguellet. Pour anecdote l'un de ses passionnés déclare que si l'envie lui prenait (à Lounis) de sortir un CD vierge, non seulement il l'achèterait mais écouterait les plages de silence avec délectation et assidument, il en discuterait aussi avec ses amis et mieux encore il en ferait une lecture qu'il publiera dans un quotidien national! LOL! comme disent les nouvelles amitiés numériques.
Sur la jaquette
Dés l'acquisition de l'objet, le voyage dans le temps s'annonce avec les retrouvailles de la première guitare; la caisse raisonnante auréolée de symboles comme les jarres d'huile d'autrefois, symboles tracés au couteau rougi à la braise au goût des artistes des années soixante-dix. La ressemblance des motifs sur la guitare avec ceux du meuble ancien, venu d'un autre âge, en arrière-plan est frappante, elle renseigne sur les penchants artistiques du jeune débutant et son inclinaison pour le style dans toutes ses expressions ainsi que son encrage dans un passé authentique.
Un autre symbole, ciselé aux couteaux ardents, est cette épée reproduite de part et d'autre et qui sonne déjà semblable à une alerte guerrière annonciatrice de joutes futures, luttes décrites particulièrement dans la Cinquième «Tis xemsa» et qui tient sa place de cinquième à bon escient. Ce classement nous renvoie a une composition ancienne carrément intitulée «Tis xemsa» dont le titre resta un mystère jusqu'à une relecture récente du poème antique de Mohand Agawa du village Tala N'tazert, sauvé de l'oubli par Hanotaux (1867)
«...Tis xemsa seg lma3nat Aka wi llan d'a Yeffal Win yumnen swahbib yen Yat...»
En plus de la guitare, on trouve le texte de la huitième chanson fait main, il s'agit du poème intitulé: «Isefra n Iden» où deux fois le coeur est cité, une fois éclos, et une autre fois explosé comme le Big-bang, Début /fin de toute création.
Terminer une oeuvre sur la grande fission/fissure d'un coeur ému est le présage d'un renouveau bien expliqué par l'Astrophysique.
Dans cette explosion, une farandole de mots comme autant d'étincelles ou d'astres tournent autour de l'artiste, le courtisent et quémandent une place sur une feuille longtemps restée blanche, immaculée.
Feuille photographiée pour décorer la couverture. L'écriture, le paraphe, la calligraphie renseignent beaucoup sur le caractère de l'auteur. Sans prétentions nous pourrons relever les belles majuscules qui commencent chaque vers. Lettres comportant en haut comme une assise horizontale. Il parait que c'est, là, la caractéristique des penseurs qui se placent ainsi a l'aise sur un point de vue stratosphérique.L'idée semble dominée, vaincue, terrassée; l'horizontalité du trait est ici pour dire ce terrassement. Les autres mots, avec des traits obliques penchés légèrement à droite, où chaque lettre est séparée, placée en viseur vers le haut, vers les cieux. Le même alignement se retrouve dans la griffe, en plan incliné permettant la plus haute flèche en mouvement, vers l'apogée, malgré Zénon. La date est aussi significative car le poème signé est aussi daté, du 07 janvier 2014, au «studio d'en bas». Là nous pouvons avoir un aperçu sur la complexité de l'art et de la déambulation surprenante du cerveau de l'artiste qui versifie le printemps en plein hiver. N'est-ce pas une excursion dans les saisons, une ballade dans le temps?
Dans chaque chanson nous nous retrouverons, en plein rêve éveillé, dans une sorte d'ivresse lucide, avec une confrontation des extrêmes et cette entente d'apparence impossible de deux instants, de deux âges, de deux thèses opposées. Chaque titre est supporté par une planche ou un portrait pour appuyer le propos et inspirer d'autres lectures peut-être inexplorées par l'auteur lui-même puisque l'ornement est laissé aux soins d'un autre artiste.
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