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Israël “relâche” des centaines de demandeurs d'asile dans le désert

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  • Israël “relâche” des centaines de demandeurs d'asile dans le désert

    La justice israélienne a ordonné la libération de demandeurs d’asile, retenus depuis plus d’un an dans le désert du Néguev, mais leur interdit de s’installer à Eilat et Tel-Aviv. Israël n’accepte qu’une infime partie des demandes d’asile.

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    Mardi 25 août, les autorités israéliennes ont commencé à libérer quelque 1 178 immigrés sans-papiers venus d’Erythrée et du Soudan, détenus dans un centre de Holot, dans le désert du Néguev. La moitié d’entre eux a été libérée le jour même, l’autre doit l’être ce mercredi.


    Cette libération fait suite à une décision de la Cour suprême datant du 11 août, qui a retoqué certaines parties de la loi sur la “prévention de l’infiltration”. La Cour a notamment ordonné que soit libérée “toute personne détenue depuis plus d’un an au centre de Holot, rapporte Ha’Aretz.


    Demandes en attente

    Dans le sud de Tel-Aviv, des dizaines de personnes étaient descendues dans la rue pour protester contre la décision de la Cour, écrit The Times of Israel, au motif que “cette libération massive donnerait lieu à un afflux de migrants à cet endroit, ainsi qu’à une hausse de la criminalité”​.

    Le journal rappelle que“Quelque 47 000 migrants africains vivent actuellement en Israël [l’ONU parle de 53 000 réfugiés et demandeurs d’asile]. Une large majorité d’entre eux se définissent comme demandeurs d’asile. Plus de 90 % viennent d’Erythrée, du Soudan et du Congo, mais Israël a accepté moins de 1 % des demandes d’asile et, depuis 2009, moins de 0,15 %, soit le taux le plus faible en Occident.”

    Vice News évoque le chiffre de 0,01 % de demandes d’asile acceptées en un an, et déposées par des Eryhthréens et Soudanais. “Contre une moyenne mondiale [pour ces populations] de 83 à 67 %”.


    Demandes sans réponses

    Les réfugiés retenus à Holot “n’ont appris [la décision de la Cour suprême] qu’au moment de leur libération”, relève Ha’Aretz, qui souligne que, par ailleurs, “le ministère de l’Intérieur leur a interdit de travailler ou de vivre à Tel-Aviv ou à Eilat, dans le Sud”, deux villes qui comptent d’importantes communautés africaines. Or, beaucoup d’entre eux avaient précisément l’intention de gagner Tel-Aviv ou Eilat, “où ils résidaient avant d’être envoyés à Holot, dans le sud du Néguev”


    C’est le cas de Faisal, originaire du Darfour, que le journaliste de Ha’Aretz a rencontré à l’arrêt de bus, près du centre de détention. Il explique qu’il se trouve en Israël depuis huit ans et qu’il a rempli une demande d’asile il y a deux ans et demi, sans réponse. “Tous les demandeurs d’asile issus du Darfour sont dans une situation similaire, sans réponse à leurs requêtes.”

    Mardi 25 au soir, quelques heures après leur libération, 20 demandeurs d’asile africains ont été arrêtés dans un parc de Tel-Aviv, relate encore Ha’Aretz, qui s’étonne de cette arrestation alors que le permis attribué aux migrants “ne leur interdit pas d’être à Tel-Aviv, mais d’y travailler ou d’y vivre”. Et de regretter que “des dizaines de demandeurs d’asile libérés mardi du centre de détention de Holot attendent toujours à l’extérieur, sans savoir où aller”

    le courrier international
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