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Pourquoi la crise chinoise n'en est qu'à ses débuts

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  • Pourquoi la crise chinoise n'en est qu'à ses débuts

    Bilan de l'été pour cette rentrée: d'une part, une crise chinoise alarmante pour l'avenir économique des pays occidentaux, de l'autre une renégociation de la dette grecque et un assouplissement de la politique étrangère de l’Iran

    Peut-être ont-ils raison de mentir. Sans doute ne faut-il pas alimenter la panique mais, lorsque les dirigeants occidentaux, François Hollande et Angela Merkel en tête, relativisent les difficultés de la Chine et disent croire en ses capacités de les surmonter, ils ne font que nier un formidable danger.

    Loin devant toutes les autres, loin devant la Grèce et l’Ukraine, devant les déchirements proche-orientaux et l’insoluble drame des réfugiés qui les fuient, la crise chinoise est la plus menaçante de cette rentrée politique. Elle ne fait que commencer. L’oligarchie politico-financière au pouvoir à Pékin n’a pas les moyens de la surmonter car les dévaluations en rafale, les baisses d’intérêt, la réduction des ratios bancaires et le recours aux immenses réserves de devises accumulées par ce pays n’y suffiront pas.

    Nécessaires, ces mesures retarderont la catastrophe à venir mais la réalité est que la longue et spectaculaire phase de croissance qu’avait connue la Chine depuis les années 80 tire maintenant à sa fin. Elle s’épuise parce qu’il n’y a pas de croissance éternelle et que les salaires ont trop augmenté pour séduire l’investissement autant qu’hier mais pas suffisamment pour affirmer la demande intérieure et la substituer aux exportations.

    La Chine est au bout d’un cycle. Le chômage va s’y développer. Ce sont d’abord les plus pauvres qui en pâtiront, ces légions de paysans qui ont laissé leurs familles dans les campagnes pour aller chercher un emploi sur la côte et dans les grandes villes. C’est dans la misère absolue que plongeront ces immigrés de l’intérieur dont les mandats ne pourront plus nourrir leurs parents et enfants. Déjà quotidiennes, les tensions et émeutes villageoises vont se multiplier avant de gagner la côte et les villes où les nouvelles classes moyennes urbaines seront bientôt victimes, à leur tour, des réductions d’effectifs après avoir vu leurs économies s’envoler en bourse.

    Un chaos aux conséquences occidentales

    Le chômage n’est nulle part facile à gérer. On le voit bien en Europe, mais la grande différence entre la Chine et l’Union européenne est que les Chinois n’ont pas de protection sociale, pas de filets de sécurité, et que ce pays n’a pas, non plus, de soupapes politiques. Avec la dictature d’un parti unique et sans élections libres, il n’est pas question d’y porter au pouvoir des hommes neufs, comme en Grèce, ou de faire jouer l’alternance comme dans toutes les démocraties.

    La vraie catastrophe n’est probablement pas pour aujourd’hui mais la Chine y va, lentement mais sûrement, et le pacte implicite qui liait, depuis trois décennies, ses dirigeants et sa population va forcément se rompre. Dès lors que le parti n’assurera plus l’augmentation d’un niveau de vie qui régressera au contraire, dès lors qu’il perdra là sa seule légitimité, les Chinois n’auront plus de raison de continuer à accepter son monopole politique et le contesteront toujours plus violemment.

    Ce sera le temps des troubles, d’une inéluctable mutation que l’on peut évidemment considérer comme salutaire sur le long terme mais qui est si totalement impréparée qu’elle sera inévitablement chaotique. La Chine va souffrir. La déconfiture de la deuxième économie du monde se fera sentir dans ceux des pays asiatiques avec lesquels elle échange le plus et dans ceux des pays occidentaux, Allemagne au premier chef, dont elle est un client essentiel. Le recul du prix des matières premières devrait parallèlement s’en accentuer. Certains en profiteront, d’autres en pâtiront. Cette crise chinoise est, en un mot, porteuse de profonds bouleversements et le plus inquiétant est que ce régime pourrait bien avoir, un jour, à tenter de se survivre en jouant du nationalisme et rouvrant les plaies historiques de l’Asie qui sont toujours à vif.

    Deux tempêtes internationales évitées

    L’horizon n’est pas rose mais toutes les nouvelles internationales ne sont pour autant pas mauvaises. Il y a deux mois seulement, les indispensables compromis grec et iranien étaient encore incertains. Une rupture entre la Grèce et ses partenaires européens menaçait toujours d’entamer la crédibilité de la monnaie unique et de profondément diviser la zone euro. C’est la pérennité de l’Union elle-même qui était en question et, faute d’un accord entre les grandes puissances et la République islamique, il aurait fallu se résigner à choisir entre un bombardement des sites iraniens et une course à l’arme atomique dans tout le Proche-Orient.

    La sagesse l’a emporté. Coup sur coup, deux tempêtes internationales ont été évitées début juillet et l’on peut raisonnablement parier aujourd’hui sur une renégociation de la dette grecque, le lancement de vraies réformes à Athènes et un assouplissement, aussi, de la politique étrangère de l’Iran car la conclusion du compromis nucléaire a considérablement renforcé le camp des pragmatiques à Téhéran. Une mauvaise nouvelle et deux bonnes, le bilan de l’été aurait pu être pire.

    challenge

  • #2
    bonsoir

    Tout ces problèmes verront leur solution après les élections américaine en 2016 et française en 2017 !
    Rebbi yerrahmek ya djamel.
    "Tu es, donc je suis"
    Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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    • #3
      Leur solution ou leur mutation en catastrophe ?

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      • #4
        La chine est en transition vers un autre modèle de croissance axé sur la demande interne ,le temps que tout se mettra en ordre dans quelques années ,le pays sera en récession

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