Solidarité avec Takber Heddi : La pétition remise demain à l’ONU et à l’UE
19.08.2015 20:09
Le Collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui a finalisé l’opération de collecte de signatures pour soutenir Takber Heddi, la mère sahraouie dont le fils a été assassiné par des colons marocains. Le document sera remis demain à plusieurs institutions internationales, dont l’Organisation des nations unies et l’Union européenne.
Créé au mois de juin, ce collectif de journalistes est en passe de réussir sa première action. Lors d’une conférence de presse animée aujourd’hui à Alger, ses membres ont annoncé avoir collecté un nombre important de signatures en faveur de la militante sahraouie Takber Heddi dont le fils a été assassiné à El Ayoun occupée.
« Ce n’est pas tant le nombre de signatures qui est important, c’est surtout la qualité des signataires. Des personnalités algériennes, mais aussi d’Europe, d’Afrique, d’Inde et des Etats-Unis ont adhéré à notre action », a expliqué Hafida Ameyar, journaliste à Liberté et coordinatrice du comité lors de cette conférence de presse.
Double symbolique
Cette pétition sera remise ce jeudi aux représentants, à Alger, des Nations Unies, de l’Union européenne, de la Ligue Arabe, de l’Union européenne, de l’Union africaine et de l’Union des nations sud-américaines. L’objectif étant d’exiger l’ouverture d’une enquête internationale sur les conditions de l’assassinat de Mohamed Haidallah, fils de Takber Heddi, dont la dépouille n’a toujours pas été remise à sa famille.
Le collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui a tenu à remettre cette pétition le 20 août. Une date hautement symbolique tant en Algérie qu’au Maroc. « En cette journée nationale du Chahid, correspondant au 20 août de chaque année, rappelant l’offensive populaire algérienne du Nord-constantinois, pour soutenir d’une part le combat libérateur déclenché en Algérie par l’ALN et, de l’autre, celui du peuple marocain lors de la déportation du Sultan Mohamed Benyoucef. Le Comité des journalistes, fidèle aux valeurs de la révolution et à l’image de ses aînés, continue à soutenir le combat juste et légitime du peuple sahraoui pour le recouvrement de sa liberté et de sa dignité. En soutenant la mère Takber Haddi, nous dénonçons, en même temps, l’horreur de l’occupation marocaine et la sauvagerie raciste des ultras de la fallacieuse thèse du ’’ Sahara marocain’’ à l’image de ceux de ’’l’Algérie française’’, précise le communiqué du Collectif lu par le journaliste de l’APS, Mustapha Aït Mouhoub.
Médecins tortionnaires
Pour sa part, le journaliste indépendant Mountasser Oubetroune, a rappelé les conditions de l’assassinat de Mohamed Haidallah qui venait de fêter ses 21 ans. « Mohamed était chez ses grands-parents lorsqu’il a été insulté par des commerçants, des colons marocains. Il s’est défendu en affichant ouvertement sa fierté d’être sahraoui. En réponse, les trois colons l’ont tabassé. Puis l’un d’eux lui a planté une paire de ciseaux dans la gorge », explique Mountasser.
La police intervient, mais la victime est laissée à même le sol pendant plus d’une heure. Le calvaire de Mohamed Haidallah ne s’arrête pas là. Conduit à l’hôpital d’El Ayoun, il subira un traitement inhumain de la part du médecin marocain Naoufel El Hachemi. Ayant perdu une grande quantité de sang, Mohamed Haidallah est transféré vers l’hôpital d’Agadir. Il est renvoyé de l’établissement par un autre médecin, le docteur Rachida Aderghal. Avant de mourir, le jeune homme a affirmé avoir été torturé par des policiers. Les causes réelles de son décès n’ont pas été révélées et sa dépouille est toujours séquestrée par l’administration coloniale marocaine.
T.H.
19.08.2015 20:09
Le Collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui a finalisé l’opération de collecte de signatures pour soutenir Takber Heddi, la mère sahraouie dont le fils a été assassiné par des colons marocains. Le document sera remis demain à plusieurs institutions internationales, dont l’Organisation des nations unies et l’Union européenne.
Créé au mois de juin, ce collectif de journalistes est en passe de réussir sa première action. Lors d’une conférence de presse animée aujourd’hui à Alger, ses membres ont annoncé avoir collecté un nombre important de signatures en faveur de la militante sahraouie Takber Heddi dont le fils a été assassiné à El Ayoun occupée.
« Ce n’est pas tant le nombre de signatures qui est important, c’est surtout la qualité des signataires. Des personnalités algériennes, mais aussi d’Europe, d’Afrique, d’Inde et des Etats-Unis ont adhéré à notre action », a expliqué Hafida Ameyar, journaliste à Liberté et coordinatrice du comité lors de cette conférence de presse.
Double symbolique
Cette pétition sera remise ce jeudi aux représentants, à Alger, des Nations Unies, de l’Union européenne, de la Ligue Arabe, de l’Union européenne, de l’Union africaine et de l’Union des nations sud-américaines. L’objectif étant d’exiger l’ouverture d’une enquête internationale sur les conditions de l’assassinat de Mohamed Haidallah, fils de Takber Heddi, dont la dépouille n’a toujours pas été remise à sa famille.
Le collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui a tenu à remettre cette pétition le 20 août. Une date hautement symbolique tant en Algérie qu’au Maroc. « En cette journée nationale du Chahid, correspondant au 20 août de chaque année, rappelant l’offensive populaire algérienne du Nord-constantinois, pour soutenir d’une part le combat libérateur déclenché en Algérie par l’ALN et, de l’autre, celui du peuple marocain lors de la déportation du Sultan Mohamed Benyoucef. Le Comité des journalistes, fidèle aux valeurs de la révolution et à l’image de ses aînés, continue à soutenir le combat juste et légitime du peuple sahraoui pour le recouvrement de sa liberté et de sa dignité. En soutenant la mère Takber Haddi, nous dénonçons, en même temps, l’horreur de l’occupation marocaine et la sauvagerie raciste des ultras de la fallacieuse thèse du ’’ Sahara marocain’’ à l’image de ceux de ’’l’Algérie française’’, précise le communiqué du Collectif lu par le journaliste de l’APS, Mustapha Aït Mouhoub.
Médecins tortionnaires
Pour sa part, le journaliste indépendant Mountasser Oubetroune, a rappelé les conditions de l’assassinat de Mohamed Haidallah qui venait de fêter ses 21 ans. « Mohamed était chez ses grands-parents lorsqu’il a été insulté par des commerçants, des colons marocains. Il s’est défendu en affichant ouvertement sa fierté d’être sahraoui. En réponse, les trois colons l’ont tabassé. Puis l’un d’eux lui a planté une paire de ciseaux dans la gorge », explique Mountasser.
La police intervient, mais la victime est laissée à même le sol pendant plus d’une heure. Le calvaire de Mohamed Haidallah ne s’arrête pas là. Conduit à l’hôpital d’El Ayoun, il subira un traitement inhumain de la part du médecin marocain Naoufel El Hachemi. Ayant perdu une grande quantité de sang, Mohamed Haidallah est transféré vers l’hôpital d’Agadir. Il est renvoyé de l’établissement par un autre médecin, le docteur Rachida Aderghal. Avant de mourir, le jeune homme a affirmé avoir été torturé par des policiers. Les causes réelles de son décès n’ont pas été révélées et sa dépouille est toujours séquestrée par l’administration coloniale marocaine.
T.H.
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