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Les Bourses plongent, le pétrole au plus bas depuis 2008

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  • Les Bourses plongent, le pétrole au plus bas depuis 2008

    Le CAC 40 a chuté de 3,19% ce vendredi, dans la foulée de Wall Street. La bourse de Francfort a accusé un recul équivalent. Le pétrole a est tombé sous les 46 dollars le baril, son plus bas niveau depuis la fin 2008. Les inquiétudes sur la Chine expliquent ce reflux

    Les inquiétudes sur la croissance mondiale pèsent sur les marchés financiers avec l'essoufflement du moteur chinois qui se précise, une économie européenne encore hésitante et la perspective floue d'une remontée des taux américains.

    Après les remous sur le marché des devises, les bourses asiatiques ont clôturé en forte baisse vendredi matin, entraînant dans leur sillage les places européennes, puis Wall Street, en nette baisse pour la deuxième séance consécutive (une perte supérieure à 2% à 19h00 ce vendredi). Le pétrole qualité Brent mer du Nord est tombé sous les 46 dollars ce vendredi, au plus bas depuis le 30 décembre 2008, alors que les cours avaient chuté sous l'effet de la récession mondiale. Les prix du pétrole qualité américaine (WTI) sont passés sous les 40 dollars le baril. Pas de mystère à cela: l'économie chinoise, forte consommatrice de pétrole, inquiète de plus en plus. Sa consommation pourrait reculer fortement, d'où une baisse de la demande mondiale pétrole pesant évidemment sur les cours.

    "Ce n'est pas tant l'économie mondiale qui se dégrade que le contexte international qui ne s'améliore pas comme on l'espérait", a indiqué à l'AFP Jean-Louis Mourier, économiste du courtier Aurel BGC.

    "La reprise aux Etats-Unis et, dans une moindre mesure, dans la zone euro et au Japon, sera compensée par le ralentissement actuel en Chine, la croissance faible ou négative en Amérique latine et la Russie qui se remet très progressivement de sa récession de l'an dernier", détaille dans une note Marie Diron, responsable de la politique de crédit à l'agence de notation Moody's.

    L'inconnue du ralentissement chinois
    Principale inconnue, l'ampleur et la vitesse du ralentissement de la croissance chinoise, moteur ces dix dernières années de l'activité mondiale. "Les incertitudes sur le ralentissement chinois ont grimpé", confirme la banque américaine Citi, dans une note, prévoyant que la croissance de la deuxième économie mondiale "restera certainement molle".

    Le flou devrait perdurait "au moins jusqu'à la fin de l'année", explique Nigel Green, PDG du cabinet de conseil deVere dans une analyse, qui estime qu'à ce moment-là "on aura une meilleure vision des risques d'un +atterrissage violent+ chinois". "La dévaluation a été vue comme une dernière arme du gouvernement chinois qui n'arrivait pas à relancer sa croissance", ajoute Jean-Louis Mourier.

    Ce ralentissement chinois pèse sur le marchés des matières premières, dont les prix ont fortement baissé, pénalisant particulièrement les pays émergents notamment d'Amérique latine. "De nombreux pays souffrent, car ils dépendent de l'exportation de matières premières notamment de minerais", détaille Jean-Louis Mourier.

    La Bourse de Paris dans le rouge
    La Bourse de Paris a une nouvelle fois perdu beaucoup de terrain ce vendredi (-3,19%), concédant sa quatrième séance de baisse consécutive. L'indice CAC 40 a perdu 152,56 points à 4.630,99 points, dans un volume d'échanges étoffé de 5,5 milliards d'euros. La veille, il avait lâché 2,06%. Parmi les autres marchés européens, Francfort a lâché 2,95% et Londres 2,83%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a perdu 3,17%.

    "Le marché connaît un pic de volatilité et l'inquiétude ne retombe pas pour l'instant", note Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

    Ralentissement prévu dans la zone euro
    La légère hausse de l'indice composite de la zone euro au mois d'août suggère que la reprise dans la région s'est poursuivie à un rythme modéré", note Jennifer McKeown, analyste chez Capital Economics. "Mais nous prévoyons toujours un ralentissement de la croissance en zone euro dans les mois à venir alors que les hausses précédentes dues à une inflation en baisse et à la dépréciation de l'euro s'estompent, en particulier si l'incertitude renouvelée autour des élections grecques nuit à la confiance", poursuit-elle. "L'investisseur a peur!", résume Franklin Pichard, le directeur de Barclays Bourse. Il "s'interroge(nt) sur la réalité du niveau de croissance de la Chine, craignant qu'un atterrissage trop brutal de l'économie chinoise n'entraîne un ralentissement plus prononcé de l'économie mondiale", juge-t-il.

    Plongeon de la Bourse de Shanghaï
    La Bourse de Shanghaï a de nouveau plongé vendredi, terminant sur une chute de plus de 4%.

    Dans ce contexte, le marché semblait peu sensible à la démission, jeudi soir, du Premier ministre grec Alexis Tsipras, qui espère ainsi raffermir sa base lors de nouvelles élections, probablement le 20 septembre. "Le dossier Grec ne semble plus au cœur des préoccupations. Faisant suite au déblocage de 23 milliards d'euros, la Grèce a comme convenu procédé au remboursement de 3,4 milliards d'euros à la Banque centrale européenne", indiquent dans une note les analystes de Saxo Banque. Mais "avec la perspective de nouvelles élections, la Grèce sera une nouvelle fois dans l'incertitude et sur le devant de la scène", poursuivent-ils.

    la tribune fr
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