Dégagez… avant que le peuple ne vous chasse
TSA - 11:10 lundi 31 août 2015 | Par Hafid Derradji | Actualité
Nous vous lançons à la figure, pour la énième fois, ce cri qui consiste à vous dire « dégagez s’il vous plaît », avant qu’il ne soit trop tard. Parce que vous n’avez pas tenu vos promesses, nous vous détestons et nous ne vous ferons plus confiance. Vous n’êtes plus aptes à gérer les affaires du pays et vous avez paniqué dès la baisse des prix du pétrole et la diminution des recettes, que vous utilisiez pour acheter la paix sociale et les consciences des Algériens.
Partez s’il vous plaît avant d’achever ce qui reste encore de cette Algérie, et compromettre l’avenir des générations futures. Votre maintien en place nous provoque et nous mènera droit vers l’impasse. Partez, parce que vous n’êtes pas loyaux et que vous n’avez pas pu bâtir la patrie comme vous l’avez promis. Par pitié, cédez votre place à ce peuple qui mérite des hommes meilleurs que vous, qui le respecteront, le serviront, ne le trahiront et ne l’escroqueront pas.
Dégagez, car vous avez hypothéqué l’avenir de la patrie en le suspendant au prix du baril du pétrole qui nous explosera à la figure très prochainement. Vous avez échoué à investir les ressources et l’argent, comme vous n’avez pas créé de richesse. Pis, vous avez dilapidé une partie de cette manne financière et gaspillé une autre. Maintenant que vous êtes au pied du mur et que les prix du pétrole commencent à chuter, vous avez paniqué et vous vous êtes caché. Ensuite, vous avez appelé le peuple à l’austérité et à serrer la ceinture, avant d’appeler à la rescousse les détenteurs de l’argent sale. À ces derniers, vous avez proposé de blanchir leur argent mais ils refusent car, eux aussi, ne vous feront plus confiance.
Quittez, car votre Algérianité est remise en cause. Vous avez perverti les meurs, répandu la fitna et trompé le peuple avec les slogans de la stabilité, de la continuité et de la paix. Mais nous n’avons récolté que la corruption, les détournements, la mauvaise gestion et des horizons bouchés, conséquences de vos choix politiques, sociaux et économiques. Des choix qui ont produit une société défaillante sur le plan intellectuel et moral ainsi qu’un État présidé par un homme pris en otage on ne sait où, et qui ignore le sort réservé à son peuple après l’avoir confié à son frère cadet et son entourage insatiable et incapable d’édifier un État, dont il n’en a pas la culture.
Partez, puisque vous avez semé la haine, la rancune et le désespoir chez les Algériens qui ont choisi de se suicider en se jetant dans la mer ou en courant derrière le gain facile. Ils ont abdiqué devant le désespoir et l’échec. On veut les contraindre à capituler devant « l’homme providentiel » et la mafia qui l’entoure et qui achète presque tout, y compris les consciences de certains responsables de l’armée tout en provoquant des différends entre eux. Cela en application d’un scénario qui menace d’attenter à l’unité et à la cohésion de l’institution militaire qui reste, en permanence, menacée par la déstabilisation.
Cassez-vous, parce que l’Algérie est devenue plus grande pour vous et vous ne méritez pas ce peuple et cette patrie. Vous ne pouvez plus gérer, ne serait-ce qu’une petite commune rurale de ce pays, car vous êtes mauvais, défaillants et malhonnêtes et que vous ne pouvez pas édifier un État. Au contraire, vous avez brisé ce qui reste de ce dernier en guise de vengeance contre ce peuple qui est resté loyal et discipliné malgré l’absence de projets politique, économique et social. Votre seul projet concerne la planification de votre maintien au pouvoir, avec le soutien de la France qui a recolonisé l’Algérie à travers vous, plus de 50 ans après l’indépendance.
Vous disiez que Bouteflika est une légende et un miracle, qu’il est le garant de la stabilité pour cette patrie, que c’est grâce à lui que tout s’est réalisé en Algérie. Mais il s’est avéré que le miracle était le prix du pétrole qui a garanti la stabilité. Il est devenu clair que le frère cadet du président et son entourage, constitué de barons de l’argent sale, menacent la stabilité du pays après avoir kidnappé le président, humilié les hommes, brisé les institutions de la république qui sont, maintenant, soumises à un seul homme. Celui-ci veut être à la fois le président, le ministre, l’ambassadeur, le directeur, le général et le chef des armées. Il veut être le roi, sans présenter les documents attestant que le pays lui appartient.
Vous affirmiez aussi que le peuple n’est pas encore mûr et qu’il est encore mineur incapable de se prendre en charge. Mais il s’est avéré que c’est vous qui n’êtes pas à la hauteur de sa maturité et de sa conscience, ni même au niveau de sa patience et de sa discipline. Vous prétendiez également que le problème est l’institution militaire, qui a outrepassé ses prérogatives, et ses hommes corrompus. Mais ils ont démontré qu’ils sont disciplinés et respectueux des décisions du président et des choix du peuple et des autres institutions. Les enquêtes menées par les services du DRS ont démontré que les scandales de corruption ont été le fait de l’entourage du président qui est à l’origine des scandales de Khalifa, Sonatrach, l’autoroute Est-ouest, le PNDA et autres.
Nous sommes moins âgés que vous et nous n’avons pas volé, comme nous n’avons pas échoué. Mais nous nous sommes retirés avec les honneurs, sachant que l’Algérie est plus grande que nous et que les générations futures sont plus aptes que nous à gérer leurs affaires et à choisir leurs projets politiques, intellectuels et sociaux. C’est pourquoi nous insistons sur votre départ, sans provoquer le désordre et le déluge. Partez, comme le font les hommes, d’une manière civilisée si vous avez encore de la dignité. Nous vous promettons, en contrepartie, de vous oublier et d’édifier un État autour des institutions, pas un État autour des hommes. Nous allons aussi construire une société d’amour et de respect, non celle de la rancune et de la haine.
Nous savons que vous insistez pour rester en place en vous faisant aider par la France. Nous sommes conscients également que vous voulez museler encore d’autres bouches et exclure les hommes qui vous empêchent de transformer le pays en royaume. Mais nous n’allons pas nous rebeller et nous révolter comme l’ont fait d’autres peuples. Pas parce que nous avons peur de vous, au contraire, mais parce que nous craignons pour notre pays et nous savons que vous allez exploiter une telle situation. Cependant, nous continuerons à demander votre départ et nous n’allons pas nous taire face à vos actes. Nous vous critiquerons et nous vous lancerons à la figure cette phrase : « Dégagez » avant que vous ne soyez chassés par le peuple. À ce moment-là, les regrets ne serviront à rien et aucun de vous ne pourra se dresser contre la volonté populaire…
TSA - 11:10 lundi 31 août 2015 | Par Hafid Derradji | Actualité
Nous vous lançons à la figure, pour la énième fois, ce cri qui consiste à vous dire « dégagez s’il vous plaît », avant qu’il ne soit trop tard. Parce que vous n’avez pas tenu vos promesses, nous vous détestons et nous ne vous ferons plus confiance. Vous n’êtes plus aptes à gérer les affaires du pays et vous avez paniqué dès la baisse des prix du pétrole et la diminution des recettes, que vous utilisiez pour acheter la paix sociale et les consciences des Algériens.
Partez s’il vous plaît avant d’achever ce qui reste encore de cette Algérie, et compromettre l’avenir des générations futures. Votre maintien en place nous provoque et nous mènera droit vers l’impasse. Partez, parce que vous n’êtes pas loyaux et que vous n’avez pas pu bâtir la patrie comme vous l’avez promis. Par pitié, cédez votre place à ce peuple qui mérite des hommes meilleurs que vous, qui le respecteront, le serviront, ne le trahiront et ne l’escroqueront pas.
Dégagez, car vous avez hypothéqué l’avenir de la patrie en le suspendant au prix du baril du pétrole qui nous explosera à la figure très prochainement. Vous avez échoué à investir les ressources et l’argent, comme vous n’avez pas créé de richesse. Pis, vous avez dilapidé une partie de cette manne financière et gaspillé une autre. Maintenant que vous êtes au pied du mur et que les prix du pétrole commencent à chuter, vous avez paniqué et vous vous êtes caché. Ensuite, vous avez appelé le peuple à l’austérité et à serrer la ceinture, avant d’appeler à la rescousse les détenteurs de l’argent sale. À ces derniers, vous avez proposé de blanchir leur argent mais ils refusent car, eux aussi, ne vous feront plus confiance.
Quittez, car votre Algérianité est remise en cause. Vous avez perverti les meurs, répandu la fitna et trompé le peuple avec les slogans de la stabilité, de la continuité et de la paix. Mais nous n’avons récolté que la corruption, les détournements, la mauvaise gestion et des horizons bouchés, conséquences de vos choix politiques, sociaux et économiques. Des choix qui ont produit une société défaillante sur le plan intellectuel et moral ainsi qu’un État présidé par un homme pris en otage on ne sait où, et qui ignore le sort réservé à son peuple après l’avoir confié à son frère cadet et son entourage insatiable et incapable d’édifier un État, dont il n’en a pas la culture.
Partez, puisque vous avez semé la haine, la rancune et le désespoir chez les Algériens qui ont choisi de se suicider en se jetant dans la mer ou en courant derrière le gain facile. Ils ont abdiqué devant le désespoir et l’échec. On veut les contraindre à capituler devant « l’homme providentiel » et la mafia qui l’entoure et qui achète presque tout, y compris les consciences de certains responsables de l’armée tout en provoquant des différends entre eux. Cela en application d’un scénario qui menace d’attenter à l’unité et à la cohésion de l’institution militaire qui reste, en permanence, menacée par la déstabilisation.
Cassez-vous, parce que l’Algérie est devenue plus grande pour vous et vous ne méritez pas ce peuple et cette patrie. Vous ne pouvez plus gérer, ne serait-ce qu’une petite commune rurale de ce pays, car vous êtes mauvais, défaillants et malhonnêtes et que vous ne pouvez pas édifier un État. Au contraire, vous avez brisé ce qui reste de ce dernier en guise de vengeance contre ce peuple qui est resté loyal et discipliné malgré l’absence de projets politique, économique et social. Votre seul projet concerne la planification de votre maintien au pouvoir, avec le soutien de la France qui a recolonisé l’Algérie à travers vous, plus de 50 ans après l’indépendance.
Vous disiez que Bouteflika est une légende et un miracle, qu’il est le garant de la stabilité pour cette patrie, que c’est grâce à lui que tout s’est réalisé en Algérie. Mais il s’est avéré que le miracle était le prix du pétrole qui a garanti la stabilité. Il est devenu clair que le frère cadet du président et son entourage, constitué de barons de l’argent sale, menacent la stabilité du pays après avoir kidnappé le président, humilié les hommes, brisé les institutions de la république qui sont, maintenant, soumises à un seul homme. Celui-ci veut être à la fois le président, le ministre, l’ambassadeur, le directeur, le général et le chef des armées. Il veut être le roi, sans présenter les documents attestant que le pays lui appartient.
Vous affirmiez aussi que le peuple n’est pas encore mûr et qu’il est encore mineur incapable de se prendre en charge. Mais il s’est avéré que c’est vous qui n’êtes pas à la hauteur de sa maturité et de sa conscience, ni même au niveau de sa patience et de sa discipline. Vous prétendiez également que le problème est l’institution militaire, qui a outrepassé ses prérogatives, et ses hommes corrompus. Mais ils ont démontré qu’ils sont disciplinés et respectueux des décisions du président et des choix du peuple et des autres institutions. Les enquêtes menées par les services du DRS ont démontré que les scandales de corruption ont été le fait de l’entourage du président qui est à l’origine des scandales de Khalifa, Sonatrach, l’autoroute Est-ouest, le PNDA et autres.
Nous sommes moins âgés que vous et nous n’avons pas volé, comme nous n’avons pas échoué. Mais nous nous sommes retirés avec les honneurs, sachant que l’Algérie est plus grande que nous et que les générations futures sont plus aptes que nous à gérer leurs affaires et à choisir leurs projets politiques, intellectuels et sociaux. C’est pourquoi nous insistons sur votre départ, sans provoquer le désordre et le déluge. Partez, comme le font les hommes, d’une manière civilisée si vous avez encore de la dignité. Nous vous promettons, en contrepartie, de vous oublier et d’édifier un État autour des institutions, pas un État autour des hommes. Nous allons aussi construire une société d’amour et de respect, non celle de la rancune et de la haine.
Nous savons que vous insistez pour rester en place en vous faisant aider par la France. Nous sommes conscients également que vous voulez museler encore d’autres bouches et exclure les hommes qui vous empêchent de transformer le pays en royaume. Mais nous n’allons pas nous rebeller et nous révolter comme l’ont fait d’autres peuples. Pas parce que nous avons peur de vous, au contraire, mais parce que nous craignons pour notre pays et nous savons que vous allez exploiter une telle situation. Cependant, nous continuerons à demander votre départ et nous n’allons pas nous taire face à vos actes. Nous vous critiquerons et nous vous lancerons à la figure cette phrase : « Dégagez » avant que vous ne soyez chassés par le peuple. À ce moment-là, les regrets ne serviront à rien et aucun de vous ne pourra se dresser contre la volonté populaire…
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