Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Frénésie d’exécutions en Arabie saoudite

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Frénésie d’exécutions en Arabie saoudite

    [25/08/2015]

    Intitulé Killing in the Name of Justice: The Death Penalty in Saudi Arabia, notre nouveau rapport dénonce le recours arbitraire à la peine de mort dans le royaume, où cette sentence est souvent prononcée à l'issue de procès qui bafouent de façon flagrante les normes internationales.

    En Arabie saoudite, des centaines de personnes sont condamnées à mort après avoir été déclarées coupables à l'issue de procès iniques par un système judiciaire gravement déficient.

    Si le recours à la peine capitale est horrible en toutes circonstances, il l'est d'autant plus lorsqu'il est appliqué de manière arbitraire à l'issue de procès iniques.

    Le système judiciaire défaillant favorise les exécutions judiciaires à grande échelle. Dans de nombreux cas, les accusés ne sont pas autorisés à consulter un avocat et sont parfois reconnus coupables sur la base d' « aveux » obtenus sous la torture ou les mauvais traitements, devenant les victimes d'erreurs judiciaires grossières.

    Agissez pour ce jeune iranien, condamné à mort à moins de 18 ans
    SIGNEZ

    UNE EXÉCUTION TOUS LES DEUX JOURS DEPUIS DÉBUT 2015

    Entre août 2014 et juin 2015, au moins 175 personnes ont été exécutées, soit en moyenne une personne tous les deux jours.

    La méthode d'exécution la plus courante en Arabie saoudite est la décapitation, suivie par le peloton d'exécution. Dans certains cas, les exécutions ont lieu en public et les cadavres et les têtes tranchées sont ensuite exposés.

    Bien souvent, les familles des condamnés ne sont pas informées de leur exécution et ne l'apprennent qu'après leur mise à mort, parfois par les médias.

    PRÉS DE LA MOITIÉ DES EXÉCUTIONS CONCERNENT DES CRIMES NON LÉTAUX

    Un tiers de toutes les exécutions ayant eu lieu depuis 1985 concernaient des infractions qui ne satisfont pas aux critères définissant les « crimes les plus graves » pour lesquels le recours à la peine capitale est autorisé par le droit international. En effet, depuis 1991, 28 % des condamnations à mort en Arabie saoudite sont prononcées pour des infractions liées à la législation sur les stupéfiants.

    Près de la moitié (48,5 %) des personnes mises à mort depuis 1985 étaient des étrangers. Beaucoup n'ont pas bénéficié de services de traduction adaptés durant leur procès et ont signé des documents – notamment des « aveux » – qu'elles ne comprenaient pas.


    UN SYSTÈME JUDICIAIRE PÉNAL DÉFAILLANT

    Fondé sur la charia (loi islamique), le système judiciaire ne s'appuie pas sur un Code pénal : la définition des crimes et les sanctions sont donc vagues et largement sujettes à interprétation. En outre, le système confère aux juges le pouvoir discrétionnaire de fixer les peines, ce qui donne lieu à de grands écarts, voire à des jugements arbitraires. Pour certains crimes passibles de taizir (sanctions discrétionnaires), les seuls soupçons suffisent pour qu'un juge prononce la peine de mort fondée sur la gravité du crime ou le caractère de l'accusé.

    Par ailleurs, les garanties les plus élémentaires manquent pour assurer le respect du droit à un procès équitable. Souvent, les condamnations à mort sont prononcées à l'issue de procédures iniques et sommaires, qui se tiennent parfois à huis clos. Les accusés sont couramment privés du droit de consulter un avocat, ou déclarés coupables sur la base d’« aveux » obtenus sous la torture ou d’autres mauvais traitements. Ils sont privés du droit de bénéficier d'un appel adéquat et exhaustif.

    L'Arabie saoudite rejette farouchement toute critique visant son utilisation de la peine de mort, faisant valoir que les sentences capitales sont prononcées dans le respect de la charia, ou loi islamique, uniquement pour les « crimes les plus graves » et dans le respect des normes d'équité les plus strictes et des garanties en vigueur.

    Les affirmations selon lesquelles la peine de mort en Arabie saoudite sert la justice et respecte le droit international sont bien loin de la vérité. Au lieu de défendre ce bilan désastreux, les autorités saoudiennes doivent instaurer un moratoire officiel sur les exécutions et mettre en œuvre les normes internationales d'équité dans toutes les affaires pénales.

    En attendant l'abolition totale de la peine de mort, nous demandons aux autorités saoudiennes de restreindre le champ d'application de ce châtiment aux seuls crimes impliquant l'« homicide volontaire », conformément aux normes internationales, et de cesser de condamner à mort des mineurs et des personnes souffrant d'un handicap mental.

    Amesty International
    Dernière modification par Gétule, 27 août 2015, 15h32.

  • #2
    , les seuls soupçons suffisent pour qu'un juge prononce la peine de mort fondée sur la gravité du crime ou le caractère de l'accusé.
    Qu'est ce qui est visé ? C'est la loi saoudienne ? Ou la Charia ?

    Commentaire


    • #3
      Ce qui est visé est ceci

      En attendant l'abolition totale de la peine de mort, nous demandons aux autorités saoudiennes de restreindre le champ d'application de ce châtiment aux seuls crimes impliquant l'« homicide volontaire », conformément aux normes internationales, et de cesser de condamner à mort des mineurs et des personnes souffrant d'un handicap mental.
      Il n'y a pas si longtemps les autorités saoudiennes ont exécuté un vieil homme jugé par plusieurs organismes comme ne possédant pas toutes ses facultés mentales pour soit disant actes de sorcellerie !!!! Une exécution criminelle.
      مالي و للناس كم يلحونني سفها
      ديني لنفسي و دين الناس للناس

      Commentaire


      • #4
        Le système saoudien vaut ce qu'il vaut. Mais la peine de mort ne doit pas etre abolit par un cas ou un autre il faut débattre en prenant tout les paramètres et ne pas succomber au sentimentalisme.

        Commentaire


        • #5
          Ce qui est visé c'est surtout le système de justice saoudien car il est considéré défaillant :

          Dans de nombreux cas, les accusés ne sont pas autorisés à consulter un avocat et sont parfois reconnus coupables sur la base d' « aveux » obtenus sous la torture ou les mauvais traitements, devenant les victimes d'erreurs judiciaires grossières.
          Et ça :

          la définition des crimes et les sanctions sont donc vagues et largement sujettes à interprétation. En outre, le système confère aux juges le pouvoir discrétionnaire de fixer les peines, ce qui donne lieu à de grands écarts, voire à des jugements arbitraires. Pour certains crimes passibles de taizir (sanctions discrétionnaires), les seuls soupçons suffisent pour qu'un juge prononce la peine de mort fondée sur la gravité du crime ou le caractère de l'accusé.

          Par ailleurs, les garanties les plus élémentaires manquent pour assurer le respect du droit à un procès équitable. Souvent, les condamnations à mort sont prononcées à l'issue de procédures iniques et sommaires, qui se tiennent parfois à huis clos. Les accusés sont couramment privés du droit de consulter un avocat, ou déclarés coupables sur la base d’« aveux » obtenus sous la torture ou d’autres mauvais traitements. Ils sont privés du droit de bénéficier d'un appel adéquat et exhaustif.

          Commentaire


          • #6
            Dire qu'on a signé un accord d'extradition avec ce sinistre pays.

            Commentaire


            • #7
              L'AS est comme DAESH mais avec une politique pro américaine, pour le reste aucune différence, on coupe des têtes en public...exactement comme DAESH.

              Commentaire


              • #8
                @ Getule

                Très bien, je ne connais pas le fonctionnement du système judiciaire saoudien et je doute fort que beaucoup de gens ici ou en France le connaissent vraiment, 99,9999% des français seraient incapables de te parler en connaissance de cause de ce système. Par contre la composition de cet article est assez équivoque et vicieuse il parle de la Chariaa alors que l'Arabie Saoudite n'applique pas la Chariaa.

                Commentaire


                • #9
                  Le système saoudien vaut ce qu'il vaut. Mais la peine de mort ne doit pas etre abolit par un cas ou un autre il faut débattre en prenant tout les paramètres et ne pas succomber au sentimentalisme.
                  Ce n'est pas du sentimentalisme de comparer l'Arabie Saoudite à Daech, les mêmes méthodes mais les uns sont des criminels reconnus alors que les autres sont reçus partout dans le monde. Vivre comme des milliardaires, fréquenter les plus grandes universités et les grands de ce monde ne semble pas avoir développer les neurones des saoudiens. Ou c'est pire, cette image de barbarie collant à l'Islam est voulue.
                  Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                  Commentaire


                  • #10
                    @iridium
                    La Charia de l'arabie saoudite diffère de celle qui est imaginée par des théologiens qui ne sont pas wahhabites.
                    Par exemple, on dit que l'adultère soit être constaté par au moins 4 personnes. Constater veut dire surprendre les adultérins en pleine action.
                    D'après le rapport de AI, les juges en AS se contente d'aveux souvent arrachés sous la torture.
                    Je donne ce petit exemple au pif, juste pour illustrer.
                    Les tarifs des peines sont évalués de façon subjectives au gré des juges et de leurs humeurs. Il n'y a pas de code pénal précis sauf pour le vol : coupure de mains.
                    Ce rapport de AI est très précis et il n'a as été rédigé sur un travail journalistique.
                    Dernière modification par Gétule, 27 août 2015, 21h33.

                    Commentaire


                    • #11
                      Galaad, avoir signé un accord d'extradition est une bonne chose pour l'Algérie pour éviter que les terros se réfugient impunément en AS.

                      Commentaire

                      Chargement...
                      X