Mohamed Djemai, président du groupe parlementaire FLN : « Benghebrit doit apprendre à parler l’arabe »
TSA - 09:38 dimanche 9 août 2015 | Par Nadia Mellal | Actualité
Une des recommandations de la conférence nationale sur l’éducation est l’enseignement des langues maternelles dans le cycle primaire. Comment réagissez-vous par rapport à cette recommandation ?
Cette conférence a créé une tempête médiatique, sociale et politique. Notre pays n’a pas besoin d’une telle turbulence en ce moment précis. Nous pensons tant au sein du parti que dans le groupe parlementaire du FLN que cette conférence n’a rien apporté de nouveau pour une raison simple : les enseignants algériens avec leur ingéniosité ont l’habitude d’utiliser les langues populaires d’eux-mêmes pour transmettre au mieux le message aux élèves. Ce n’est donc pas une nouveauté. Nous pensons dans le même ordre d’idées que l’Algérie n’a pas besoin de ce genre de déclarations dont les auteurs ne mesurent pas les conséquences. Qu’ils laissent l’école algérienne tranquille et donnent pleinement confiance aux enseignants pour travailler comme ils l’ont fait depuis l’indépendance. Au risque de me répéter, l’introduction de la langue dialectale dans les écoles n’a pas lieu d’être puisqu’elle est déjà en vigueur.
Mais la ministre de l’Éducation veut introduire officiellement les langues maternelles dans le primaire. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui…
La ministre de l’Éducation n’a pas été à l’origine d’une idée ou d’une vision nouvelle. Et tout ce dont elle parle est déjà pris en charge par la corporation des enseignants depuis toujours. À nos yeux, la ministre n’a fait que donner l’occasion aux ennemis de la langue arabe pour l’attaquer ainsi qu’à ceux qui se considèrent comme étant les dépositaires de la langue arabe de s’exprimer et de se mettre sous le feu des projecteurs. En somme, la ministre n’a fait que donner une tribune d’expression à ces gens-là, sans pour autant enrichir le débat de quoi que ce soit
Mais en dehors de ce que propose la ministre de l’Éducation, peut-on introduire les langues maternelles dans l’enseignement pour faciliter l’apprentissage aux élèves ?
La première mission de l’enseignant est de former l’élève avec tous les moyens possibles. Et nous ne considérons pas que l’utilisation de la langue dialectale dans l’enseignement comme un danger pour l’arabe comme le disent un certain nombre d’acteurs de la scène politico-médiatiques qui se présentent comme des tuteurs de la langue arabe. L’arabe est une constante et personne ne peut l’atteindre : ni la ministre de l’Éducation ni personne d’autre. Et ce pour des raisons évidentes : l’arabe est la langue du coran, elle est consacrée par la Constitution comme langue officielle et nationale et est la langue d’enseignement par excellence.
Vous dites que la ministre ne vient pas avec une idée nouvelle. Qu’est ce qui justifie alors le tollé que sa proposition a suscité et les réactions disproportionnées à son égard ?
C’est une tempête médiatique vide et inutile qui donne l’occasion à des gens de se proclamer tuteurs de la langue arabe. Ceci étant, si l’intention de la ministre de l’Éducation nationale est de porter atteinte à la langue arabe compte-tenu de son insuffisance en la matière puisqu’elle ne la parle pas, nous lui conseillons de suivre l’exemple des hauts responsables du pays à l’image du Premier ministre et du président de la République. Le président de la République qui est président du FLN est un exemple de pertinence et d’éloquence en matière d’expression en langue arabe. Il faut que la ministre de l’Éducation apprenne à parler l’arabe parce qu’elle est responsable d’un secteur sensible et stratégique.
Said Sadi a estimé que si la langue arabe n’avait pas été imposée, beaucoup d’Algériens ne l’auraient pas appris. Qu’en pensez-vous ?
La langue arabe est notre identité. Said Sadi a essayé de saisir l’occasion lors d’une rencontre pour s’adjuger le soutien politique d’une région en se proclamant défenseur de l’amazighité. Alors que l’amazighité appartient à tout le peuple algérien et il est de notre devoir de la défendre. Nul ne peut s’autoproclamer porte-voix de l’amazighité, cette langue est la nôtre et nous sommes fiers de cette identité millénaire.
TSA - 09:38 dimanche 9 août 2015 | Par Nadia Mellal | Actualité
Une des recommandations de la conférence nationale sur l’éducation est l’enseignement des langues maternelles dans le cycle primaire. Comment réagissez-vous par rapport à cette recommandation ?
Cette conférence a créé une tempête médiatique, sociale et politique. Notre pays n’a pas besoin d’une telle turbulence en ce moment précis. Nous pensons tant au sein du parti que dans le groupe parlementaire du FLN que cette conférence n’a rien apporté de nouveau pour une raison simple : les enseignants algériens avec leur ingéniosité ont l’habitude d’utiliser les langues populaires d’eux-mêmes pour transmettre au mieux le message aux élèves. Ce n’est donc pas une nouveauté. Nous pensons dans le même ordre d’idées que l’Algérie n’a pas besoin de ce genre de déclarations dont les auteurs ne mesurent pas les conséquences. Qu’ils laissent l’école algérienne tranquille et donnent pleinement confiance aux enseignants pour travailler comme ils l’ont fait depuis l’indépendance. Au risque de me répéter, l’introduction de la langue dialectale dans les écoles n’a pas lieu d’être puisqu’elle est déjà en vigueur.
Mais la ministre de l’Éducation veut introduire officiellement les langues maternelles dans le primaire. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui…
La ministre de l’Éducation n’a pas été à l’origine d’une idée ou d’une vision nouvelle. Et tout ce dont elle parle est déjà pris en charge par la corporation des enseignants depuis toujours. À nos yeux, la ministre n’a fait que donner l’occasion aux ennemis de la langue arabe pour l’attaquer ainsi qu’à ceux qui se considèrent comme étant les dépositaires de la langue arabe de s’exprimer et de se mettre sous le feu des projecteurs. En somme, la ministre n’a fait que donner une tribune d’expression à ces gens-là, sans pour autant enrichir le débat de quoi que ce soit
Mais en dehors de ce que propose la ministre de l’Éducation, peut-on introduire les langues maternelles dans l’enseignement pour faciliter l’apprentissage aux élèves ?
La première mission de l’enseignant est de former l’élève avec tous les moyens possibles. Et nous ne considérons pas que l’utilisation de la langue dialectale dans l’enseignement comme un danger pour l’arabe comme le disent un certain nombre d’acteurs de la scène politico-médiatiques qui se présentent comme des tuteurs de la langue arabe. L’arabe est une constante et personne ne peut l’atteindre : ni la ministre de l’Éducation ni personne d’autre. Et ce pour des raisons évidentes : l’arabe est la langue du coran, elle est consacrée par la Constitution comme langue officielle et nationale et est la langue d’enseignement par excellence.
Vous dites que la ministre ne vient pas avec une idée nouvelle. Qu’est ce qui justifie alors le tollé que sa proposition a suscité et les réactions disproportionnées à son égard ?
C’est une tempête médiatique vide et inutile qui donne l’occasion à des gens de se proclamer tuteurs de la langue arabe. Ceci étant, si l’intention de la ministre de l’Éducation nationale est de porter atteinte à la langue arabe compte-tenu de son insuffisance en la matière puisqu’elle ne la parle pas, nous lui conseillons de suivre l’exemple des hauts responsables du pays à l’image du Premier ministre et du président de la République. Le président de la République qui est président du FLN est un exemple de pertinence et d’éloquence en matière d’expression en langue arabe. Il faut que la ministre de l’Éducation apprenne à parler l’arabe parce qu’elle est responsable d’un secteur sensible et stratégique.
Said Sadi a estimé que si la langue arabe n’avait pas été imposée, beaucoup d’Algériens ne l’auraient pas appris. Qu’en pensez-vous ?
La langue arabe est notre identité. Said Sadi a essayé de saisir l’occasion lors d’une rencontre pour s’adjuger le soutien politique d’une région en se proclamant défenseur de l’amazighité. Alors que l’amazighité appartient à tout le peuple algérien et il est de notre devoir de la défendre. Nul ne peut s’autoproclamer porte-voix de l’amazighité, cette langue est la nôtre et nous sommes fiers de cette identité millénaire.
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