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Égypte : une « smart city » pour désengorger Le Caire

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  • Égypte : une « smart city » pour désengorger Le Caire

    Près de 43 milliards d'euros. C'est le coût de la première phase de construction de la nouvelle métropole administrative qui doit voir le jour d'ici à cinq ans pour que la capitale égyptienne respire un peu.

    Un écrin d’espaces verts et de plans d’eau, des gratte-ciel d’acier et de verre, des kilomètres carrés de boutiques et de fermes solaires… Ses promoteurs l’appellent « la cité idéale du XXIe siècle ». Ce projet de nouvelle capitale administrative et son impressionnante maquette ont été dévoilés mi-mars à Charm el-Cheikh par le président Sissi et le groupe émirati Capital City Partners. « Douze fois plus étendue que Manhattan et sept fois plus que Paris intra-muros », comme le soulignent ses concepteurs, la smart city (« ville intelligente ») devrait sortir des sables d’ici cinq à sept ans à 50 km du Caire, sur une zone encore désertique de 700 km2 située entre les quartiers Est de l’« ancienne ville » – comme l’appelle déjà le chef de l’État – et l’entrée du canal de Suez.

    Conçue pour accueillir 5 millions d’habitants, elle comprendra des quartiers résidentiels cossus, mais aussi 1 million de logements « sociaux » pour la classe moyenne et la jeunesse, une zone ultra-sécurisée pour les administrations et les institutions, un quartier d’affaires, un stade de football, un parc d’attractions… L’objectif est évidemment de désengorger Le Caire, asphyxié et paralysé par la surpopulation et les embouteillages, et de délocaliser les principaux bâtiments administratifs, sièges institutionnels et représentations diplomatiques.

    Un projet qui risque d’exacerber les problèmes du centre-ville du Caire

    S’il ne s’était jamais concrétisé, le projet est dans les cartons depuis les années 1970. « Cette nouvelle capitale s’inscrit dans la continuité de l’action de Sissi et, plus largement, dans une politique néolibérale qu’ont aussi portée ses prédécesseurs », remarque Roman Stadnicki, du Centre d’études et de documentation économiques, juridiques et sociales Égypte-Soudan. « Plutôt que de créer un nouveau modèle, ajoute le géographe, il faudrait que les pouvoirs publics s’occupent des quartiers où vit actuellement la majorité de la population pour y apporter un peu de régulation » – 60 % à 75 % des Cairotes vivraient aujourd’hui dans des logements informels ou précaires.

    Un avis que partage Khaled Fahmy, historien de l’Égypte moderne. « Déménager les administrations à l’extérieur de la ville n’est pas une mauvaise idée, estime-t-il. Cependant, le plan proposé ne dit rien de ce qui va arriver au centre-ville du Caire. Il aurait été préférable, par exemple, de présenter une stratégie de développement du système de transport public, dont Le Caire a désespérément besoin… On peut craindre qu’avec tant de ressources consacrées à la « nouvelle capitale », les problèmes du centre-ville soient exacerbés plutôt que soulagés ».

    Coûteux et réservé aux élites ?

    Les principales interrogations suscitées par le projet portent d’ailleurs sur son coût, la première phase étant estimée à elle seule à 45 milliards de dollars (près de 42,5 milliards d’euros), soit la moitié du budget annuel du pays. « Les financements seront assurés par nos partenaires. Seule une toute petite portion viendra de l’État, pour assurer les services de base, comme l’apport en eau et les infrastructures sanitaires », affirme Mostafa Madbouly, ministre du Logement. Le président Sissi avait déjà souligné en mars que « la priorité [était] la population et [que] l’Égypte ne [pouvait] se permettre la construction à ses frais ».

    Beaucoup craignent en outre que la nouvelle capitale soit réservée aux classes aisées et que soient réitérées les erreurs des années 1970 et 2000 : des cités construites ex nihilo en banlieue du Caire, où les villas pour l’élite fortunée ont vite trouvé preneur, mais où, malgré l’implantation de centres commerciaux, les lotissements destinés à la classe moyenne, trop chers, restent vides plus de dix ans après leur construction.

    Jeune Afrique
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Projet inutile !

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    • #3
      Il faut bien que Sissi rembourse ses maîtres

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      • #4
        Pour ma part, je ne pense pas que ça soit stupide si les fonds sont rassemblés et que le projet soit mené à son terme.

        Je pense qu'il s'agit là d'un coup de poker ultime de la bourgeoisie et de la caste militaire égyptiennes.

        Ils jouent le tout pour le tout. Soit on réussi à régner définitivement sans partage et sans équivoque sur l’Égypte et empêcher d'être emporté par le chaos qui vient et nos deux castes s'intègrent dans la caste qui gouverne le monde, soit s'en est fini pour nous en Égypte et on devient des SDF dans ce monde déchus comme le furent aristocrates français.

        Ce raisonnement s'appuie sur une évidence pour moi concernant l’Égypte: il n'y a aucun train qui irait aussi vite pour échapper au chaos qui arrive et qui pourrait avoir le temps d'éviter en même temps le cimetière que prépare la mondialisation aux SDF.

        L’Égypte est une équation délicate avec ses 80 millions d'habitants et ses quartiers populaires gagnés par l'islamisme et le daeshime.
        Dernière modification par Gandhi, 12 août 2015, 15h01.
        Rebbi yerrahmek ya djamel.
        "Tu es, donc je suis"
        Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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        • #5
          Peu importe le nom que cela porte à une époque cela s'appellait le communisme, le socialisme, l'arabisme, ou l'islamisme... Ce ne sont que des révolutions contre les regimes bourgeois ou militaires qui reçoivent leurs ordres de l'étranger. Une révolution reste une révolution peu importe le qualificatif que lui collent certains medias !

          Investir dans une nouvelle ville n'apportera rien de significatif au pays. Ce n'est pas le fait de créer une nouvelle ville qui apportera des réponses au pays. Car si le régime ne se reforme pas cette nouvelle ville sera gérer comme les anciennes et elle périclitera. Cet argent devrait servir à mieux gérer l'existant et à investir dans l'éducation et l'industrie.

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          • #6
            Le pouvoir égyptien n'est pas seule dans cette opération. Les riches princes des monarchies fantoches du moyen orient qui risque très vite de disparaitre mise avec les militaires et la bourgeoisie égyptienne. La nouvelle ville sera gérée comme un parc privée, elle sera la propriété de quelques princes et du roi d'égypte el sissi

            Investir dans une nouvelle ville n'apportera rien de significatif au pays.
            Personne ne parle de pays mais de castes et de tributs Ce que d'ailleurs sera le monde de demain et rien d'autres
            Rebbi yerrahmek ya djamel.
            "Tu es, donc je suis"
            Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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            • #7
              L'avantage de ce "parc a thème" c'est que a la prochaine révolution , il suffira aux masses populaire de l'entourer et d'y mettre le feu pour débarrasser le pays de cette formidable concentration de parasite

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