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Aux Etats-Unis, les plus diplomés ont (encore) les emplois les mieux payés

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  • Aux Etats-Unis, les plus diplomés ont (encore) les emplois les mieux payés

    Faire de longues études garantit encore un bon salaire aux États-Unis. Selon une étude de l’université de Georgetown, 97% des emplois créés depuis 2010, dont le salaire annuel avoisinait les 53.000 dollars (47.726 euros), sont occupés par des diplômés de l'enseignement supérieur.

    Qu'ils aient une licence ou un master, les étudiants qui sortent de l'université sont les plus à même de décrocher les emplois créés depuis la reprise économique aux États-Unis. C'est du moins ce que rapporte l'université de Georgetown, dans une étude sur la main-d'œuvre:

    "Si la reprise a été faible, la machine à emplois américaine fonctionne à nouveau pour les diplômés de l'université" explique Anthony Carnevale, l'un des auteurs du rapport.

    Pour parvenir à cette conclusion, l'étude a identifié trois catégories d'emplois :

    • les hauts salaires à temps plein, dont la rémunération annuelle est équivalente ou supérieure à 42.700 dollars (38.475 euros) et comprend une assurance santé et un plan de retraite.
    • les salaires moyens, dont la rémunération annuelle est comprise entre 25.800 et 42.700 dollars (entre 23.253 et 38.475 euros).
    • les salaires faibles, dont la rémunération annuelle est inférieure à 25.800 dollars (23.253 euros).

    Une création d'emplois qui profite aux diplômés

    Contrairement à l'idée selon laquelle le nombre de postes mal rémunérés augmente, l'étude de l'université de Georgetown conclut que ce sont les emplois aux salaires les plus élevés qui progressent le plus entre 2010 et 2014.

    Les résultats montrent que, sur les 6,6 millions de postes créés depuis 2010, 44% d'entre eux sont des emplois à haut salaire. Par ailleurs, sur ces 2,9 millions de nouveaux postes, seulement 100.000 sont occupés par des non diplômés.

    Le rapport précise en effet que cette création d'emplois profite aux plus qualifiés, car ce sont les secteurs du management (1,78 million d'emplois créés), de l'ingénierie et de la santé qui ont le plus bénéficié de la reprise.

    Les emplois à salaire moyen en baisse

    L'étude met aussi en lumière un autre phénomène : la catégorie des salaires moyens, qui constitue 29% de la création de postes depuis 2010, n'a pas retrouvé son dynamisme d'avant récession. En effet, 900.000 des emplois à rémunération moyenne qui ont été supprimés avant la reprise n'ont pas été reconduits.

    Cela signifie que les non diplômés, qui avaient accès à ces postes avec seulement un niveau de lycée, ont été relégués aux emplois à faible salaire.

    Un enseignement supérieur long, couteux et sélectif

    Aux États-Unis, les détenteurs d'un bachelor (Bac+4) représentaient 9,7% de la population âgée de 18 à 24 ans en 2014. A titre de comparaison, 13,5% des français étaient diplômés de l'enseignement supérieur long (de la licence au doctorat) en 2013.

    Très sélectifs et coûteux, les cycles d'études supérieures aux États-Unis se découpent en 4 années de formation généraliste (appelées "undergraduate"), puis deux ans ou plus de spécialisation professionnelle, en moyenne après l'âge de 25 ans.

    En effet, il n'est pas rare que les étudiants américains entrent sur le marché du travail à Bac+4, avant de retourner plus tard à l'université afin de poursuivre un master. Entre temps, ils peuvent ainsi rembourser une partie de la dette nécessairement contractée par les frais de scolarité exorbitants (en moyenne 20.000 dollars l'année) des établissements américains.

    Les universités des États-Unis, dont les meilleures sont régulièrement en tête des classements mondiaux (tel celui de Shanghai), restent donc difficiles à comparer avec celles du système français.


    latribune.fr
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