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Réforme scientifique de l’école : Les ennemis à visage découvert

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  • Réforme scientifique de l’école : Les ennemis à visage découvert

    Les islamo-conservateurs, qui n’abandonnent, ont de nouveaux renforts. Le chef du groupe parlementaire du FLN, l’homme d’affaires Mohamed Djemaï, a joint sa voix à celles de ceux qui se sont attaqués à la ministre de l’Education nationale.

    Il a, dans une interview accordée au site TSA, interpellé la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. «Il faut que la ministre de l’Education apprenne à parler l’arabe, parce qu’elle est responsable d’un secteur sensible et stratégique», a-t-il dit.

    Cette déclaration conforte ainsi les autres activités des partisans du courant islamo-conservateur qui se sont déployés ces derniers temps sur le terrain pour s’attaquer à la ministre de l’Education qui a pourtant fait de gros efforts de communication pour expliquer que sa démarche est purement scientifique.

    Des partis politiques et des personnalités proches des milieux islamo-conservateurs continuent de détourner le débat de sa substance pédagogique pour le placer dans une arène politico-idéologique qui conduit souvent à des attaques personnelles contre la ministre. Durant le week-end, des rencontres se sont tenues à Alger pour «débattre» de ce qui est devenu, chez un certain nombre de politiques et idéologues, l’affaire de «l’enseignement de l’arabe dialectal» à l’école.

    Bouguerra Soltani, ancien ministre d’Etat, des représentants de l’Association des oulémas – au passé historique non encore élucidé – en passant par des défenseurs acharnés de «la langue arabe» se concertent sur un sujet qui a pourtant été bien explicité par la ministre et ses conseillers. Pour ces derniers, il ne s’agit bien entendu pas d’enseigner «le dialectal», mais «par le dialectal».

    Aveuglés par une défense effrénée des «constantes nationales» tout en continuant, pour certains d’entre eux, d’envoyer leurs enfants faire des études en Europe, ces nouveaux muftis ont décidé que le ministère de l’Education nationale va «enseigner le dialectal».

    Seuls quelques journalistes et intellectuels ont osé expliquer leur refus de voir les enseignants parler aux élèves dans leur langue maternelle. Le reste des pamphlets n’a rien à voir avec un débat d’idées. Au lieu des arguments convaincants, ces «prêcheurs» se transforment en inquisiteurs. Tantôt, la ministre de l’Education est accusée d’appliquer «un programme de la colonisation», tantôt on lui reproche de «vouloir importer» un nouveau modèle d’enseignement.

    Et pour tenter de tromper l’opinion publique, certains de ces défenseurs de «la personnalité nationale» n’hésitent pas à demander aux Algériens de «sortir dans la rue», non pas pour défendre une cause, mais plutôt pour «réclamer le départ» de la ministre de l’Education. A croire qu’avant la venue de Mme Benghebrit, l’école algérienne n’avait produit que des génies !

    Cette hystérie collective, qui ne concerne pourtant pas les intellectuels, est allée trop loin. Le député islamiste, Nacer Hamdadouche du MSP a lancé une pétition pour «l’interdiction du français» dans les écoles algériennes.

    Un signe que tous les moyens sont désormais bons pour faire passer les convictions idéologiques avant l’intérêt général. A penser que, comme les pourfendeurs de la langue arabe classique, c’est l’enseignement de la langue française, comme langue étrangère, qui pose problème.

    Plus grave, ces hommes et femmes, qui s’attaquent souvent à la ministre plus qu’à son projet, n’invitent que rarement des scientifiques pour faire passer leurs thèses. Certains de ces derniers font partie des «docteurs qui n’ont appris que les ténèbres», comme l’a dit un grand écrivain.

    Ali Boukhlef
    El Watan
    "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

  • #2
    Il a, dans une interview accordée au site TSA, interpellé la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit. «Il faut que la ministre de l’Education apprenne à parler l’arabe, parce qu’elle est responsable d’un secteur sensible et stratégique», a-t-il dit.
    Il y a une petite part de verité quand même!
    "L' Algérie c'est le seul pays, où quand les gens me tendaient la main c'était pour m'offir quelque chose alors que dans les autres pays c'était pour m' en demander " Yann Arthus Bertrand

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    • #3
      Le journal El-Watan mène vraiment son combat de vie ou de mort. J'espère en tous cas que Benghebrit ne mourra pas.
      La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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      • #4
        Et comme d'habitude, les chantres de l'arabisme essayent de cacher leur tares de mafiosi derrière la défense de la langue nationale et officielle!
        Voir ici et
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #5
          Il faut dire que c'est un chahut provoqué par les 2 extrêmes! Impossible d'avoir une discussion d'adulte sur un sujet extrêmement important!

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          • #6
            Il y a une petite part de verité quand même!
            la plus part des ministres s'expriment en français quand ils sont interviewés, ou bien en daridja
            bouteflika lui même ne déroge pas à cette règle.
            La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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            • #7
              Comme si ce Mohamed Djemai peut servir d'alibi pour justifier la réforme bidon de Benghebrit. El-Watan s'enfonce vraiment car il confirme l'idée selon laquelle l'algérie est condamné à vivre avec ses deux courants extrémistes des arabo-ba3thistes et des laïcos-françisants. El-Watan taxé de francophile aurait gagné en objectivité en ne défendant pas automatiquement une réforme qui touche à la réforme de l'enseignement de la langue arabe. C'est comme si c'était un réflèxe pavlovien chez eux. Je salue au passage Maâmar Farah qui n'a pas eu ce réflèxe : Comment et pourquoi ces débats stériles, toujours en marge des questions cruciales, arrivent-ils à mobiliser autant de monde et à susciter tant de passions fourvoyées et tant d'inutile ferveur ? La dernière concerne la sortie hasardeuse de ces «botteurs en touche» qui, au lieu de poser les véritables problèmes de l'éducation nationale, nous conseillent d'apprendre l'arabe parlé à nos enfants. Bon sang, pourquoi aller à l'école pour apprendre ce que nous-mêmes, nos enfants et tous les Algériens ont appris tout seuls, à la maison et dans la rue... ? Exception faite pour le berbère qui a besoin de l'école pour survivre ! Mobiliser des salles de classe, des enseignants, des inspecteurs, des imprimeries, des budgets pour apprendre à nos gosses à parler ce qu'ils parlent déjà est un non-sens, une absurdité et un moyen d'éviter les véritables problèmes. Nos voisins ont francisé les branches scientifiques et les mathématiques au lycée parce qu'ils se sont aperçus que les bacheliers arrivaient handicapés aux Facultés de médecine et aux grandes écoles d'ingénieurs. Nous continuons de former de mauvais médecins parce que, parmi les brillants élèves du secondaire très forts en sciences, qui arrivent à leur premier cours de médecine, il y en a qui ne comprennent pas un seul mot dit par le professeur ! Voilà un vrai problème, de vraies questions... Aider Mme Benghebrit, aujourd'hui, c'est d'abord l'encourager à aller dans le sens de la modernisation de l'école, de la refonte des programmes, de l'apprentissage des langues et de la réintroduction du français — langue des cours à l'université — dans les matières scientifiques. Pas dans la perte de temps, d'énergie et d'argent à apprendre ce que tout le monde connaît déjà sur le bout de la... langue ! Par Maâmar Farah
              Dernière modification par sekrouf, 11 août 2015, 12h46.
              La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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              • #8
                La dernière concerne la sortie hasardeuse de ces «botteurs en touche» qui, au lieu de poser les véritables problèmes de l'éducation nationale, nous conseillent d'apprendre l'arabe parlé à nos enfants. Bon sang, pourquoi aller à l'école pour apprendre ce que nous-mêmes, nos enfants et tous les Algériens ont appris tout seuls, à la maison et dans la rue... ?
                Ya weddi c'est pas ça!
                Ca, c'est encore vouloir tromper l'opinion publique!
                L'idée est qu'un enfant puisse, au début de sa scolarité, être inséré dans le milieu scolaire progressivement, en lui parlant le même langage qu'à la maison (selon les spécificités régionales) et maintenir une atmosphère de jeu dans la classe dans le processus d'apprentissage.

                Il ne s'agit pas d'apprendre à l'école le langage de la rue quand même! C'est incroyable!

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                • #9
                  L'idée est qu'un enfant puisse, au début de sa scolarité, être inséré dans le milieu scolaire progressivement, en lui parlant le même langage qu'à la maison (selon les spécificités régionales) et maintenir une atmosphère de jeu dans la classe dans le processus d'apprentissage.
                  Mais c'est que ça se pratique déjà sans que ça soit officiel même si les enfants ne sont pas si nuls que ça car ils auraient appris beacoup de chansons déjà qui passent sur les chaines pour enfants et regardé pas mal de dessins animés en langue arabe. Aussi, je ne pense pas que El-Watan aurait défendu la même réforme si elle touchait l'enseignment de la langue française. Et pourtant, le niveau de la langue française est 10 fois plus catastrophique qu'en langue arabe. Pourquoi on veut garder cette excellence à la langue française et pas la langue arabe ? La question se pose.
                  La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                  • #10
                    Sans que ça soit officiel? Donc, c'est laissé à l'appréciation de chaque intituteur et c'est catastrophique encore plus!
                    Le bambin d'un de mes collègues en 2ème année primaire a reçu une sacrée correction parce qu'il a dit "Akhal" au lieu de "Asouad" et ne voulait plus retourner à l'école... donc, le mal est profond, à mon avis!

                    car ils auraient appris beacoup de chansons déjà qui passent sur les chaines pour enfants et regardé pas mal de dessins animés en langue arabe.
                    à la maison ou à l'école?

                    Et pourtant, le niveau de la langue française est 10 fois plus catastrophique qu'en langue arabe. Pourquoi on veut garder cette excellence à la langue française et pas la langue arabe ? La question se pose.
                    Eh bah moi la question que je me pose, c'est que comment tu peux être contradictoire en une seule phrase.

                    Commentaire


                    • #11
                      ...

                      La valeur essentielle d'un message n'est ni soumise ni otage à/de la valeur universelle d'un langage...

                      Divers)e commun)e partagé)e précieux)se fraternel)le amical)e ordinaire soit-Il/Elle et pour/dans le meilleur des cas, entre et autour les mémoires de l'histoire et l'histoire des mémoires, Bonjour ou Bonne Journée ont-ils un autre sens une autre raison de la réalité humaine culturelle pacifique et généreuse...

                      Salam, merci...
                      ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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                      • #12
                        Code HTML:
                        «Il faut que la ministre de l’Education apprenne à parler l’arabe,  
                        parce qu’elle est responsable d’un secteur sensible et stratégique»
                        in this point he is right.... Mrs.minister should speak a perfect arabic
                        La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre.

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                        • #13
                          Le bambin d'un de mes collègues en 2ème année primaire a reçu une sacrée correction parce qu'il a dit "Akhal" au lieu de "Asouad" et ne voulait plus retourner à l'école... donc, le mal est profond, à mon avis!
                          On ne va pas généraliser non plus à partir d'un cas extrême. La darija est utilisée par les enseignants d'une manière ou d'une autre.
                          à la maison ou à l'école?
                          A la maison bien sûr.
                          Eh bah moi la question que je me pose, c'est que comment tu peux être contradictoire en une seule phrase.
                          Garder l'excellence à la langue française ne veut pas dire que sa maîtrise et parfaite par nos écoliers. Et pourtant on ne touche pas à son enseignement. Les profs de français que j'avais eu à l'école était tellement carrés que même à la pause ils continuaient de discuter en français avec leurs collègues. Il était impossible d'entendre un mot même en arabe classique dans leurs cours. Un vrai blasphème quand tu le fais. Puisque cette darija est facilitatrice et que c'est la panacée comme on le laisse supposer, pourquoi on ne la généralise pas alors à toutes les matières et même jusqu'à l'université tant qu'on y est ?
                          La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

                          Commentaire


                          • #14
                            Il ne s'agit pas d'apprendre à l'école le langage de la rue quand même! C'est incroyable!

                            -------------------------------------------------------

                            pourquoi language de la rue. tu appelle le language les enfants algerien apprenent a la maison par leur parents un language de rue. pourquoi ce sentiment d'inferiorite ? cette autoflagelation de soi ?

                            Commentaire


                            • #15
                              ...


                              Réforme scientifique de l’école : Les ennemis à visage découvert

                              ...

                              Seuls quelques journalistes et intellectuels ont osé expliquer leur refus de voir les enseignants parler aux élèves dans leur langue maternelle. Le reste des pamphlets n’a rien à voir avec un débat d’idées. Au lieu des arguments convaincants, ces «prêcheurs» se transforment en inquisiteurs. Tantôt, la ministre de l’Education est accusée d’appliquer «un programme de la colonisation», tantôt on lui reproche de «vouloir importer» un nouveau modèle d’enseignement.

                              Et pour tenter de tromper l’opinion publique, certains de ces défenseurs de «la personnalité nationale» n’hésitent pas à demander aux Algériens de «sortir dans la rue», non pas pour défendre une cause, mais plutôt pour «réclamer le départ» de la ministre de l’Education. A croire qu’avant la venue de Mme Benghebrit, l’école algérienne n’avait produit que des génies !

                              Cette hystérie collective, qui ne concerne pourtant pas les intellectuels, est allée trop loin. Le député islamiste, Nacer Hamdadouche du MSP a lancé une pétition pour «l’interdiction du français» dans les écoles algériennes.

                              Un signe que tous les moyens sont désormais bons pour faire passer les convictions idéologiques avant l’intérêt général. A penser que, comme les pourfendeurs de la langue arabe classique, c’est l’enseignement de la langue française, comme langue étrangère, qui pose problème.

                              Plus grave, ces hommes et femmes, qui s’attaquent souvent à la ministre plus qu’à son projet, n’invitent que rarement des scientifiques pour faire passer leurs thèses. Certains de ces derniers font partie des «docteurs qui n’ont appris que les ténèbres», comme l’a dit un grand écrivain.

                              Ali Boukhlef
                              El Watan
                              De parler à parlementer la nuance se trouve toujours dans l'idée du dialogue......et si vous y trouviez autre chose, une différence par exemple, il n'est pas sans rappeler que toutes les cultures attestent respectivement et respectueusement toutes leurs parts d'existence, voyez-vous, la différence des éléments, pouvant parfois prêter à critique)s), n'est pas une force contraire à mesure d'obscurité, et la clarté des résultats s'apprécie comme il dépend chaque jour des vraies lumières et des seules frontières du lendemain...

                              Salam, merci...
                              ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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