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D'Etat pestiféré, l'Iran est devenu l'eldorado qui fait saliver
D'Etat pestiféré, l'Iran est devenu l'eldorado qui fait saliver
par Kharroubi Habib
L'encre de l'accord sur le nucléaire iranien signé le 14 juillet der nier à Genève par Téhéran et les cinq plus un n'avait pas séché que l'on a assisté à une ruée de délégations officielles occidentales vers la capitale iranienne, toutes munies d'offres de services en prévision des programmes qui vont être lancés dans ce pays pour remédier aux effets de l'embargo et des sanctions sous lesquels il a vécu tant qu'a duré la crise qui l'a opposé aux grandes puissances sur la question de son nucléaire.
D'Etat pestiféré qu'il a été, le pays des « mollahs » est instantanément devenu un eldorado qui fait saliver pour les opportunités économiques et commerciales que fait présager la levée de cet embargo et de ces sanctions. Les officiels iraniens n'ont pas dû manquer de savourer l'empressement avec lequel ces délégations occidentales se sont précipitées dans leur pays, avec pour la plupart à leur tête des personnalités qui peu auparavant ont proféré les pires accusations et menaces à l'encontre du régime dont ils sont les représentants. A toutes ils ont dispensé de mielleuses mais vagues promesses consistant à entretenir en eux qu'il y a possibilité pour leur pays à avoir une « part du gâteau » de ce que l'Iran compte investir pour remettre à niveau et relancer son économie et ses industries.
Mais s'il est clair que l'Iran va devoir renouer des partenariats avec les puissances en question, il le fera avec la même habileté que celle que ses négociateurs ont déployée face aux représentants des cinq plus un sur le dossier du nucléaire. C'est que ce pays n'est pas une pétromonarchie n'ayant que son pétrole à vendre, mais est un Etat qui sait où il va et dispose des compétences humaines à même de l'y conduire au mieux de son intérêt national. Il ne fait aucun doute que jouant sur l'avidité que suscite son marché national et ses projets de développement, l'Iran mettra en concurrence féroce les Etats, hommes d'affaires et industriels des Occidentaux.
On le présage déjà à la façon dont ses autorités ont savamment dosé l'éclat et la chaleur des accueils qu'ils ont réservés aux délégations de ces milieux qui se sont bousculées à Téhéran. Le conflit du nucléaire solutionné, Téhéran n'en a pas moins tracé une ligne rouge à ceux qui courtisent l'Iran avec la soif d'avoir une part du pactole qu'annonce le redressement qu'ambitionnent d'opérer les autorités du pays. Celle de convenir et d'admettre que l'Iran est une puissance régionale et tenir compte que ce statut en fait une partie prenante dans les affaires de sa région, qu'il a des intérêts multiples dans celle-ci. Ce dont les puissances occidentales en conviennent désormais, même si pour ne pas effaroucher les pétromonarchies de la péninsule Arabique, elles sont précautionneuses dans la façon de le faire savoir. Mais il est maintenant acté pour ces puissances que les conflits dont le Moyen-Orient est le théâtre ne trouveront de solutions qu'avec l'implication de l'Iran dans la recherche de celles-ci.
Qu'on l'approuve ou le déplore, l'Iran a gagné en étant maintenant considéré comme un acteur déterminant au Moyen-Orient. Les Etats arabes restent eux des pions qu'on instrumentalise au gré de la mise en œuvre des agendas dont la finalité est leur assujettissement et leur maintien en dehors de la communauté des nations ayant capacité à influer sur la marche du monde.
Le quotidien d'oran
par Kharroubi Habib
L'encre de l'accord sur le nucléaire iranien signé le 14 juillet der nier à Genève par Téhéran et les cinq plus un n'avait pas séché que l'on a assisté à une ruée de délégations officielles occidentales vers la capitale iranienne, toutes munies d'offres de services en prévision des programmes qui vont être lancés dans ce pays pour remédier aux effets de l'embargo et des sanctions sous lesquels il a vécu tant qu'a duré la crise qui l'a opposé aux grandes puissances sur la question de son nucléaire.
D'Etat pestiféré qu'il a été, le pays des « mollahs » est instantanément devenu un eldorado qui fait saliver pour les opportunités économiques et commerciales que fait présager la levée de cet embargo et de ces sanctions. Les officiels iraniens n'ont pas dû manquer de savourer l'empressement avec lequel ces délégations occidentales se sont précipitées dans leur pays, avec pour la plupart à leur tête des personnalités qui peu auparavant ont proféré les pires accusations et menaces à l'encontre du régime dont ils sont les représentants. A toutes ils ont dispensé de mielleuses mais vagues promesses consistant à entretenir en eux qu'il y a possibilité pour leur pays à avoir une « part du gâteau » de ce que l'Iran compte investir pour remettre à niveau et relancer son économie et ses industries.
Mais s'il est clair que l'Iran va devoir renouer des partenariats avec les puissances en question, il le fera avec la même habileté que celle que ses négociateurs ont déployée face aux représentants des cinq plus un sur le dossier du nucléaire. C'est que ce pays n'est pas une pétromonarchie n'ayant que son pétrole à vendre, mais est un Etat qui sait où il va et dispose des compétences humaines à même de l'y conduire au mieux de son intérêt national. Il ne fait aucun doute que jouant sur l'avidité que suscite son marché national et ses projets de développement, l'Iran mettra en concurrence féroce les Etats, hommes d'affaires et industriels des Occidentaux.
On le présage déjà à la façon dont ses autorités ont savamment dosé l'éclat et la chaleur des accueils qu'ils ont réservés aux délégations de ces milieux qui se sont bousculées à Téhéran. Le conflit du nucléaire solutionné, Téhéran n'en a pas moins tracé une ligne rouge à ceux qui courtisent l'Iran avec la soif d'avoir une part du pactole qu'annonce le redressement qu'ambitionnent d'opérer les autorités du pays. Celle de convenir et d'admettre que l'Iran est une puissance régionale et tenir compte que ce statut en fait une partie prenante dans les affaires de sa région, qu'il a des intérêts multiples dans celle-ci. Ce dont les puissances occidentales en conviennent désormais, même si pour ne pas effaroucher les pétromonarchies de la péninsule Arabique, elles sont précautionneuses dans la façon de le faire savoir. Mais il est maintenant acté pour ces puissances que les conflits dont le Moyen-Orient est le théâtre ne trouveront de solutions qu'avec l'implication de l'Iran dans la recherche de celles-ci.
Qu'on l'approuve ou le déplore, l'Iran a gagné en étant maintenant considéré comme un acteur déterminant au Moyen-Orient. Les Etats arabes restent eux des pions qu'on instrumentalise au gré de la mise en œuvre des agendas dont la finalité est leur assujettissement et leur maintien en dehors de la communauté des nations ayant capacité à influer sur la marche du monde.
Le quotidien d'oran
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