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Les baleines d'Alaska décimées par un mal inconnu

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    Scientifiques américains et canadiens tentent de comprendre le mal qui a coûté la vie à une trentaine de baleines du nord-ouest du continent depuis le mois de mai.

    Une mortalité trois fois supérieure à la normale. Depuis le début du mois de mai, 30 baleines ont été retrouvées mortes dans les eaux glacées du golfe d'Alaska, aux Etats-Unis. Cette surmortalité inquiète les scientifiques. D'autant que ces derniers ne sont pas encore parvenus à élucider les causes de l'hécatombe, confie Teri Rowles, coordinatrice nationale de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphériquee (NOAA), à la radio publique d'Alaska. Si la prolifération d'algues toxiques est pointée du doigt, les premiers tests n'ont pas permis d'étayer cette hypothèse, reconnaît l'agence sur son site web.
    En trois mois et demi, 14 rorquals à bosse, 11 rorquals communs, une baleine grise et quatre cétacés non identifiés se sont échoués sur les îles de la pointe ouest et la côte sud de l'Alaska. Des chiffres sans commune mesure avec les moyennes habituelles, qui révèlent la présence d'un élément perturbateur de l'écosystème. Cette suspicion se trouve renforcée par la forte décroissance d'au moins une espèce d'oiseaux marins, le Guillemot de Troïl, au début du mois de juin. Les chercheurs expliquent au Guardian avoir remarqué beaucoup de spécimens «apparaissant faibles» le long des côtes de l'Alaska.

    Pour tenter d'éclaircir ces décès en masse les scientifiques américains se sont alliés à des chercheurs canadiens. Ces derniers sont directement concernés puisque six baleines ont également été retrouvées mortes au large de l'état de Colombie-Britannique.
    «Aucune preuve concluante»

    «Notre principale théorie à ce stade est que la floraison d'algues nuisibles a contribué aux décès», indique Julie Speegle, porte-parole de l'agence NOAA, au Guardian. Une hypothèse plausible au vu de la prolifération d'une ampleur inédite d'algues toxiques cet été sur la côte ouest du continent nord-américain, de l'Alaska au Mexique. L'étude des biotoxines pourrait bien livrer la clé du problème selon les chercheurs qui arguent que depuis 1996 les décès de masse d'espèces marines sont de plus en plus fréquemment liés à la prolifération d'algues nuisibles. Mais ce ne sont là que des hypothèses puisque les tests réalisés jusqu'ici ne se sont pas révélés concluants, le faible panel d'échantillons à dispositions des scientitfiques limitant par ailleurs l'avancée des recherches. A ce jour, seuls six ont pu être analysés.
    Et pour cause, la collecte d'échantillons n'est pas la plus aisée des tâches. «L'Alaska a des côtes horriblement difficiles d'accès. La plupart du temps nous ne parvenons pas à accéder aux carcasses», explique Bree Witteveen de l'agence NOAA à Ici Radio-Canada. Les recherches relatives aux «grands événements de mortalité des baleines entraîne de nombreuses complications logistiques», précise Teri Rowles. Il faut ainsi pouvoir accéder aux carcasses en toute sécurité, puis les remorquer pour enfin en tirer des échantillons de qualité. La chercheuse pointe en outre «la compétition avec les prédateurs locaux», -ours et autres carnassiers- agglutinés autour de ces stocks de viande.



    Bien embêtés de ce manque de matériau, les scientifiques ont fait appel à la population pour les aider dans leurs repérages, tout en préconisant de ne pas s'approcher des animaux morts. Reste que l'enquête s'annonce longue et pas forcément concluante. Spécialiste des mammifères marins du Pacifique, Paul Cottrell rappelle que sur 61 décès «inhabituels» de baleines depuis 1991, plus de la moitié (32) n'ont pas livré leur cause.


    le figaro
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