Le 13.08.15 -El Watan-
L’assassin de jeunes militaires appelés désarmés, le terroriste islamiste Madani Mezrag, ancien chef de l’AIS devenu «personnalité nationale» par la grâce du «bouteflikisme», défie l’Etat algérien et plus personne ne s’en offusque. Ce criminel a demandé, à la wilaya de Mostaganem, l’autorisation de tenir «une université d’été». A juste titre, le DRAAL a rejeté la demande pour la simple raison qu’une telle activité n’est acceptée que pour une organisation reconnue officiellement.
Le journal An Nahar a révélé que Madani Mezrag est passé outre et a tenu son «université» dans la même wilaya. Il n’aurait pas défié à ce point l’Etat s’il n’avait pas eu des encouragements et des assurances.
Depuis une quinzaine d’années, la mouvance islamiste est passée du statut de secte d’assassins à celui de courant fréquentable en attendant de lui donner une respectabilité. Abdelaziz Bouteflika avait donné le coup d’envoi de cette politique avec la concorde civile et la charte sur la réconciliation nationale. Les tueurs de femmes et d’enfants sont même devenus les enfants gâtés du système.
Même les géniteurs du terrorisme islamiste, comme l’Arabie Saoudite, commencent à comprendre le danger qu’il représente et ont décidé de l’attaquer à l’intérieur, mais continuent de l’encourager à l’extérieur. L’Algérie est aujourd’hui le seul pays au monde à pactiser avec le diable. Tout est pardonné à l’intégrisme. Toutes les dérives lui sont permises.
Toutes ses provocations sont tolérées. L’on se rappelle le cas grave de Ali Benhadj, lorsque deux diplomates algériens avaient été kidnappés à Baghdad en 2005 par des terroristes. Il avait appelé leurs ravisseurs à les exécuter. Ce qui fut fait. Arrêté par la police l’après-midi, il a été libéré le lendemain matin suite à une instruction «venue d’en haut». Il risquait jusqu’à 10 ans de prison.
Au rythme où vont les choses, on est tenté de croire que le pouvoir actuel prépare le terrain à une prise de pouvoir par les «khmers verts». Etrangement, cette politique de la main tendue à l’islamisme s’accompagne d’une réelle opération d’affaiblissement des services de sécurité. Alors que l’Algérie est entourée de pays instables, voire en état de guerre et qu’elle doit affronter un ennemi intérieur déterminé à détruire l’Etat, l’on assiste à des changements et à des bouleversements incompréhensibles au sein de l’armée.
Pas moins de 5000 officiers et sous-officiers, certains encore jeunes, ont été mis à la retraite en cinq ans. Une particularité : la plupart s’étaient distingués dans la lutte antiterroriste. Le coup le plus dur intervenu ces derniers jours est l’incompréhensible dissolution du GIS, une unité d’élite spécialisée dans la lutte antiterroriste. Un beau cadeau offert à Droukdel et à sa bande de tueurs.
Aucun pays au monde ne fonctionne sans forces spéciales. L’Algérie se distingue, ce qui permet à un Madani Mezrag d’agir à sa guise et de s’asseoir sur les institutions du pays. C’est le plan de destruction de l’Etat qui se poursuit, pour le plus grand plaisir des ennemis de l’Algérie.
Tayeb Belghiche
L’assassin de jeunes militaires appelés désarmés, le terroriste islamiste Madani Mezrag, ancien chef de l’AIS devenu «personnalité nationale» par la grâce du «bouteflikisme», défie l’Etat algérien et plus personne ne s’en offusque. Ce criminel a demandé, à la wilaya de Mostaganem, l’autorisation de tenir «une université d’été». A juste titre, le DRAAL a rejeté la demande pour la simple raison qu’une telle activité n’est acceptée que pour une organisation reconnue officiellement.
Le journal An Nahar a révélé que Madani Mezrag est passé outre et a tenu son «université» dans la même wilaya. Il n’aurait pas défié à ce point l’Etat s’il n’avait pas eu des encouragements et des assurances.
Depuis une quinzaine d’années, la mouvance islamiste est passée du statut de secte d’assassins à celui de courant fréquentable en attendant de lui donner une respectabilité. Abdelaziz Bouteflika avait donné le coup d’envoi de cette politique avec la concorde civile et la charte sur la réconciliation nationale. Les tueurs de femmes et d’enfants sont même devenus les enfants gâtés du système.
Même les géniteurs du terrorisme islamiste, comme l’Arabie Saoudite, commencent à comprendre le danger qu’il représente et ont décidé de l’attaquer à l’intérieur, mais continuent de l’encourager à l’extérieur. L’Algérie est aujourd’hui le seul pays au monde à pactiser avec le diable. Tout est pardonné à l’intégrisme. Toutes les dérives lui sont permises.
Toutes ses provocations sont tolérées. L’on se rappelle le cas grave de Ali Benhadj, lorsque deux diplomates algériens avaient été kidnappés à Baghdad en 2005 par des terroristes. Il avait appelé leurs ravisseurs à les exécuter. Ce qui fut fait. Arrêté par la police l’après-midi, il a été libéré le lendemain matin suite à une instruction «venue d’en haut». Il risquait jusqu’à 10 ans de prison.
Au rythme où vont les choses, on est tenté de croire que le pouvoir actuel prépare le terrain à une prise de pouvoir par les «khmers verts». Etrangement, cette politique de la main tendue à l’islamisme s’accompagne d’une réelle opération d’affaiblissement des services de sécurité. Alors que l’Algérie est entourée de pays instables, voire en état de guerre et qu’elle doit affronter un ennemi intérieur déterminé à détruire l’Etat, l’on assiste à des changements et à des bouleversements incompréhensibles au sein de l’armée.
Pas moins de 5000 officiers et sous-officiers, certains encore jeunes, ont été mis à la retraite en cinq ans. Une particularité : la plupart s’étaient distingués dans la lutte antiterroriste. Le coup le plus dur intervenu ces derniers jours est l’incompréhensible dissolution du GIS, une unité d’élite spécialisée dans la lutte antiterroriste. Un beau cadeau offert à Droukdel et à sa bande de tueurs.
Aucun pays au monde ne fonctionne sans forces spéciales. L’Algérie se distingue, ce qui permet à un Madani Mezrag d’agir à sa guise et de s’asseoir sur les institutions du pays. C’est le plan de destruction de l’Etat qui se poursuit, pour le plus grand plaisir des ennemis de l’Algérie.
Tayeb Belghiche
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